
p r
R , 1 * , i j .
i f i II
Joie. II
M.:£. de fidi
ej'tr. e. 1 4 .n. zi .
jac, y. 14
Or it
Cd
Jof
•ii.
186 H i s t o i r e E c c l ê*s i a s t i q u e.
1,14, »4. de fort les oeuvres , fans lefquellcs il montre que
la foi eft vaine : Sc cela pour combattre l’erreur
qui s’étoit élevée dès-lors fur les paroles de S. Paul
mal-cntenduès , qui fembloit abbaiffer les oeuvres.
Sur la fin de cette épitre,faint Jacques dit ces
paroles : Quelqu’un de vous eft-il malade ? qu’il
faife venir les prêtres de l’églife,afin qu’ils prient
fur l u i , Sc l’oignent d’huile au nom du Seigneur :
l ’oraifon de la foi fauvera le malade , le Seigneur
le foulagcra , Sc s’il cft dans les pechez , ils lui feront
remis. Ce que l’antiquité a entendu d’un fa-
crement inftitué pour les fideles malades. Il fe
trouve des exemples d’une autre forte d’onélion
pour guérir les maladies. Mais on l’apphquoit à
toutes fortes de malades , même aux infidèles :
Sc des la'ïques la donnoient aufti-bien que des prêtres,
quand ils avoient le don des miracles.
Les Juifs regardèrent la mort de faint Jacques,
comme une des caufes principales de la ruine de
Jerufalem, qui arriva peu de tems après : Sc dès-
lors , c’eft-à-dire quatre ans avant le commencement
de la guerre , ils en virent un terrible pré-
fage. Un nommé Jefus, fils d’Ananus , homme
du peuple & de la campagne, vint à la fête des ta-
bernac ês, lorfque la ville de Jerufalem étoit dans
une grande paix , Sc une grande opulence , &
commença tout d’un coup à crier dans le temple
: V o ix de l’orient voix de l ’occident : voix
des quatre vents : voix contre Jerufalem , Sc contre
le temple : voix contre les nouveaux mariez 3
J nm c . epifl. i
M a r c . VI . 15
'R i.f. II . h ijl c
S c z cm . VI . c. 19.
X .
Lamentat ion
t!c J e f u s , fils
d’AnaniJS.
. I. cont.
: p. 35.
V I I . B e ll.
k les nouvelles mariées : voix contre tout ce peuple.
Il crioit ainfi jour Sc nuit par toutes les rues
de la ville. Quelques-uns des principaux,choquez
de ce mauvais préfage,le prirent, ôz lui donnèrent
plufieurs coups. Il ne dit rien , ni pour l u i , ni en
particulier contre ceux qui le maltraitoient : mais
il continua toujours de crier comme auparavant.
Les magiftrats cro’ïant qu’il y avoit quelque chofe
de divm,le menèrent à Albin gouverneur pour les
Romains,qui le fit foiietter ôz déchirer jufques aux
os. Mais il ne pria perfonne , ni ne pleura.. Seulement
à chaque coup il repondoit d’une voix de-
bile ôz lamentable : Ah , ah , Jerufalem ! Albin
lui demanda qui il étoit , d’où il venoit , pourquoi
il parloir ainfi ; mais il ne répondoit rien,ôz continuoit
toujours fa lamentation fur la ville. Enfin
Albin le laiffa aller comme un infenfé.
Il continua cette vie pendant fept ans Ôz cinq
mois.On ne le vit parler à perfonne; ni fe plaindre
de ceux qui le ma traitoient tous les jours ; ni
remercier ceux qui lui donnoient a manger. Son
unique réponfe à tout, étoit fa trifte lamentation.
Il crioit principalement les jours de fete : Il ne fc
laffoit point de crier , Sc fa voix n’en devint point
plus rauque. Quand la ville fut afficgee , il marchoit
autour des murailles , en criant ; Malheur
à la ville , au temple, Sc au peuple. Enfin il ajouta
; Malheur à moi-même ; Ôz à I’inftantil fur tue
d’un coup de pierre lancée d’une machine. Mais
ÿççi n’arriva que quatre ans après.
A a ij
Lt : i'i
ii? - i ’■ (
u
. ' i r i
' n
' lîi
■ î'?
: M
i I ri'i
1 'G Î
' : fîV
! ‘ I
' * u .
• I
ji'-,
îU
G' “ ii'ri I
!V I I k
1 V i
' i, . di