
T. J o , IV*
3 7 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Ibientfoumisauxprêrres&aux diacres, comme à
D ieu , & à J. C. que les vierges confervent làns tache
la pureté de leur confcience. Q ue les prêtres
ibient tendres & compâtiifans envers rous;quïls
ramènent les égarez, qu’ils vifitcnt les ma!ad,es,
ôcnc négligent pas la veuve , l’orphelin & le pauvre.
Q u ’ils s’éloignent entièrement de la colere,
de la préoccupation & de l’injuftice dans les jugemens
de l’avaticc. Q u ’ils ne croyent pas lege-
rement le m al, ôc ne foient pas trop fcveres;Q
chant que nous fommes tous pecheurs.
Il recommande de s’éloigner des fcandaleux &
des faux freres,qui fe couvrent fauifement du nom
du Seigneur, ôc féduifent les efprits légers. Qiii-
conque ne confeifcpas que Jeius-Chrift eft venu
dans la chair eft un antechrift. Et celui qui ne
confefte pas la vérité de la croix eft du démon:
Ôc celui qui détourne la parole de Dieu fuivant
fes défirs, & dit qu’il n’y a ni réfurredion, ni jugement,
eft le fils aîné de fatan. Quittons donc
les vains difcours & les fauffès dodrines de plufieurs
, pour nous en tenir à ce qui nous a été enfeigné
du commencement : appliquons-nous à veiller,
à prier, à jeûner. Il dir enfuite : Je vous exhorte
donc tous d’obéir à la parole de Juftice, & ¿î
vous exercer en tout à la patience , dont vous
avez veû des exemples de vos yeux : non-feulement
dans les bicn-bcureux Ignace, Zofimc cC
Rufe , mais dans les autres d’entre vous : dans
Paul lui-même , & dans le refte des apôtres.
L i v r e t r o i s i e ’me . 37 5
Etant perfuadez que tous ces grands bommes
n’on t pas couru cnvain, & qu’ils font arrivez au
lieu qui leur étoit dû après le Seigneur, avec lequel
ils ont fouffert. O n croit que Zofime ôc Rufc
etoient des premiers qui avoient fondé l ’églife de
philippi. S. Polycarpe leur jo in ts . Ignace comme
déjà mort : jugeant bien qu’il devoit avoir fouffert
le martyre, quoiqu’il n’en eût pas encore des
nouvelles particulières.
Saint Polycarpe parle enfuite d’un certain Va - »• ”
lens qui avoir été prêtre à Philippi :& qui s’étoit
rendu indigne de fon rang. Je fuis fort affligé, dit-
il, pour l u i , & pour fa femme : ôc prie Dieu de
leur donner une veritable penitence. Ne les regardez
pas comme des ennemis, mais comme des
membres malades ; rappeliez-ks afin de fauver
tout votre corps. Je m’afture que vous êtes bien
exercez dans es faintes fettres, & que rien ne
vous eft caché. Et enfuite : Priez pour tous ks
Saints. Priez aufti pour k s rois, les princes , ôc
les puiflances, ôc pour ceux qui vous periecutent
& vous hàiifent, & pour ks ennemis de la c roix;
afin que k fruit de votre foi foit manifefte à tout
b monde.
Vous m’avez écrit, vous & Ignace, que fi quel-
Q u n va en Syrie, il porte auffi vos lettres : ce
ijue je ferai fi je trouve k tems propre , foit moi,
ioit celui que j’cnvoyerai , comme député pour
vous & pour nous. Je vous envoyé , comme vous
l’ayez mandé , les lettres qu’Ignace nous a écri-
M artyrol, i g
Deceuibrc.
n. 15 .
V ia
li-i! ;