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141 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
l ’cûc fait encrer au temple. Le concours du peuple
fut grand. On tira faint Paul hors du temp e ,
dont on ferma auffi-tôt les portes. Le tribun de la
cohorte Romaine qui faifoit garde auprès du temple,
averti que toute la ville étoit cn tumulte, accourut
avec des foldats & des centurions. Quand
les Juifs le virent , ils ceiferenc de battre faint
Paul , qu’ils alloient tuer.
Le tribun le fit d’abord charger de deux chaînes ;
& ne pouvant fçavoir de quoi il s’agiifoit, àcaufc
du tumulte & des voix confufes ; il le fit mener
àla citadelle , c’eft-à-dire à la fortereiTe Antonia,
qui écok à Jerufalem le logement de la garnifon
Romaine. Elle joignoit le temple , au coin du
fepcentrion au couchant : & l’on y moncoit par
plufieurs degrez. Les princes Aifamonéens l’a-
voient bâ t ie , & nommée Baris : mais Herodc
la réparant lui avoit changé de nom en l’honneur
de Marc Antoine. Au dedans elle avoit
la magnificence d’un palais, & les commoditez
d’une ville : au dehors elle éroit fortifiée & flanquée
de quatre tours. Par fa hauteur elle com-
mandoic le temple , comme le temple comman-
doic la ville. En y a r r ivant , les ioldats portoient
faint Paul fur les degrez , tant la foule du peuple
étoit grande. Il demanda au tribun : Puis-je
vous parler ? Le tnbun lui demanda 's’il fçavoit
le grec. Car c’etoit la langue commune des
orientaux, avec les Romains. Puis il lui dit:
N ’es-tu pas cet Egyptien qui as excité du rm
T L i v r e P r e m i e r . 143
I multe ces jours paflez, & as mené au déiert quatre
* mi l le Sicaires.
a En effet peu de temps auparavant un impof-
leur venu d ’Egypte à Jerufalem, & faifant le prophète
, perfuada au peuple de le fuivre au mont
d s olives, à un quart dc lieue de la ville , où ils
/: dévoient en voir tomber les murailles à fon commandement
: en forte qu’ils entreroient par les
breches. Félix gouverneur de Judée , l’aïant appris
, fit armer de ia cavalerie & de l’infanterie, &
? marcha à leur tête contre ce peuple , que i’Fgyp-
j tien avoit féduit. Il y en eut quatre cens de tuez,
& deux cens de pris : l’Egypticn s’enfuit dans le
combat, & ne parut plus. Dans le même tcm.ps
s’élevèrent plufieurs autres impof teurs, qui atti-
; rercnt dans les défertsle peuple crédule ; promet-
; tant dc leur faire voir de grands miracles. Félix en
ridiilipa plufieurs. Il fit aufli punir plufieurs vo-
jJcurs, entr’autres Eleazar fils de Dinée, qu’il prie
icntrahifon, après lui avoir promis de ne lui point
¡¡faire de mal : mais l’aïant en fon pouvo ir , il le
y mit aux fers & l’envoïa à Rome , avec plufieurs
; autres. Il y en avoir un grand nombre qu’il fit
Í crucifier en Judée.
I Ce fut le même Félix , q u i , fans y penfer ,
I introduifit les Sicaires, ou aflaffins. Il haïflbic
î le fouverain pontife Jonatbas , qui l’avcrtif'
j foit fouvent de íes fautes , voïant qu’elles rc-
: tomboicnt fur lui-même : car c’étoit Jonathas
; qui l’avoit demandé à l ’empereur, pour gouver-
MV.
S é d i t i o n s cn J u d
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J o f. XX. A n t iq .
c. é . I I . B e ll, c,
z z . p. 796. E,
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