
î l i
L II' A
HÎ.
ht >1
M3
M" t fh.j: '¡t
Il I L I i :
Ï I V . I } .
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
autres m o in s , fans qu’ils aïenc droit dc fe méprifcr,
ou de s’cnvierlcsuns les autres : ainfi dans l’é-
glifc chacun ne doit pas confidercr l’excellence
du don, que lui , ou un autre poilede, mais l ’utilité
commune. Il va plus loin , & montre que
tous ces dons font imparfaits, ne regardant que l’état
de la vie prélente : bien inférieurs à la charité,
& inutiles fins elle. D ’où s’enfuit que c’cft uu
étrange defordre d’en prendre occafion d’altérer
la charité par la vanité & la jaloufie.
Il exhorte donc les Corinthiens à s’exercer fur-
tout à la charité ; & s’ils défirent des dons fpiri-
tuels ; il veut qu’ils recherchent , non les plus
merveilleux , par une curiofité puerile ; mais les
plus utiles. C ’eft-ù-dirc le don dc prophetic, plûtôt
que le don des langues : & le don d’intcrpretcr
la langue avec celui de la parler. Car ces dons
étoient differens. T e l parloir une langue par miracle
, fans l’entendre : & tel autre, par miracle ,
la fçavoit interpreter. Tous ces dons , quoique
diftribucz par le faint Efprit comme il vouloir ,
s’accordoient fouvent aux pdercs de ceux qui les
demandoient ; puifque faint Paul leur confeille
de defircr l ’un plutôt que l’a u t r e ,& leur propofc
la prière comme le moïen de l’obtenir. Il rend
raifon de ce confeil. Si celui qui a le don dc parler
une langue , n’a pas le don de l ’interpreter,
elle ne fert, ni pour fon édification ni pour celle
des autres ; l’efprit dc Dieu prie en lui , fans
que fa raifon y ait de part. Celui qui l’écoute ne
peur
f| peut répondre arncn , à fa prière , ne fçachant pas
i même s’il prie. Le don des langues cli alors feu-
dcmcnt un prodige , pour étonner les infidèles, xu.it,
I II peut même les fcandalifcr. S’ds entrent dans
t .votre affemblée , & vous entendent parler tous
I Piverfes langue s , ils vous prendront pour des in-
:|. fcüfez : au contraire , le don de prophetic fert à
E édifier, à exhorter , à confoler. Un infidele
.voïant qu’un prophète lui découvre le fecret de
fon coeur , fe jettera le vifage contre terre,adore-
|fra Dieu , & confeffera qu’il eft véritablement en
i^VOUS.
Ij s. Paul defcend à des reglemens plus particu- » I V . id.
j|Iiers ; Quand vous êtes affemblez, dit-il, fi chacun
’’ de vous eft infpiré pour chanter un pfeaumc,pour
enfeigner , pour déclarer une révélation , parlcr
une langue, ou l’interpreter : que tout fe faffe
pour l’édification dc l’églife. Quant à ceux qui
ont le don des langues ; que deux on trois tout
au plus parlent dans chaque affemblée l’un après
l’autre ; & que quelqu’un explique. S’il n’y a
loint d’interprete ; que celui qui a le don de la
jdangue fc taife dans l’é g l i fe , & fe contente dc la
jparler en particulier, à Dieu , 6c à lui-mêmc. Que
ideux ou trois prophètes parlent l’un après l ’autre chrifinj,,.,
fdans la même affemblée , 6c que les autres en
j jugcnt , de peur qu’i l ne s’y mêle quelque faux
jprophete. Si un de ceux qui font affis pour écou-
jter reçoit la révélation , que le premier fe taife,
ipour le laiffer parler à fon tour : car les efprits
Tome /. p
ri
f '
: ù:
,JuF
■dï
G
1
'.il
u f
1 ri-M
kiî
¡ . ' ï
f *rt
i;
; If
■: î if
■(.i îf 'I
. G» f
' Tf. g
-g ';