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x:. li.Tb 25*
Chryfofl. in
C o r . hü,n. zy.
Chry fo fi. hic.
hom. 13.
134 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ieule églife,& un même corps d’enfans de Dieu.
La feventé dc Dieu à l ’égard des Juifs qui ont
abufé dc fa grâce , doit tenir cn crainte les gentils
qu’il a appeliez à leur place. Ici l ’apôtre découvre
, qu’à la fin des fiecles, après que tous les
predeflinez des nations feront entrez dans l’égli-
fe , tous les Juifs fe convertiront ; & c e grand miracle
ranimera la foi de tous les autres fideles.
Il e.xhorte les Romains à l’bumilité , à la concorde
, & au bon uf ige de la prophétie , & des
autres dons furnaturels que Dieu donnoit à quelques
uns pour l’utilité de l’éghle. Mais il n’in f i f
te pas tant fur ce point , que dans la première
épitre aux Corinthiens : parce que les Romains
cn ufoient mieux. Il recommande l’obéilfance
aux puiifanccs temporelles ; de peur que quelques
uns n’abufaifent de ce qu’il difoit de la liberté
de l ’évangile, Et il la recommande à toutes
perfonnes généralement ; fans excepter,ni prêtre
, ni prophète, ni qui que cc foir. Il donne
des reg es femblables à celles qu’il avoit données
aux Corinthiens : pour ne point fcandalifer
ceux qui avoient des fcrupules touchant les viandes
immolées aux idoles , ou impures de quelqu’autre
maniéré fuivant la loi. La foibleifc de
quelques-uns ailoit jufques à ne manger que des
herbes pour plus grande sûreté. Il veut donc ,
que ceux qui étant plus éclairez, fe croient tout
permis , ne méprifent point les autres ; ôc que les
plus fcrupuleux ne condamnent point les pre-
L i v r e P r e m i e r .
micrs. Il donne la même réglé pour i’obferva-
tioii des jours : c’eft-à-dire , les jeûnes , les premiers
jours des mo is , ôc les autres fêtes des Juifs.
Parce que ces oeuvres étoient indifférentes d’elles-
mêmes,& que tous avoient également bonne intention
: les uns croïoient honorer Dieu en ob-
fervanc fa loi à la lettre , les autres croïoient l’ho-
norer davantage en ufant de la liberté de l’évangile.
Les réglés générales f o n t , de conferver la
charité , ôc ne jamais agir contre notre con-
icience.
S. Paul dit enfuite, qu’il a prêché l’évangile dc- »v,
puis Jerufalem, tout autour de la mer, jufques en
illyrie, fans avoir bâti fur le fondement d’autrui,
mais l’annonçant principalement à ceux qui n’en
avoient point oiii parler ; & qu’il dejfire depuis
Jong-tems d’aller à R om e , mais qu’il en a été
empêché jufques alors. Maintenant, dit-il, je m’en
vais à Jerufalem pour le fervice des faints. Car la
Maccdoine & l’A chaïe ont trouvé bon d’y con-
ptnbuerpour les pauvres d’entre les fideles qui y
font. Ec c’cft leur devoir Car fi les gentils participent
à leurs grâces fpirituelles , ils doivent
auffi leur fournir les fecours temporels. Qriand
donc je. leur aurai remis ce fecours , j’irai chez
vous pour paffer en Efpagne. Je vous prie de m’aider
de vos pricres , afin que je fois délivré des
infidèles de Judée ; & que mon fervice foit une
offrande agréable aux faints de Jerufilem. C ’eft
ainfi que cet apôti^e regardoit l’aumône comme
XIT. 23.
XV. 26,
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