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2JZ H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
milier d’autant plus, qu’il paroît pins grand ; gç
cherche l’utilité commune de t o u s , & non la
iienne propre. Il s’étend enfuite fur les louanges
de la charité, k fur les avantages delà penitence:
k comme il cite fouvent l’écriture , il dit : Car
n-si-p.iii.c. vous fçavcz , mes frcres , vous içavez bien les
fiintes écritures ; k vous avez étudié la dodrine
de Dieu.
Après avoir relevé la charité dc Mo ï fe , qui demandoit
d’être effacé du livre de vie, s’il ne pouvoir
obtenir le pardon du peuple , il ajoute : Qui
donc eft généreux entre v o u s , qui eft tendre,
qui cft plein de charité ? Qu ’il dife ; ii jefuiscaufc
de la fédition, delà querelle, des divifions ; je me
retire , je m’en vais où vous voudrez , k je fais
ce qu’ordonne ia multitude. Seniement que le
troupeau de J. C . foit en paix avec les prêtres
qui y font établis. Celui qui en ufera ainfi , s’ac-
querra une grande gloire en notre Seigneur, &
j>/. »XIII. fera reçû par tout. Car la terre eft au Seigneur,
& tout ce qu’elle contient.
Il apporte enfuite des exemples des païens
mêmes, qui fe font livrez alamor t k condamnez
à l’e x i l , pour l’utilité publique. Il y joint quelques
exemples des Saints. I repréCentc l ’utilité
î-., î7.-i-iis. de la corredrion , k il ajoute : Vous donc qui
avez commencé la fédition, foiimettez-vous aux
prêtres , & recevez la correélion en penitence :
Ficchiiîez les genoux de vos coeurs, apprenez à
vous foumettre, k quittez la hardicffe vainc k
I
II
, L i v r e s e c o n d . z j j
infolente de votre langue. Car il vautmieux pour
vous être petits avec eftime dans le troupeau de I J- G- ûkaa être chaffez, en vous mettant, par
votre opinion au-deffus des autres. Il finit enees
termes :
Qtie Dieu qui voit tou t , le maître des efprits,
ic Seigneur de toute chair ; qui a choifi N. S. J. C .
& nous par lui , pour être fon peuple particulier;
donne à toute ame qui invoque ion faint k magnifique
n om , la f o i , la crainte , la paix , la patience
, la force de courage , la continence , la
chafteté, la temperance : pour plaire à fon faint
nom , par J .C . notre fouverain pontife k notre
chef : par qui lui foit gloire k majefté, puiffance,
honneur, maintenant, & dans tous les ficclcs des
ficelés, Amen. Renvoïez-nous cn diligence , k
avec joïe , Claude , Ephebus & Valere , Vi ton
& Fortunat, que nous avons envoïcz : afin qu’ils
nous apportent l’heureufe nouvelle de votre paix
& de votre concorde , que nous défiions fi ardemment.
Telle eft la ettrc que faint Clément
écrivit à l ’églife de Corinthe , au nom de l’églife
Romaine. On la lifoit encore publiquement dans
l’églife de Corinthe , plus de foixante k dix ans
après.
Les Juifs ne profitèrent point de la guerre civile
des Romains , ni de l’abfence de Vefpafien :
f
î) îo n . Cor'îni'h'.
ap. E u f. î v . hi(i,
C.-’Zl.
X X X V I .
D iv ifion s à Jeruh
faiem. T u e Taf-
(îegc.
& leurs divifions crouToient toujours. Simon Bar- jof.y.BeH.
giora, c’cft-à-dirc fils de Gioras , jeune homme
hardi k vigoureux, aïanc appris la mort du pon-
I i iii
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