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V . 18.
1, Cor- XVI.
116 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .^
mourrons demain.Et que feroient ceux qui le haâ
tifent pour les morts ? Quoique ce fut que ce batême
, ou ce bain , il paroît que c etoic quelque
cérémonie pieufc,que l’on croïoit utile aux morts,
quand onia faifoit à leur intention.
A la lin dc l ’épi t te , faiut Paul recommande les
colleétes ou quêtes qui fe faifoient par tout pour
les fideles de Judée. Elles femblent avoir fucce-
dé à celles que faifoient les Juifs , à la place des
offrandes ordonnées par la loi ; les réduifant en
or , que l’on envoïoit tous les ans à Jerufalem dc
toutes les provinces. L’apôtre donne aux Co r inthiens
fur ce fujet , la même regie qu’il avoit
donnée aux églifes de Galatie. Que chacun de
vous , dit-il , mette à part chez lui le dimanche
ce qu’il voudra ; & que l ’on n’attende pas que je
fois venu pour faire la quête. Quand je ferai pre-
f e n t , j’envoïerai ceux que vous aurez approuvez
>ar lettres , pour porter votre charité à Jerula-
em ; & fi la chofe mérite que j’y aille , ils iront
avec moi. Enfuite il leur recommande Tinio-
théc comme un miniftre fidele , & leur marque
qu’Appollos n’avoit pû aller à eux. Il leur recom mande
la maifon de Stephanas, de Fortunat , &C
d’Achaïque qui étoit avec lui à Fphefe ; &c finit
par ces paroles : Les églifes d’Afie vous fa-
luent ; comme auffi Aquilla & Prifcilla avec leur
églife domcftique. C ’eft chez eux que je loge.
Tous les freres vous faluent. Saluez-vous les uns
les autres par le faint baifer. Le falut cft de ma
L i v r e P r e m i e r . 117
main. Si quelqu’un n’aime pasN.S. J. C .q u ’il foie
anathême.Maran atha.. Ces deux derniers mots fi-
gnifienr en Syriaque, Notre Seigneur v icnt ,& contiennent
une menace du dernier jugement. Telle
eft la premiere épitre de S. Paul aux Corinthiens.
Comme il étoirencorc à Epheic,après avoir réfolu
de paffer en Macedoine ; il arriva un grand
tumulte à l’occaiîon de l’évangile. Le temple de
Diane d’Ephefeétoit une des merveilles du monde.
Toute l’Afie avoit contribué à le bâtir pendant
quatre cens ans. Il étoic long de quatre cens
vingt-cinq pieds , large de deux cent v in g t , fou-
tenu de cent vingt - lepc colonnes de ioixante ‘'■h
J 1 ds de h a u t , dont chacune avoit été donnée par
un roi , ornées de fculptures. La charpente du
toit étoic de cedre ; les portes de ciprès. On avoit
choifi ce bois , parce qu’il fe) conferve beau plus
long-tems. L’idole étoit fort petite. Les uns di-
foienc qu’elle étoit d’cbcuc , les autres dc bois de
\ ;ne ; & que c’ccoic toujours la même,quoique
le temple eût été rebâti fept fois. Il eût fallu plu-
lieurs volumes, pour décrire les orncmens & les
richcffcs de ce temple. On venoit le voir de fort
loin ; & les étrangers étoient curieux d’en emporter
des modèles.
Un orfèvre nommé Demetrius , faifoit dc ces
petits temples d’argent, & entretenoit un grand
nombre d’ouvriers que ce travail cnrichiifoic. Il
les ailembla un jour avec les autres du même
flieticr , & leur réprefcnta que Paul détournoit
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XL VI I I.
Tumuic e à
Ephefe.
Aci. XIX. 25/
P a u f. lih. 7 , pagà
40b
Strab. lih . 14 .p t
640. P lin . lib.
XVI . c. 40.X2XVÎ -
AH. x î ï . 24.
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