
i-m
i
i.j: t i ,
t!.T '
Jof. IV
i i 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
'.BfH.i.i. d’Oétobre , ou d’Hyperberetée, après un mois
de fiege ; & le monc Itabure un peu devant.
Après la pnfe de Gamale , Vefpafien retourna à
Cefarée fur la mer , pour donner du repos à fes
troupes : & laiilà Ti te cn Galilée , pour prendre
L e v ia , qui la tenoit avec les
féditieux de fon pa r t i , feignit d’écouter les pro-
pofitions de paix ; mais la nuit fuivante il s cnbiic
à Jerufalem avec les fiens. Ti te conferva la ville,
& y mit garnifon. Ainf i les Romains furent mat
très de toute la Galilée. Ti te revint à Cefiree , &
Vefpafien en partit pour marcher contre Jamnia
k A z o t , k revint après les avoir foumifes. C ’etoit
au mois de Décembre de l ’annee foixante k
fept.
Les Juifs étoient divifez par tout le p a i s , non
feulement en chaque ville , mais en chaque mai-
fon lies uns vouloient la paix ,les autres la guerre:
J o f . u. B e l l .c.i l . 2^ ceux-ci étoient les plus jeunes Sc les
plus hardis, ils Tcmportoient fur les plus vieux
& les plus figes. Ils prenoicnt les armes, Ôc pilloient
d’abord leurs voifins : puis fe joignant
aux grolTes troupes, ils ravageoient rout le pais;
cn forte qu’on les craignoit plus que les Romains.
Enfin , las de piller le plat p a ïs , les chefs^e “ S
partis fe raffemblerent de tous côtez , k vinrent
fondre à Jerufalem , où il n’y avoir point de
maître. Ils y furent reçûs comme des gens
qui venoient la fecourir ; joint que c’étoit comme
la patrie commune, où tous ceux de la nà
X X V I I I .
D iv ifio n des
J u ifs . la fo îen c e
des zé la teurs.
W
ilÙ
d
îAt
' ;
î *
1.1
tion étoient bien venus. Ces féditieux ne fe con-
rentoient pas d’y voler impunément ; ils tuoicnt ,
¿r en plein jour , Sc les perfonnes les plus conlî-
dcrables. Ils arrêtèrent Antipas garde des tréfors
publics, Sc plufieurs autres des plus nobles & des
)lus puiffans de la ville ; puis les égorgerent dans
a prifon, fans forme de procès -, les accufant fauf-
fcinent d’avoir voulu livrer la ville aux Romains.
Ils profitèrent des divifions qui étoient entre les
plus puiffans , pour les animer les uns contre ies
autres.
Toutefois le peuple s’éleva contre eux , pouffé
par Ananus le plus vieux k le plus fage des pontifes
; mais lesieditieux fe faifirenc du temple , Sc
g’y fortifièrent. Puis pour étonner le peuple , Sc
montrer leur puiffance , ils voulurent choifir les
pontifes par le fore, prétendant que c’étoit l’ancien
ufage. Ils appellerent une des familles pontificales
, nommée Eniacim, ou Jacim , qui étoit la i. Fur. »x.t, ,
douzième dans Tordre ; le fort étant jetté tomba
fur un nommé Phanias, fils de Samuel du bourg
d’Aptha, homme ruftique k ignorant, qui fçavoit
à peine cc que c’étoit qu’être pontife. Ils le firent
venir malgré lui dc fon village : k Taïant revêtu
des habits fac rez , comme un perfonnage de theatre
, ils lui montroient cc qu’il devoir faire, tour nant
ainfi la religion en ridicule.
Le peuple ne put fouffnr cet attentat, k voulut
fe délivrer de la tyrannie des zélateurs : car
les féditieux s ’ étoient donné ce beau nom , pre-
F f ij
ï !