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n. 9 .
334 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
dont le Icul extérieur, eft une grande inftrudion.
Sa douceur eft là force, & je croi que les impies
même le refpectenr.
l ’ai de grands fentimens de Dieu : mais je me
mel lire moi-mênic, de peur que la gloire ne me
perde. Car c’cft à preiènt que je dois craindre le
plus ; & ne me pas arrêter à ceux qui m’eaileiit.
Ceux qui me parlent mc bleiTent. J’aime à foiif.
fr ir , il eft vrai ; mais je ne fçai fi j’en luis digne,
Plufieurs ne s’apperçoivenr pas de la jaloufie de
l ’ennemi, qui me fait une cruelle guerre. J’ai donc
befoin de la modeftie , qui détruit le prince de ce
monde. Ne puis-je pas écrire les cbofes celeftcs î
Mais comme vous êtes encore enfans, je crains de
vous nuire : & que ce que vous ne pourriez comprendre,
pardonnez-le m oi,n e vousfuffoque.Car
encore que je fois encbaîne, & que je puiiTe coa-
noître les cbofes celeftcs, les places des an g e s ,
ks rangs des principautez, les cbofes vifibles &
invifibîes : il ne s’enfuit pas que je fois déia difciple.
Il nous manque bien des cb o fe s , afin que
Dieu ne nous manque pas. Il les exhorte enfuite
à fe donner de garde du poilbn des heretiques,
à s’arracher à l ’éyêque, & à l’unité de l’églife, &
continué.
Soyez donc fourds quand on vous parlera fins
J. c. qui eft de la race dc David , qui eft né de
Marie véritablement, qui a bû & mangé, quia
été véritablement perlècuté fous Ponce Pilate,
verirabkment crucifié & mort à la vûé de tout
L i v r e t r o i s i e’ m e. 333
ce qui eft au ciel, ea la terre, & fous la terre.
Qiii eft véritablement reftiifcité des morts, par la
puiifance de Ibn Pere: qui nous reflufcitera de
même, nous qui croyons en lui. (Que à il n’a ibuf-
fert qu’en apparence, comme difent quelques impies,
je veux dire les incrédules, qui ne lont eux-
mêmes qu’en apparence : pourquoi fuis-je en-
diaîné? pourquoi defire-je de combattre les bêtes?
Je meurs donc en vain: non alTurement je
ïie ments pas contre le Seigneur. Il ajoûte enfuite.
Je foLihaite que vous m’ecouticz en charité ,
afin que ma lettre ne Ibit pas un témoignage contre
vous. Priez auffi pour m o i, qui ai befoin de
votre charité en la mifericorde de Dieu : afin que
je fois digne de joüir du partage qui m’eft defti-
né, & que je ne fois pas reprouvé. La charité des
Smyrniens & des Ephefiens vous iàlue. Souvenez
vous en vos prières de l’églife de Sy r ie , dans
laquelle je ne fuis pas digne d’être compté, étant
ie dernier d’entre eux. Je vous dis adieu en J. C.
Soyez foûmis à l’évêque & aux prêtres, fuivant
le commandement de Dieu : & chacun en particulier
aimez-vous d’un coeur indivifible. PuiiTe
mon elprit vous fanélifier : non-ièulement à pre-
fent, mais quand je jouirai de Dieu. Je fuis encore
dans le péril : mais le Pere eft fidel, pour accomplir
par J. C. ma prière & la vôtre. Puiiiicz-
vous être fans tâche devant lui. Ainfi finit l’épître
aux Tralliens.
S. Ignace trouvant à Smyrne des Ephefiens qui
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