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102, H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
l’on appclloit le camp , la brûla, ôc demeura ainfi
le maître. Mais*Eleazar, capitaine du temple , fe
jetta fur lui dans le temple , comme il faifoit fa
priere avec grand appareil en habit roïal. Il fut
pris & exécuté û mort après plufieurs tourmcns,
avec les principaux chefs de fon parti Quelque
p eu d c ficaires qui accompagnoicnt Manahem,
regagnèrent Maifada , fous la conduite d Eleazar
fils de ]aïr fon parent.Le peuple enfe défaifancdc
Manahem, croïoit avoir appaifé la fédition. Mais
Eleazar capitaine du temple , travailloit pour lui-
même. Il attaqua les Roma in s , qui après la prife
du palais s’étoient retirez dans les trois tours,Php
pique,Phafiël & Mariamne. Ils fe rendirentimais
les féditieux les tuerent tous contre la parole donnée,
quoiqu’ils fuifent defarmez, & que cc fut le
jour du fabbat.
Le même J a ife là L r z be jjoouurr kk àà ffaa mmêêmmee hheeuurree , les gen-
çn divers lieux, tils s’élevctcnt conttc fes Juifs à Cefarée cn Pa-
J o f . 11. B e ll.
I S . leftine , oû ces derniers défordres avoient commencé.
Florus même cxcitoit les païens,& ils tucrent
plus de vingt mille Juifs r cn forte t|u’il n’en
refta plus à Cefarée. Car Florus fit prendre ceux
que l’on avoit épargnez , k les envoïa enchaînez
dans les ports.
■Jof. IT. S d i .d . A ce maffacre de Cef irée , toute la nation des
î..;. 813. entra en fureur ; ils fe partagèrent k fe mirent
à ravager les bourgs des Syriens , & les villes
voifinc.s, Philadelphie , Gebonite , GeraffC)
Pe i la , Scythopolis : puis ils attaquèrent Gadare,
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L I R E S E C O N D . 103
Hippos, k la région Gaulanitc. Dc ces villes ils
ininoienc les unes,&brûloient les autres. Ils rnar-
chcrent encore contre Ccdafe d e sTy r icns , contre
P:olemaïde,Gaba& Cefarée. Ni Scbaftc, m Afca-
lon lie put rcfiiler à leurs efforts ; mais après les'
avoir brûlées, ils renverfercnt Anthedon & Gaza.
Plufieurs villages furent pillez autour dc ces villes
; k une infinité d’hommes furent pris k tuez.
Les Syriens de leur côté , n’épargnèrent pas plus
les Juifs. Ils prcnoient ceux qui étoicnt dans les
vi l le s , k les égorgeoient : joignant à leur ancienne
haine la neccffité de les prévenir , pour fe mettre
en sûreté. Ainf i chaque ville étoit divifée comme
cn deuxarmécs-, & toute la Syrie dans unecon-
fufiion terrible. Les plus modérez étoient excitez
au maffacre par le pillage. Car c’étoit un honneur
à qui entaffoit dans fa maifon plus dc depoiiilles.
On vo'ïoit les villes pleines de corps morts,les vieillards
jettez fur les en fan s , les femmes expofées à
découvert.
Il y eut une ville où les Juifs mêmes s’armèrent
contre leurs frètes. C e fut à Scytopolis.
Mais les habitans ne pouvant s’y fier , les obligeront,
comme pour preuve de leur fidélité , à s’enfermer
aver leurs familles dans un petit bois ,
k là ils les égorgerent tous au nombre de plus
de treize-mille. Simon fils de Saül , qui avoit
paru le plus zélé contre ia nation , voïant cc trifte
événement , fe voulut punir lui-même d’y a-
yoir contribué. U s’écria : Je n’ai que ce que je
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