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346 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
re de J. C . Et enfuite; Si en peu de temps fa»
contrafté avec votre évêque une telle amitié,
qui n’eft pas humaine , mais fpirituelle : combien
êtes-vous plus heureux, vous qui lui êtes
unis comme l’églife à j . C . & J. C . au Pere, afm
que tout s’accorde en union. Qixe perfonnenel'e
trompe : quiconque eft feparé de l’au te l, eft privé
GG'o'” ' d’une ou deux
perfonnes a une telle fo rce , combien plus celle de
’évêque ôc de route l’églife. Celui donc , qui ne
vient pas à l’aftemblée, eft un fuperbe , ôc fe fc-
pare lui-même. Car il eft écrit : Dieu refifte aux
fuperbes. Prenons donc garde à ne pas réfiftcr à
l’évêque , afin d’être fournis à Dieu. Et plus oa
v o it l’évêque garder le filence, plus on le doit
craindre. Car tous ceux que le pere de famille env
o y é pour le gouvernement de f i maifon, nous
devons les recevoir comme celui qui les envoyé,
' Ibeft donc évident que nous devons regarder
l ’ é v ê q u e , comme le Seigneur lui-même. Au refte,
Onefime eft le premieGà loüer hautement le bon
ordre qui eft en vous : c’eft-àdire que vous vivez
tous felon la vérité; qu’aucune herefie n’habite
chez v o u s , que yous n’écoutez perfonne plus
que Jefus-Chrift.
». 7- Car il y a des trompeurs, qui fe paranr du
nom de Dieu, font des chofes indignes de lui.
V ou s devez les éviter, comme des bêtes farouches.
Ce font des chiens enragez, qui mordent or
cachette. Donnez-yous-en de garde, ils font ditu-
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L i v r e T r o i s e ’m e . 5 4 7
elles à guérir. Il n’y a qu’un medecin corporel ôc
ipirituel, engendré & éternel, Dieu en l’homme ,
vraye vie dans la mort ; qui eft de Marie ôc de
Dieu : premièrement paifible, & puis impaftible,
J. C. N . S. Et enfuite : J’ai içû qu’il a pafte chez
vous des gens qui tiennent une mauvaiiè dodtri-
11e: mais vous avez bouché vos oreilles pour ne
la pas recevoir. Et un peu après : Je fuis ravi de
l’honneur que j’a i, de vous entretenir de cette lettre;
& de me réjoüir avec vous de ce que dans
la vûë d’une autre v ie , vous n’aimez que Dieu
fcul. Vous priez auifi fans cefte pour les autres
hommes. Car il y a eiperance qu’ils fe convertiront
, pour joüir de Dieu. Donnez-leur donc
moyen de s’inftruire, du moins par vos oeuvres.
Oppofez à leurs emporcemens, votre douceur; à
leurs paroles hautaines, votre humilité ; à leurs
injures, vos prières ; à leurs erreurs, votre fermeté
dans la foi ; à leur férocité , votre humanité.
Gardons-nous de les imiter : mais foyons leurs
freres par la complaiiànce , & cherchons à imiter
le Seigneur. Q ue ce foit à qui fouffrira le plus
d’injuftices, de pertes ôc de mépris. Enfuite parlant
de J. C. C ’eft pour lui que je porte mes chaînes
, ces perles fpirituelles. Puifle - je reiTufciter
avec elles par vos prières , dont je défire être
toûjours participant, & d’être mis au rang des
Chrétiens d’Ephèfe, qui ont toûjours éré d’accord
avec les A pôtres, par la vertu de J. C. Je fçai qui je
fuis,& à qui j’écris. Je iliis condamné , vous ayez
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