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1 70 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
noit que pour un pur homme ; & fe fondoit fiu
de prétendues révélations. Il vouloir auiTi affujet-
tir les chrétiens à la circoncifion , & aux cérémonies
de la loi. Ainf i ces faux apôtres entretenoiem
les fidcles dans un crainte baffe , leur marquant
encore des dif tindions de viandes , & de chofes
immondes -, ôz leur difant : Gardez-vous de goûter
de c e c i , ou de toucher cela. Ce qui n etok
qu’une contrainte exteiieure , fans mortification
ef fedive. C ’étoit apparemment le premier levain
de l’herefie des Moncaniftes , qui parut principalement
en Phry g ie , ôz en prit le nom. S. Pau!
aïant appris ce qui fe paffoic chez les fideles de
Coloffes, leur écrivit pour les fortifier contre coures
ces tentations. ■ ■ ,
En tête de cette épitre il nomme Timo th é e ,
comme dans l’épitre à Philémon ; ôz fait a la fia
les recommandations des mêmes perfonnes qui
étoient avec lui à R ome : dans celle-ci il infille
principalement fur lagrandeur dc J .C . Il dit qu’il
eft l’image de Dicuinvi f ible , le premier né avant
toute créature : que par lui ont été faites toutes
les chofes celeftcs, terreftres , vifibles ôz m-
v i f ib le s , t rône s , dominations,principaïuez,puiffances
; qu’il cft le che f du corps de l ’églife, le
principe , le premier né d’entre es morts. Enfin,
que la plénitude de la divinité habite en lui réel
lement. Il défend de condamner perfonne fur b
dif tinf t ion des viandes, ni fur l’obfervacion des
fêtes de la nouvelle lune, ou du fabbatiparce que
L i v r e s e c o n d . . f
cts ceremonies étoient des ombres des choies fu tures,
dont J. C . eft le corps. Il dit que dans l c > - ” -
nouvel homme, réparé par J . C . il n’y a p lu jd c
diftinélion de g ent i l , de J u i f , de circoncis, d in-
circoncis , de barbare , dc Scythe , d efclave , de
libre ; mais que J. C . eft tout en tous II les ex-
horre à s’inftruire ôzs’avcrtir par des pfeaumcs,dcs
hymnes ôz des cantiques fpintucls,ôz à diriger toutes
leurs aérions ôz leurs paroles au nom dc J. C .
A la fin de l’épitre , il dit : Pour ce qui m e -m v . f
regarde , vous apprendrez rout de Tychique notre
cher frere fidele miniftre du Seigneur , qu ft
fert avec moi. Je l’ai envoïé vers v o u s , afin qui !
fçache en quel état vous ê t e s , ôz qu’il vous con-
fole avec le cher ôz fidele frere Onefime , qui
eft d’entre vous. Ils vous diront tour ce qui le
paffe ici. Arif tarque, captif avec moi vous lalue,
Ôz Marc coufin de Barnabé , que 1 on vous a re-
; commandé : recevez-le , s’il va vers vous. Jelus,
furnommé Jufte , vous faluë auffi. Ces trois lont
du nombre des circoncis , ôz les ieuls qui ni ai-
' dent pour le roïaume de Dieu. Ils m’ont fort lou-
Í lao-é. Epaphras qui eft d’entre v o u s , vous laluë
< au1 u. C ’eft un fetviteur de J. C. qui a toujours eu
Í grand foin de demander cn fes prières, que w u s
i foïez formes dans la perfoérion ôz la foumiffion
' à la volonté de Dieu. Car je lui rends témoigna-
S ge de la peine qu’il fo donne pour vous ôz pour
; ceux dc Laodicée ÔZ d’Hierapolis. Le medecin
' Luc qui m’eft très-cher , ôz Demas vous ialuenc.
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