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r . Mit. Gott.
In- é - voß.
332 H i s t o i r e E c c e e s i a s t i q u e .
Fils: ibn Verbe éternel, qui n’cft pas forti du fi,
lence. Par ces dernieres paroles K Ignace cou-
damne ceux qui d ifoien t, que le filence ou Sigé,
dont ils faifoient comme une perfonne, avoit été
en Dieu, avant qu’il proférât fon Verbe, ce qui
fut depuis relevé & amplifié par l’heretique Valentin.
S. Ignace ajoûte, que les prophètes étoient
en efprit les difciples de J. C . & l’attcndoient comme
leur maître. Il rejette les noms des diverfes fec-
tes, en difant : Apprenons à vivre felon le Chriftû-
nifîue : car celui qui porte un autre nom » n’eft
point de Dieu. Et enfuite : Il eft abfurde de nommer
J. C . & judaïfer. Car ce n’eft pas le Chriftianifme
qui s’eft converti au judaïiîne, mais le jii-
daïfine au Chriftianifine.
Ce que j’en d is , mes cbers freres, n’eft pas
que je connoiffe aucun de vous ainfi difpofè : mais
comme le moindre de vo u s , je veux vous préfer-
ver de l’appât des vaines opinions. Et encore:
T o u t enchaîné que je fu is , je ne vaux pas un de
vous qui êtes libres. Je fçai que vous ne vous enflez
pas, car vous avez J. C. en vous :& quand je
vous lo ü e , vous en êtes confus. Et enfuite : Souvenez
vous de moi en vos prières, afin que j’arrive
à Dieu : & de l’églife de Syrie, dans laquelle
je ne mérite pas d’être compté. Les Ephefiens
vous fàluënr de Smyrne, d’oü je vous écris ; & où
ils font venus pour la gloire de Dieu comme
vous. Ils m’ont foulagé en tout. Polycarpe évêque
de Smyrne, & les autres églifes vous faluent
en
E p ître aux'
L i v r e E r o i s i e’ m e. 333
en l’honneur de J .C . Soyez ferme en la concorde
divine; pofledant l’efprit indivifible, qui eft J. C ,
Telle eft l’êpître de fàint Ignace aux Magnéfiens.
L ’épitre aux Tralliens commence ainfi, après ^
la fàlutarion. Je fçai que vos penfées font pures, Tiaiiicns
vos coeurs unis, & votre patience non paftàgere ,
mais comme naturelle : ainfi que je l’ai appris de
Polybe votre évêque,qui eft venu à Smyrne, par
la volonté de Dieu & de J. C. & s’eft tellement
rejoui avec moi des chaînes que je porte pour
j . C. que j ’ai vû en lui toute votre multitude. Et
enfuite: Tant que vous êtçs fujets à votre évêque
comme a J. C. il me fèniblc que vous v iv e z ,
non félon l’homme, mais félon J. C. Et encore:
Il efl; donc neceftaire, comme vous le pratiquez,
dcQie rien faire fans Tévêque ; mais d’être fournis
même aux prêtres comme aux apôtres. Il faut
aulîi que les diacres, miniftres des myfteres de
g G.G; plaiiént à tous en toutes maniérés. Car leur
I miniftere ne regarde pas le boire & le manger ,
I mais le fervice de l ’églife de Dieu : ils doivent
I donc éviter comme le feu de s’attirer des reproches.
Tous auifi doivent refpeéter les diacres,
comme établis par Tordre de J. C. Tévêque, comme
celui qui cft l’image du Pere: les prêtres, comme^
le Sénat de Dieu, comme la compagnie' des
apôtres. Sans eux 011 ne doit point parler d’égli-
f. Je fuis perfuadé que vous en penfez de même.
Car j ai reçû le modèle de votre charité , &
je 1 ai avec moi en la perfonne de votre évêque:
Tome L Y y
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