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Epiph, h&y. 14»
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F.piph, h&r. 14 *
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382 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
d’autres un troifiéme, puis un quatrième ,& aiffi
il de iüite, jufqu’au nombre de trois cent foixante
& cinq cieux: d’oü venoit félon l u i , le nombre
des jours de l’année. Le Dieu des Juifs n’étoicque
le cbe f des anges du dernier ordre : qui ayant voulu
foumettre toutes les nations, a voit excité contre
lui les autres princes. Alors le Pere, ou fouverain
Dieu avoit envoyé Nous fon premier né,
pour délivrer le genre humain dc la puiiTance
des anges auteurs du monde. Ce Nous étoit le
C h r ift , qui avoir paru fur la terre en forme humaine
, & avoit éré nommé J e s u s . Car étant
une vertu incorporelle, il prenoit telle figure qu’il
v o u lo i t , ainfi quand les Juifs le voulurent crucifier
, il prit la forme de Simon le Cyrenéen, qui
avoit porté fa croix , & donna là forme à Simon;
enforte que les Juifs crucifièrent Simon pour
J e s u s , qui les regardoit faire , & fe moquoit
d’eux : puis il fe rendit invifible , & remonta à
fon Pere qui l’avoir envoyé.
Delà ils concluoienr qu’il ne faloit point adorer
ni confeiTer le crucifié, autrement l’on étoit
encore iujet aux puiflances, qui* avoient fait le
corps. Ainfi ils évitoient le martyre, mangeoient
des viandes offertes aux id o le s , & diffimuloient
leur créance félon l’occafion : tenant cette maxime
: Connois les autres & que perfonne ne re con-
noifte. Bafilide faifoit obferver à fes difciples cinq
ans de filence, comme Pythagore: Screcomman-
doit de tenir fes myfteres fort fecrers ; traitant tous
L i v r e t r o i s i e ’m e 583
les autres hommes dc porcs & dc chiens : à q u i,
fuivant l’évangile ,• i ne faloit pas expoièr les
chofes fiintes. Il difoit que Tame étoit punie en
cette vie des pechez qu’elle avoir faits auparavant ;
enfeignoit la métempfycoiè, & n io it la refurrection
dc la chair , parce que le falut n’avoit pas
/ z * T l f ' * * > 1 / ' ï-?* erc promis aux corps, 11 enleignoit qu en chaque c iem .n .f ir om ,
homme il y avoit au tour de l’ame raiionnable
plufieurs eipr its, qui excitoient les différentes
paftions ; que loin de les combattre , il faloit
leur obéir ; c’eft-à-dire , s’abandonner à toutes
fortes d’impuretez. Il avoit compofé un grand-
nombre de livres, puifque S. Clement Alexandrin je«,
cite le vingt-troifiéme de fes explications.
Il d ivifoit le corps humain en trois cens foixante
&; cinq membres, afin d’en attribuer un à chacune
des vertus céleftes ; & faifoit faire des images
chargées de ces noms, principalement du nom
Ahrufax, qu’il atrribuoit au fouverain Dieu ; parce
que les lettres grecques qui le compofent font
le nombre de trois cens foixante & cinq. O n
trouve encore des pierres gravées de ces noms :
avec des figures extravagantes, qui fervoienr, ou
à des opérations magiques, ou à desremedes lli-
perftitieux. Bafilide mourut à Alexandrie , vers
l’an cent trente de J. C. Il fut refuté de fon rems
par Caftor Agrippa , qui dévelopa rous fes prétendus
myfteres.
Carpocras étoit d’Alexandrie, comme Bafilide,
& tenoit à peu près la même doétrine. Il diibit
Ca
X X .
rporras.
Gnoftiques.
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