
F h il. lY . ly.
A c i. XVII. y.
Si H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
feule églife de Philippi,dont faint Paul reçut quelque
fecours tempore ; & ils lui envoïerent deux
fois à Theifalonique. C ’eftainfi qu e fu n t Paul &
Silas fe conduifoient en Macedoine.
Les Juifs jaloux de leurs progrès excitcrent du
tumulte à Theifalonique , par les plus mechans
de la populace ; Sc vinrent à la maifon de Jafon ,
chez qui les apôtres log eoient , pour lcs livrer au
îeuple. Ne les trouvant p o in t , ils prirent Jafon
ui-même , & quelques-uns des freres, Sc les traînèrent
devant les magiftrats, difant ; Il eft venu
ici des gens qui troublent le monde , Sc que Jafon
a reçûs. Ils contreviennent aux ordonnances
de l’empereur,difant qu’il y a un autre roinom-
mé J E s u s . Par ces paroles ils émurent le peuple,
& les magiftrats, qui toutefois fe contentèrent de
faire donner caution à Jafon & aux autres de fe
rcprefenter, Sc leslaiiferent aller.
Mais les freres envoïerent promptement Sc de
n u i t , Paul Sc Silas à Berée, où ils entrèrent dans
ràrifo/i. hic. la fynagogue. Les Juifs de Berée étoient d’un
meilleur naturel que ceux de Theifalonique , &
reçurent l’évangile avec une grande affcélion ,
examinant tous les jours les écritures, pour voir
il ce qu’on leur difoit , y étoit conforme. Il y en
eut plufieurs qui crurent , & plufieurs gentils, entr’autres
des femmes de condition. Les Juifs de
Theifalonique l’aïant appris , vinrent à Berée
émouvoir lapopulac. Aufli-tôt les freres fe pref-
ferent de faire fortir f i int Paul comme pour
A d . x v n . 1 0 .
aller à
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la mer : Silas Sc Timothée demeurèrent.
Ceux qui accompagnoicnt faint Paul le condui- x x x v i
firent ju
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ues à Âthenes : d’où il les renvoïa
Uh.
pour dire à Silas & à Timothée de venir le trouver
au plûtôt. Tandis que S. Paul les attendoit à
Athènes, il étoit touché de zele voïant combien
cette ville étoit adonnée à l'idolâtrie.Car c’écoit
le lieu de toute la Grece oû la fuperftition te-
gnoit le plus , Sc le peuple que les païens efti-
moient le plus religieux. S. Paul difcouroic dans
la fynagogue avec les J u i f s , Sc les autres qui a-
doroient Dieu ; Sc dans la place publique avec
tout le monde. Athenes avoit toujours un grand
concours d’étrangers, non-feulement delà Grece ,
mais de tous les autres païs. C ’étoic le centre des
fciences, des beaux arcs, & de la politeiTe : & la
plus grande occupation dc tous fes habitans, tant
naturels, qu’étrangers, étoic de dire ou d’apprendre
quelque chofe de nouveau. Leur paiTion d o minante
étoic la curiofité. Ils écoutoienc donc
S. Paul , parce qu’il leur annonçoit une dodrine
nouvelle. Quelques philofophes difputoient avec
lui ;car Athenes en étoit pleine , Sc de diverfcs
fedes ; dont les deux qui avoient alors le plus de
c rédit , étoient les Epicuriens , Sc les Stoïciens.
Les Epicuriens mettoient la félicité dans les plai-
firs des fens : les Stoïciens la mettoient dans la
perfedion de la raifon , Sc dans la vertu morale:
niais, ni les u n s , ni les autres ne faifoient pas
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