
H' ffii.
m
■‘i!
4 7 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
bier le peuple fidele qui s’y réjouira en la coma
pagnie des patriarches ôc des prophètes, avec J G.
avant fon dernier avenement. J e le croy ainfi,
a jo û ta - t - il, ôc plufieurs autres: m a isily en a plufieurs
de la pure ôc pieufe d o d r in e des chrétiens,
qui ne le croyent pas. Car pour ceux qui fe difent
ch r é tien s, ôc font des heretiques impies ;
leur d o d r in e efl pleine de blafphêmes ôc d’ab-
furditez. Si donc vous trouvez de ces g en s , qui
ofent blafpbcmer contre le Dieu d’Abraham,
d ’ifaac ôc de Ja cob : nier la ré fu r r e d io n , Ôc dire
qu’au moment de la mort les anaes iont enlevées
au c ie l, pour ne plus reprendre leurs co rp s: ne
les tenez pas pour chrétiens : comme vous ne te-
n ez pas pour Ju ifs les Saducécns ôc les autres
fe d e s femblables. Pour m o i, ôc tous ceux qui ont
des fentimens d ro its, ôc font entièrement chrétien
s ; nous croyons la ré fu rred ion de la chair:
ÿ i . XIV. 1 7 . ôc les Prophètes Ezechiel, Ifa ïe , ôc les autres,
reconnoiffent que l’on doit pafler mille ans dans
je ru fa lem , après qu’elle aura été réb â tie , ornée
ôc augmentée, il infifte auffi fur l’autorité de
l’apocalypfe. C ’cft ainfi que S. Juftin avoit donné,
comme P ap ia s, dans l’opinion des Millénaires:
fans q u itte r , non plus que lui l’unite de la foi
catho ique. il montre le progrès de l’évan gile ,
cn difant: Qu’il n’y a aucune efpece d’hommes,
ni Grecs , ni barbares ni Scythes etrans dans
des ch a r io ts, ni paftres logez ious des ten te s, ni
de quelque nom qu’on les ap p e lle , chez qui l’on
n’adrelTe
E-iU- c.
m i
ii- B.
rr t r o i s i e ’ m e . 475
nadrellcau Créateur des prières & des ad ion s
de graces , au nom dc J esus crucifié. Il relevé
la fidélité des Chrétiens, en diiànt : Il eft évident
, que perfonne ne peut intimider ceux qui
croyent en J e s u s , par toute la terre. Nous ne
celions point de le confcifer : encore que l’on
nous coupe la tête, que l’on nous crucifie, que
l’on nous expofc aux bêtes. N ous fouffrons les
fers, le feu , les tourmens. Plus on nous periccu-
te , plus il y en a qui deviennent fideles & pieux,
par le nom de J e sus . Et encore: Dieu a permis ^ '
que le ibleil fut adoré ; mais on n’a jamais vû
perfonne fouffrir la m o r t , pour la religion du
lôlcil : au lieu que l’on voit des hommes de toutes
nations, qui fouffrent t o u t , pour le nom de
J . C. Il marque plufieurs fois en ce dialogue que
les dons furnaturels de prophetic , de guériibn
des maladies, & d’autres miracles, étoient encore
communs parmi les fideles: particulièrement
le pouvoir de challèr les dénions au nom de Tesus
crucifié fous Ponce Pilate.
Mais j ’apprens,dit Tryphon,queplufieursde
ceux que 1 on nomme Chrétiens, mangent làns ^'eretiques.
fcrupule des viandes offertes aux idoles. Juftin ré-
pond: Ces gens qui reconnoiffant Jesus crucifié
pour Seigneur & pour Chrift , n’enfeignent pas
la doéfrine , mais celle des eiprits d’erreur :
nous rendent plus fermes dans la foi & dansl’ef-
perance qu’il nous a donnée : nous qui fuivons fà
^ vraye & pure d o d r in e ; puifque nous voyons en
Tome I. O o o
'ifî
-