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vo y e . Je foubaite que vous vous portiez toûjours
bien cil J. G. notre Dieu, & que par lui vous demeuriez
en l’unité & la conduite de Dieu. Jeià-
lue ma cberc x\lcé. Q iie le Seigneur vous conicr-
, , ve. Ainli finit l’épîcre à S. Polycarpe. Er voilà les
Et/f. n i • f'ijt. Ct L * . t H •
-J.Hcr.jcritt. fept épîtrcs dc s . Ignace , connues de toute 1 anti-
quité : aux Epbeficns, aux M agnéfiens, aux Tral-
lîens-, aux Romains, aux Pbiladclpbiens, aux
Smyrniens, & à S. Polycarpe. O n ks lifoit publiquement
depuis dans les églifes d’Aiie,
xii. ■ S. ignace ayant paifé par mer de Troade àNat
v n : p ic s , vint à Pbilippi , & traverfa par toute la
Aiù.ign.n.q. îviaccdoine, jufques à Epidamne , autrement Duras,
ville maritime fur la mer Adriatique. Là il
s’embarqua , & paifi dans la mer de Tofcanc.
Etant à la veuë de Pouzole , il vou lo it y defccn-
Mi. xxYiiMj. ^ fuivant les traces de, S. Paul ; mais le vent
contraire l’enempêcba. Il fallut fe contenter d’cf-
timer beureux les freres qui y étoienr. Le vent
leur fut favorable enfuite un jour & une nu it, &
ils arrivèrent à P or to, a l emboucbure du Tioie.
Les compagnons dc S. Ignace gémiifoient de ce
qu’il ailoit être feparé d’eux; lui, qui croyoitnc
pouvoir aifez-tôt quitter ie monde , pour aller a
Dieu. Dc Porto ils vinrent à Rome , & le bruit
s’étant répandu'de l’arrivée du faint martyr : les
frétés vinrent au d e v an t, pleins de crainte & de
joye, Ilsfe réjoüiifoientdel’bonneurd’avoir S .f
gnace avec eux ; mais ils fçavoient qu’on le menoit
à la mort. 11 impofa filence à quelques-uns, q«e
L i v r e t r o i s i e ’m ê . 371
leur ferveur em p o rto it, & leur faifoit dire qu’il
faloit appaifer le peuple infidèle, afin qu’ il ne demandât
pas la perte de ce.t homme jufte. Il les
connut d’abord par l’eiprit ; les iàlüa rous, les pria
d’avoir pour lui une vraye charité, & de ne iui
pas envier le bonheur d’aller au Seigneur : leur
en diiànt encore plus que dans ia lettre aux Ro mains.
Il femit à genoux avec tous ks freres, &
pria k fils de Dieu pour ks églifes, pour laceifa-
tion de la perfécution , pour la charité mutuelle
des freres , puis il fut mené en hâte à l’amphi-
tbéatre, & auffi-tôt expofé aux bêtes: pour fervir
à la fokmnité prophane que ks Romains nommoient
Stgillaria, & qu’ils celebroient le treizième
des Calendes de Janvier, c’eft-à-dire, k vin g tième
jour de Décembre. Le peupleétoit venu en
foule au ipeéla ck: & k s bêtes i tirent fi cruelles,
que k martyr fut auffi-tôt dévoré. Il ne refta dc
fon corps que ks plus gros os; & fuivant fon défit
, perionne ne fut embaraifé de recueillir fes reliques.
Le peu qui reftoit fut enveloppé dans un
linge , & reporté à Anrioche comme un tréfor
iaeftimabk ; & ce fut une grande confolation
pour ks fidèles de tous ks lieux oû paftcrcnr ces
précieuiès reliques. Elles furent miiès dans une
châife , & enfevelies dans k cimetiere qui étoit
près de la porte de Dapbné.. Ceux qui ont écrit
l’hiftoire du martyre de S. Ignace .
ainfi. Ceci fc paflà k rrciziéme des Calendes de
janvier, fous ks confuís S u ra& Senecion, pour
A aa ij
ch ry f. p. J04.
to. J. edit. Ox.
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