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Epitre à Phi lc -
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Colof IV. 7 .
166 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Epaphrodite , dont toutefois il fe réjoiiit plus
pour l’avantagefpirituel qui leur en revient, que
pour fon utilité temporel e. Puis il ajoute ¡Vous
fçavcz que dès le commencement de ma predica’-
tion en Maccdoine , aucune églife n’a fourni à
ma dépcnfe, que vous feuls. Car vous m’avez en-
voie par deux fois du fecours àTheiIalonique.
Tandis’quefaintPauléroit à R ome ,u n efclave
nommé Onefime le vint trouver. Il étoit Phrygien,
& appartenoit à Philemon citoïen de la ville
de Coloife , fituée fur le fleuve L y c u s , affez près
du lieu où il entre dans le Méandre , & voifine
d’Hierapolis & de Laodicée. Philémon étoit dil-
ciple de faint P a u l , illuftre entre les chrétiens,
par fa charité & par f i libéralité : c’étoit chez lui
que l’églife s’affembloic. Son efclave Onefime l’avoic
volé , & s’étoit enfui. Il arriva à Rome , &
vint trouver faint P a u l , qu’il fçavoit être ami dc
fon maître. Saint Paul le convertit : non-feulemciu
il le fit repentir de fa faute ; mais il le fit chrétien,
k. lui trouvant du talent & du mérité, il le retint
quelque temps auprès dc lui , pour le fervir pendant
fa prifon. Enfuite il le renvoïa à fon maître
avec Ty chique , qu’il envoïoit à l’églife dc Co-
lofle , & qu’il chargea de deux lettres , l’une à
l’églife de Coloffe , l’autre à Philémon en particulier.
Ces deux lettres furent donc écrites à Ronio
vers ce même temps.
L ’épitre à Philémon eft fi courte k fi belle,
qu’il vaut mieux l’inferçr ici toute entière. Paul
L i v r e S e c o n d .
prifonnier de J. C . & frcre de Timothée; A notre
philémon, qui travaille avec nous à l’oeuvre
fi de Dieu : à notre chere Appia, à Archippe com-
Ui pagnon de nos combats : k à l’églife qui eft dans
I votre maifon : la grâce & la paix foient avec vous
I dc la parc de Dieu notre Pe re , & de Notre Sei-
■| o-neur J. C . Je me fouviens de vous fans ceffe
I dans mes prières, k je rends grâces à mon Dieu
I de cc que j’apprens quelle eft votre f o i , k votre
j chanté envers J. C . & envers tous les Saints ; k
combien la libéralité que votre foi vous infpiré
fe fait connoître par toutes les bonnes oeuvres
que vousfaites pour J. C . C a r , monfrcre, votre
charité nous a donné une grande joïe k une
grande confolation , de ce que par votre moïen
les Saints ont le coeur foulagé. C ’eft pourquoi ,
: hien que jayc en J. C . une entiere liberté dc vous
ordonner une chofc convenable : la charité me
fait plûtôt ufer de pricres ; étant tel que je fu is ,
' Paul vieillard : k maintenant encore prifonnier
: de J.C. Or la priere que je vous fais, eft pour mon
i iàlsOnefime, que j’ai engendré dans mes chaînes,
; qui vous a été autrefois inutile , mais qui main-
tenant nous eft utile, à vous k à moi. Je vous
le renvoie , k je vous prie de le recevoir comme
mon coeur. J’avois defiré de le retenir auprès
ï de moi, afin qu’il me fervît à votre place dans
i les chaînes que je porte pour l’évangile. Mais
i je n’ai rien voulu faire fàns votre a v i s , afin que
• votre bonne oeuvre ne ioit pas neceftaire, mais vof
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