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7 6 0 OPHIDIENS AÍIÍ.YPHODONTES.
5. XÊNODON ENFUMÉ (1). Xenodon Typhlus. Schlegel.
[Coluber Typblus. Linnajus.)
CARACTÈRES. Dessus du corps d'une teinte uniforme d'un bleu
terne ou verdâtre, dessous d'une teinte jaune pâle; partie moyenne
du tronc arrondie et non anguleuse.
SYNONYMIE. 1766. Goluber Typhlus. Linnseus. Syst. nat. Edit.
12, p. 378.
1788. Idem. Linnseus. Gmelin. Syst. natur. 1094.
1789. La Couleuvre typMe. Lacépède. Hist. nat. Serp. t. I L
p. 382.
1802. Idem. Latreillev Hist, nat, Rept. t. IV. p. 77.
1804. Idem. Daudin. Hist. Rept. t. VI I . p. 133,
1837. Jénodon enfumé. Schlegel, Phys. Serp, t,I. p. 140, t,II.
p. 94.
1840, F. de Filippi. Bib. Ital. t. XCIX, p. 180,
DESCRIPTION.
FORMES. Par sa conformation générale, ce Serpent se rapproche assez
des Liophis. Il a le corps arrondi et non comprimé, contrairement à ce
qui se voit chez le Xénodon à tête vergetée. La tête est moins large et
moins déprimée que celle du Xénodon sévère; mais la queue est à peu près
aussi courte que chez ses congénères.
ECAILIDRE. Un des caractères distinctifs, importants, se tire de la disposition
des écailles, qui sont courtes ou peu allongées et dont les rangs
longitudinaux n'offrent presque pas d'obliquité, surtout si l'on compare
celte espèce aux deux précédentes; ces rangs sont au nombre de 19,
(1) Nous sommes embarrassés pour traduire l'expression latine employée
par Linnaeus dans la désignation de cette espèce, laquelle prise dans
le sens d'aveugle ne conviendrait pas à un Serpent dont les yeux sont parfaitement
développés et très-apparents. Si, par allusion à ses teintes sombres,
on emploie, par analogie, l'épiihète de enfumé, dont M. Schlegel
s'est servi, on fait usage d'une dénomination plus convenable.
Il est bizarre que Daubenton, suivi par les zoologistes français, ait transformé
en typhie le mot typhhts qu'on trouve dans la 12' édition du système
de la nature,
BIACEANTÉRIENS. G. XÉNODON. 5 Ct 4 76 l
Les gastrosièges remontent à peine sur les flancs. On en compte 136-148;
l'anale est double et il y a 50-56 urostèges divisées.
Quant aux plaques du vertex, dont les dimensions ne sont pas tres-considérables,
quoique leur forme ne soit pas très-ramassée, il n'y a rien de
particulier à en dire, La lèvre supérieure porte de chaque côté huit plaques,
dont les quatrième et cinquième touchent à l'oeil,
CoioRATios. Ce Serpent est unicolore. Aucune tache ne relève la teinte
sombre des régions supérieures, qui sont d'un brun verdâtre, m la nuance
plus claire du ventre et des urostèges.
DIMENSIONS, Ce Xénodon est comparable pour la taille au Rhabdocéphale;
il est moins volumineux que leSéwre. qui est lui-même bien loin d'atteindre
la grande taille du Géant.
Nous trouvons pour l'un de nos exemplaires : Tète et Tronc, 0"',40.
Queue, 0™,12,
PATRIE. Le Muséum a reçu plusieurs individus de Cayenne provenant
de Leprieur, de Poiteau et de M. de St.-Amand. Il paraît qu'on en a recueilli
à Surinam, car celui qui a servi à la description de M. Schlegel lui
avait été donné parM. le docteur Canzius, comme provenant de Demérary,
OBSERVATIONS. Lacépède, d'après l'individu qui a servi à sa description,
avait bien indiqué la couleur verte foncée uniforme du dos et le ventre
iaune,mais il parle de deux rangées de points noirâtres sur le bas des
flancs, et c'est ce que répète Latreille. Or, Daudin croit qu'd s agit
d'une espèce différente, et, en effet, il est question dans l'article de Lacepède
d'écaillés carénées, tandis que chez le Xenodon typhlus, elles sont
lisses, comme Daudin l'a noté.
4. XÉNODON GÉANT. Xenodon gigas. Nobis.
CARACTÈRES. Plaque anale unique ; sur un fond d'un brun
jaunâtre, de grandes taches noires, dont la forme est celle d'une
ellipse plus ou moins régulière et transversale, séparées les unes
des autres par une bande noire,
D E S C R I P T I O N .
FORMES, Par la grande taille à laquelle il peut parvenir, ce Serpent se
distingue de ses congénères. Il a d'ailleurs toute la physionomie d'un Xénodon,
en prenant pour type bien caractérisé de ce genre le Xénodon sé