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3 64 H i s T o i 'r e E c c l e s i a s t i q u e .
Pierre, il leur dit : Prenez , touchez - moi , k.
voyez que je ne fuis pas un efprit incorporel. Et
aulïi-tôtilsle touchèrent & crurent, convaincus
par là chair & par fon efprit. C c f t pourquoi ils
ont méprifé la morr, & fc font trouvez au-dellus
d’elle. Et après fa refurredlioii, il a bû & mangé
avec eu x , comme corporel : quoique fpirituelk-
menr uni au Pere.
Je vous donne ces avis, mes chers freres, fçachant
que vous êtes dans ces fentimens, afin que
vous puiiTiez vous garder de ces bêtes à figure
humaine : que vous devez non-feulement ne pas
recevoir , mais s’il fe p eu t, ne pas rencontrer : &
vous contenter feulement de prier pour eu x , afin
qu’ils fe convertiifent, s’il efl: poffible. Car il eft
bien difficile : mais il eft au pouvoir de J. C
notre veritable vie. Car fi J. C. n’a fait tout cela
qu’en apparence : je ne fuis donc auffi lié que par
imagination. Et pourquoi me fuis-je livré mot-
même à 1a mort, au feu, au glaive , aux bêtes?
Mais près du g la iv e , on eft près de Dieu : entre les
bêtes on eft avec Dieu : Et eniuite : Q u e me fert
qu’on me lo u ë , fi on blafphème contre mon Seigneur
, en ne confeiTant pas qu’il porte une chair;
Celui qui parle ainfi le reqie entièrement & ne
porte qu’un cadavre. Je n’ai pas jugé à propos
d’écrire k i les noms de ces incrédules. Dieu me
garde même d’en faire mention , julques à ce
qu’ils le convertiifent. 11 ajoûte un peu après :
Remarquez comme ils iont contraires à la v o
L i v r e t r o i s i e ’ m e. j G j
lontédeDieu.Ilsn’ontpoint de charité: ils n’on t
foin ni dc la veuve , ni de l’orphelin, ni de l’affligé
, ni de celui qui eft en prilon, ou qui eft dehors
, ni de celui qui a faim ou qui a foif. Ils s’ab-
Ibennent de l’euchariftie & de la priere , parce’
qu’ils ne confeifent pas que l’euchariftie foit Ja
chair de notre Sauveur Jefus-Chrift, celle qui a
fouffert pour nos pechez, celle que par là bon té le
Pere a relfulcirée. Il faut donc s’éloigner d’eux, &
ne leur parler, ni en particulier, ni en public. Et
un peu après.
Fuyez les divifions comme la Iburce des maux:
fuivez rous l’Evêque comme J .C .fu it fon Pere,
& les prêtres comme les apôtres. Refpeftez les
diacres comme établis par le commandement de
Dieu. Q ue perfonne ne falfe rien de ee qui regarde
l’églilè fans l’évêque. Q ue l ’on compte
pour euchariftie légitime celle que fait l’évêque,
ou celui qu’il a commis. O û l’évêque p a ro ît , là
foit la multitude: comme où eft J. C. là e ftl’é-
glife Catholique. Il n’eft permis làns l’étfoque ,
ni de baptifer ni de faire l ’agape. Ce qu’il approuve
eft agréable à Dieu , afin que tout loit légitime
& folide. Et un peu après : celui qui fait
quelque cholè à l ’infçu de l’évêque , fert 1e démon.
Il les remercie du fecours qu’ils lui ont donné,
& à trois de ceux qui l’accompagnoient, Philon,
Reus & Agathopus : il k s exhorte d’envoyer à
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