
i 6 i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
leur avoit rien mandé de Judée contre lui. Mais,
ajouterenr- ils, nous vous prions de nous expli„
-3- quer vos fentimens. Car nous fçavons que cette
fed e eft combattue par tout. Ils prirent jour, Sz
vinrent en grand nombre a fon logis. Il leur parla
depuis le matin jufqu au fo ir , leur expliquant l’évangile
, & leur prouvant par Moïie ôz par les
prophètes, le myftere de J. C . Une partie le cru-
r ent , ôz ils fe retirèrent d iv i 'e z , ôz difputant entre
eux. Saint Paul leur reprocha leurendurcilTemcnt,
ifa. VI. ?. jgj paroles du prophète Ifaïe : ôz leur déclara,
. que les gentils recevroient la grace à leur refus.
JJte r .fc r tpt, Ep,*- 1 ^ • \ t ? i 1 ph. har. il. II. Il demeura deux ans entiers a Rome , dans un lo-
gemcnt qu’il avoit loiié; ou il recevoit tous ceux
qui le venoient trouver, ôz enfeignoit la dodrine
de J. C . en toute liberté , ôz fans obftacle. Ainfi
finit l’hiftoire des ades des apôtres, écrite par faim
Luc difciple de faint P a u l , ôz cqmpagnon de fes
voïages. Il prêcha l’évangile en Da lma t ie , en
Gaule , en Italie , en Macedoine. Il garda le célibat
, vécut jùfqu’à quatre-vingt-quatre an s , &
mourut à Patras en Achaïe.
L I V R E S E C O N D .
Endant le féjour que faint Paul fit a R ome , ^ G'auipbi
„ Onéliphore d’Ephefe le chercha avec grand üpp^ens.
foin, ôz l’aïant t rou v é , lui donna du fou lagement, ». x»». 1.17.
fans avoir honte de fes chaînes. Epaphrodite lui
porta aufli du fecours ôz ap de l’argent,de la part des
Vhil. IÎ. iJ. IV.
1 0 . 18.
,.nériens de Philippi en Macedoine ; dont i letoit
l’apôtre, comme S. Paul le nomme, c eft-a-dire 1 e-
vêque. Il tomba malade ôz fut à la mort ; ôz la
nouvelle enfut portée euMaccdome. C ’eft pour- »■u.
quoi,quand il fut guéri,S. Paulfe prciiade le ren-
voïer pour laconfolation des fideles. Il le chargea
d’une lettre qui portoit en tête avec fon nom,celui ïMImA.
de Timothée , qui par conféquent étoit alors à
Rome. Elle étoit adreilée aux fideles de Philippi,
avec les évêques ôz les diacres. Soit que par le nom
d’évêques,S.Paul entende ceux que nous appelions au.
prêtres, comme par celui dapotre il entend le-
vèque ; foit qu’il entende les évêques des villes voi-
fincs. Il leur marque le progrès que fait l’évangile
à Rome par fa préfence .Que fes chaînes, ôz la caufe nu. i. m 13.
de fa pnfon font connues dans le palais , ôz partout
ailleurs. En effet par cette lettre même il n u .u .u ;
p.iroît qu’il y avoit des fideles de la maifon de
l'cmpcieur. Il ajoute que fes chaînes avoient ¡.h*:,
donné de la confiance à plufieurs des freres,
pour prêcher la parole de Dieu plus hardiment.
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