1 4 8 0P n iDI S 5 S AGLTPnonONTES.
Les maxillaires supérieurs s'étendent sur les côtés de la
tête jusqu'à la moitié environ de sa longueur ; assez grôles à
leurs deux extrémités, ils deviennent brusquement très-hauts
en formant un angle sub aigu au-dessous des frontaux antérieurs
avec lesquels ils s'articulent, non tout-à-fait fixement,
ainsi que le dit M. Millier, mais de manière à pouvoir exercer
un très-léger mouvement, comme cela a lieu chez les Tortriciens.
En avant, ces os sus-maxillaires sont réunis à l'incisif
par un simple ligament et en arrière, leur portion terminale
s'unit à l'os transverse, qui est médiocre et va rejoindre obliquement
le ptérygoïde.
Celui-ci et son congénère se soudent, comme à l'ordinaire,
bout à bout avec les palatins qui sont assez forts ; les os ptérygoïdes
se prolongent un peu en lignes courbes jusqu'aux os
carrés. Il n'y a de dents ni aux palatins, ni aux ptérygoïdes.
Les branches de la mâchoire inférieure sont courtes, attendu
qu'elles ne s'étendent pas au-delà des rochers; le ligament
qui les retient ensemble à leur extrémité antérieure ne leur
permet de s'écarter que très-faiblemeat ; leurs deux principales
pièces, le dentaire et l'articulaire, sont à peu près aussi
longues l'une que l'autre et articulées fixement ensemble.
L'os carré ou intra-articulaire est petit, très-comprimé et
seulement un peu moins long que haut ; la mobilité dont il
jouit est fort limitée.
Les UpérolissienS ne paraissent point avoir de vestiges de
membres postérieurs suspendus dans les chairs, comme il en
existe chez les Tortriciens et les Typhlops.
On trouve sur la planche 76 de l'Atlas de cet ouvrage,
fig. 1, un dessin de la tête osseuse d'un Upérolissien, et la
pl. S9 de ce même Atlas où sont représentées très-agrandies
la tête et la queue d'une espèce de chacun des quatre genres
de la famille, montr-ent fort nettement les remarquables caractères
distinctifs de ces genres.
UrÉROUSSIENS. 149
DE LA CLASSIFICATION DES UPEROLISSIENS.
C'est à J. Millier , comme nous l'avons indiqué, qu'on doit
d'avoir établi la présente famille, dans laquelle il a réuni les
Rhimphis àa llem^YÏch et les Uropeltis de Cuvier, après
avoir reconnu que, sous le rapport de leur organisation tant
externe qu'interne, ces Serpents qu'on avait jusque-là placés
séparément, les uns auprès des Typhlops (1), les autres à
côté des Rouleaux (2), se ressemblent entre eux, au moins
autant qu'ils diffèrent des espèces appartenant à ces deux derniers
groupes, surtout parle défaut des dentsinter-maxillaires
et des palatines.
M. Schlegel considérant, au contraire, nos Upérolissiens
comme beaucoup plus voisins des Ty^j/i/op que d'aucun autre
Ophidien, en a tout simplement fait un sous-genre qu'il a
appelé Pseudo-Typhlops.
Aux deux genres qui composaient la famille des Upérolissiens
lors de sa création, nous en ajoutons deux autres, celui
des Colobures qui est un démembrement des Uropeltis de Cuvier
et celui des Plectrures établi pour une espèce fort intéressante
nouvellement découverte aux Indes-Orientales.
Ces quatre genres n'appartiennent qu'à un seul et même
groupe qui représente ici la famille desUpérolis3iens,en repétant
que ces caractères et même le nom tirés de l'absence des dents
à la partie supérieure et moyenne de la bouche se retrouve
dans un autre genre de la famille des Calamariens ( celui des
Oligodons,) mais dont l'écaillure est tout-à-fait différente.
Yoici d'ailleurs, et par anticipation, un tableau synoptique
dans lequel les notes les plus faciles à reconnaître font distinguer
ces quatre genres.
(1) Schneider appelait Typhlops oxyrhincus l'une de nos cspt'ces de
Rhinophis.
(2) C'est Cuvier qui avait assigné cette place aux Uropeltis.
il
i