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2 7 4 H i s t o i r e E c c l e s i A'St i q u e .
de Flavius comme fon affranchi : car Flavius étoit
le nom de famille de Velpafien. Jofeph fur témoin
oculaire prefque de tout ce qui fe paffa eu
cette guerre ; & éjant demeuré J u i f , il n’ell point
fufpeét d e vo i r voulu montrer i’accompliffement
des prophéties de J. C .
„ Après la rtiine de Jerufalem, les feéles des Juifs He reiits . E b io n . , ^ ^ j «vj
ca-iiuhe. Mcnan-ne durcrenc pas iong-ccmps. On n entend plus
Efiph hi I parler de la diflinétion des Pharifiens &
’ ' de Saducécns. On vit encore des Nazaréens, au-
u.hir.zf.u.j. trement nommez Min é cn s , mais c’étoit plûtôt
des chrétiens , qui gardoient la circoncifion & les
obfervances légales ; & qui voulant être Juifs &
chrétiens tout cnfemble , n etoient cn effet m l ’un
E^r. adAug.ef. J’auttc. Ils fc fcfvo ientde l'évangile de faint
Matthieu dans fa langue originale , & fçavoient
l ’hebreu parfaitement. Ilsfe joignirent auxfeéta-
teurs d’E b io n ,d o n t l’herefie commença en es
même temps. Car lorfque les chrétiens de Jcru-
falem étoient encore à.Pella ville de la Décapole,
to. 30.-K.17. ffbion dcmeuroit au même quartier, en un bourg
nommé Cacara au païs dc Bafan. Le nom d’Ebion
fignifie pauvre , & quoiqu’il l ’eût reçû en naif
f a n t , fes difciples en tiroient vanité : prétendant
fuivre la fainte pauvreté de ceux qui avoient mis
le prix dc leurs biens aux pieds des apôtres.
Eou.nh. I. r, 16, I S fc difoient difciples de S. Pierre, k rejettoienc
iàint Paul , qu’ils chargeoient de calomnies : difanc
qu’il n’étoit pas Jui f d’origine; mais un gentil pro-
iélyte : qui étant à Jerufalem avoit voulu époufcr
H u r . in M a t
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L i v r e S e c o n d . 274
îa fille d’un facrificateur ; que pour cet effet il s’étoit
fait circoncire, & que n’aïant pû l ’obtenir, dc
dépit il s’éroit mis à combattre la circoncifion k
la oi. Pour attribuer leurs erreurs à faint Pierre ,
ils avoient corrompu la relation de fes voïages Epjh.
écrire parfaint Clement. Ils obfcrvoient ,comme
ks fideles, le dimanche ; donnoient le baptême,
& confacroienr l’euchariftie ; mais avec de l’eau
ieule dans le calice. Ils difoient que Dieu avoit
donne 1 empire dc toutes chofes à deux perfonnes,
au Chrift & au diable. Qiic le diable avoit tout
pouvoir fur le monde préfent: le Chrift furie ficcle
futur. Que le Chrift étoit créé comme un des
anges, mais plus grand que les autres. Que J e sus
ctoit ne de Jofeph & de Mar ie, à la maniéré ordinaire
, par le concours des deux fexes ; k qu’en-
fuite faifant progrès dans la vertu , il avoit été
choifi pour être Fils de Dieu , par le Chrift , qui
étoit defcendu en lui d’enhaut en forme de co-
iombe. Ils ne croïoient pas que lafoi cn J. C. fût
fuffifante pour le fa lu t , fans les obfervances légales
: k fe fcrvoient de l ’évangile de faint Mat thieu
, qu’ils avoient tronqué : k fur tout en
avoient retranché la généalogie. Ils rejettoient
tousles prophètes depuis Jofué; comme Samfon,
David , Salomon, & Elie même ; k dans la loi
ils retranchoient plufieurs paffao^es. Ils adoroicnt
Jerufalem comme la maifon de Dieu :
obligeoienc tous leurs feârateurs à fe marier, même
avant l’âge de puberté ; k permettoient la plura-
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