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C o lU t . %.p. y é j .
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7 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
cMfl. l’exemple que l’églife a fuivi dans les conciles gé-
neraux , pour terminer les queftions dc foi & de
difcipline;comme il eft remarqué dans les conciles
mêmes. Se trouvant une di vifion ccnfidér.ible entre
les fideles, on envoie confulter l’églife de Jerufalem
, où la prédication dc l ’évangile avoit
commencé , & b ù S . Pierre fe trouvoit alors. Les
apôtres & les prêtres s’affemblent en auffi grand
nombre qu’il cft poffible.On délibéré à loifir,chacun
dit fon avis,on décide. S. Pierre préfide à l’af-
femblée : il en Hit l’ouverture, il propofé la queft
ion , & dit le premier fon avis. Mais il n’cft pas
fcul juge; S. Jacques juge auffi, & le dit exprefle-
ment. La décifioneft fondée fur les faintes écritures
, & formée par le commun confentcmenr.
O n la rédigé par é c r i t , non comme un jugement
huma in, mais comme un oracle ; ôc on dit avec
confiance : Il a femblé bon au fa int -Efpr i t , & à
nous. On envoie cette décifion aux églifes particulières,
non pour être examinée ; mais pour être
reçûë & exécutée avec une enticre foumiifion.
Ainf i fut terminée la queftion des obfervances
léo-ales. Ti te , que faint Paul &c faint Barnabé a-
voient amené , ne fut point contraint d’être circoncis
; quoiqu’il fût gentil d’origine. Saint Jacques,
faint Pierre &: faint Jean reconnurent que
Dieu avoit confié à faint Paul la prédication de
l ’évangile pour les g en t i ls , comme à faint Pierre
lour les Juifs ; ainfi ils lui donnèrent la main , à
j , & à faint Barnabe, en figne de fo c ie té , afia
H ie r , in ep. ad
Ga i. e. U.
Eom. XV. 8.
M a t th . XV. 2 4 .
A 3 . XIX. i;. -
A li. X T . JO.
L i v r e P r e m i e r .' 7 ;
que les uns prêchailent aux gencils,les autres aux
circoncis 3 leur recommandant feulement le foin
des pauvres de Judée. C e n’eft pas que les uns &
les autres n’cuffienc droit d’annoncer l’évangile aux
Juifs & aux gentils. S, Pierre avou été le premier
pa rqmlesgcnt i lsavoicntétéappel lc z.-S.PauIs’a- 4^.
dreffioit toujours d’abord aux Juifs : mais cette
diftindbion marquoit le principal objet de leur
vocation. S. Pierre chef de l’ég ife , étoit envoie
aux J u i f s , pour lefquels J C . même étoit prmci-
lalemcnt venu : faint Paul avoit été appellé pour
es gentils,& étoit leur dodeur k leur procedleur
particulier.
Saint Paul k f iint B.irnabé retournèrent à A n -
tioche,emmenant Judas & Silas. Ils affiemblerent
Ja multitude des fidcles, qui aïant oiii la ledure
de la lettre des apôtres, fe réjoiiirent de la confo-
lation qu’elle apportoit aux gentils. Ils furent aufti
confolez par les difcours de Judas k de Silas qui
étoient prophètes, & les fortifioient dans la foi.
Après qu’ils eurent demeuré quelque tems à A n tioche,
les freres les renvoïerenten paix à ceux qui
les avoient envoïez : mais Silas aima mieux demeurer,
& il n’y eut que Judas qui retourna à Jerufalem,
Saint Paul & faint Barnabé demeurèrent
auffi à Antioche , enfeignant & prêchant l’évangile
avec plufieurs autres. Saint Pierre y vint lui-
même, k y paffa quelque tems.
D ’abord il ne faifoit point de difficulté, de converfer
avec les gent i ls, & de manger avec eux ; ?”
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