
330 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de Dieu. Puis donc que j’ai eu l’avantage de vous
v o i r , par Damas votre évêque digne de Dieu, ^
les dignes prêtres BaiTus & A p o l on iu s , & nion
confrère le diacre Sotion : puiiTe-je joüir de lui
puiiqu’il eft ibûmis à Tévêque comme à la grâce
de D ieu , & aux prêtres comme à la loi de J. C,
V ou s ne devez pas abuièr de l ’âge de votre évêque
, mais lui rendre tout reipedl, fuivant la puif-
fance de Dieu le Pere : ainfi que j’ai v û faire aux
faints prêtres, qui ne prennent pas avantage de
ià jeuneftè apparente: mais lui cedent comme
prudens félon Dieu. O u plûtôt ce n’eft pas à lui
qu’ils cedent; mais à Tévêque de tous, au Pere dc
jefus-Ghrift. Vous devez donc en l’honneur de
celui qui le veut, obéir iàns aucune diifimulation;
puifque ce n’eft pas cet évêque vifible que Ton
trompe, mais on offenfe Tinvifible : on n’a pas affaire
ici aux hommes ; mais à Dieu qui vo it les
chofes cachées.
Il faut donc être chrétiens, non-feulement en
avoir le n om , comme ceux qui reconnoiftènt de
nom un évêque, ôc font tout fans lui : Je ne vois
las qu’ils foient en bonne confcience ; puifque
eurs aifemblées ne fe font pas fûrement, fclon le
précepte. Toutes chofes prennent fin. Nous fommes
également proches de la mort & de la vie.
Chacun va à fon lieu. Il y a comme deux mon-
n o y cs, celle de Dieu, & celle du monde, chacune
a fon caraélere propre : les infidcles ont celui
du monde, les fideles onr en la charité le cara-
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¿lere de Dieu par J. G. Si nous ne fommes diipo-
fcz à mourir pour imiter fa paffion , fa vie n’eft
poinr cn nous. Puis donc que dans les perfonnes
que j’ai dites, j’ai vû toute votre multitude cn
foi ôc en charité : je vous exhorte à faire tour en
la concorde divine, Tévêque préfidant à la place
de D ieu , & les prêtres à la place du fénat des
apôtres : les diacres qui me font fi chers, comme
ceux à qui eft confié le myftere de J. C. qui étoit
avant les fiecles avec le Pere, ôc a paru à la fia.
Et enfuite: Comme le Seigneur n’a rien f a i t , ni
par lu i, ni par fes apôtres, fans le Pcre, auquel il
cft uni : ainfi ne faites rien fans Tévêque & les
prêtres. N ’effayez pas même de trouver rien de
raifonnable en particulier. Mais n’ayez tous en-
fcmble cju’une penfée & une efperance : faites les
mêmes prières ôc les mêmes voeux, avec une charité
& une joye fens reproche. Rien n’eft meilleur
que J. C. qui eft un. Courez enfemble comme
à un feul temple de Dieu, à un feul a u te l, à
un feul J. C . qui eft forti d’un feuTPere, eft en
lui feul & cft allé à lui feuL
Ne vous égarez pas dans les opinions étrangères,
ni dans les anciennes fables, qui font inutiles.
Si nous vivons encore felon la lo i , c’eft avoüer
que nous n’avons pas reçû la grace. Car les divins
prophètes ont vécu félon Jefus-Chrift, & c’eft
pourquoi ils ont été perfecutez : éranr infjairez
par fa gracc pour perfuader aux incrédules, qu’il
n’y a qu’un D ieu ,q u i s’eft manifeftépar J. C .fo n
». 7.
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