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24 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Que fera donc ce qu’il a préparé à ceux qui ef.
perent en lui ? Lui qui eft le créateur, le pere des
iîe c le s, le très-faint : c’eft lui qui en connoît fe
grandeur & la beauté. Efforçons-nous donc d’être
de ce n om bre , dc ceux qui efpercnt, afin de participer
à fes promeffes. Et comment le ferons-
nous , mes chers freres ? Si notre pensée cft affermie
dans la fo i ; fi nous cherchons ce qui eft agréable
à Dieu : fi nous accomphffonscequi s’accorde
avec fa fainte volonté : fi nous fuivons le chemin
de la vérité : rejettant de nous toute injuftice,
toute a v a r ic e , la con tention, les malic es, les
rufes , les m urm ure s, les médifances, Timpieté,
Torguëil, la vanité, l’ambition. Et enfuite : C ’eft-
là le chemin, mes très-chers freres , où nous trouvons
Je fus-C hrift notre S au v eu r, le fouveraiiî
p on tiff de nos offrandes, celui qui nous gouverne,
ôc qui aide notre foibleffe. Il ajoute quelques
éloges de J . C . dans les mêmes termes qui font au
commencement de Tépitre de-faint Paul aux Hébreux.
Puis il continue ainfi :
B, ig.p.iep. B. Confiderons ceux qui portent les armes fous
nos princes, avec combien d’ordre & de foumiffion
ils exécutent leurs commandemens. T ous ne
font pas p ré fe ts, ni tr ib u n s, ni centurions ; mais
chacun en fon rang execute les ordres de Tcmpe-
reur , ou des commandans. Les grands ne peuvent
être fans les p e tit s , ni les petits fans les
grands. Il y a un mélange ôc un ufag e ën toutes
chofes. Prenons notre corps. La tête fans les
M m
L i v r e S e c o n d ; 247
pieds n’eft rien , ni les pieds fans la tête. Les plus
petites de nos parties font necciTaires à tout le
corps. Mais toutes confpirent Ôc font fubordon-
iiées pour la confervation du tout. Que tour
votre corps fe conferve donc en J .C . & que chacun
foit fournis à fon prochain, felon qu’il a été placé
par la grace. Que le fort ne néglige pas le foible ;
que le foible rcfpede le fo rt ; que le riche donne
aux pau v re s, & que le pauvre remercie Dieu j,
de Im avoir donné celui qui remplit fes befoins.
Que le fage montre fa fageffe , non par des difcours,
mais par de bonnes oeuvres : que l’humble
ne fe rende pas témoignage à foi-même , mais'
le laiffe rendre par les autres. Que celui qui'
garde la pureté de la chair , n’en foit pas plus
vain : reconnoiffant qu’il tient d’un autre le don
de continence. Faifons réflexion , mes fr e r e s, de
quelle maticre nous avons été formez , en quel
état nous fommes entrez dans le monde, comme
fortant d ’un tombeau , & des tenebres. Celui
qui nous a créez , nous a fait entrer dans fon
monde , oû it nous avoir préparé fes bienfaits
auparavant. Aïant reçû de lui tant de b ien ,
nous devons le remercier de tout. A lui foie
gloire dans tous les fiecles des fiecles. Amen. Et
un peu après :
Connoiffant clairement tout cela , penetrant is
« profondeur de la fcience divine , nous devons «Ue-
■Po-,. 1 1 . fiaftiquc:. mue , avec ord re , tout ce que le Seigneur nous a p.uo.j>
■^mmandé. Il nous a ordonné d ’accomplir dans
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