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frent rien de particulier à signaler. Il y ù sept plaques sus-labiaies i
tandis que tous les autres Élaphcs en ont huit ; la troisième et la quatrième
touchent à l'oeil ; la frênaie n'est pas oblongue , elle est irrégulièrement
quadrilatère et petite. Les plaques sous-maxillaires postérieures
, au lieu d'être parallèles, comme dans les espèces déjà décrites de ce
Sous-genre , sont disposées de façon ù former un angle assez ouvert, dont
le sommet est dirigé en avant. La ligne saillaiite des écailles dorsales médianes
n'est qu'à peine indiquée et commence à se voir seulement au-delà
de la première moitié du corps. La scutelle anale est divisée, ainsi que les
sous-caudales. Lasquamme emboîtant l'extrémité de la queue ne porte pas
de sillon.
Écailles : 21 rangées longitudinales au tronc, 6-8 à la queue.
Scutelle: 1-2 gulaires, 212-215 gastrostèges, 1 anale divisée, 67-ïo
ïiroslèges également divisées.
DENTS. Elles ont été comptées sur deux têtes.
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Maxdlaires palatines 10 ; ptérygoïdiennes IS s^étèndant sur leâ os
plérygoîdiens jusqu'à l'articulation de l'occipital avec la première Vertèbre.
PARTicDr.ARiTÉs osTÉotoGiQUEs. Lcs OS du Hfiz onl î â fórme d'un parallélogramme
assez régulier; la branche montante de l'os inter-maxillaire, se
dirige directement en haut, sans se porter en arrière ; elle est applatie et
représente assez exactement un quadrilatère , doi it le côté inférieur se confond
avec la portion transverse de l'os.
CoLOHATiox. M. Schlegel qui a vu des individu s di cette espèce doni les
teintes n'avaient pas encore été altérées par l'ai. rool. dit que le dessus du
corps est d'un rouge de brique pûle, tirant tant.fvj sur le brun , tantôt sur
le gris. Nous ne retrouvons des traces de cette coloration primitive que sur
deux jeunes individus de la collection, et c'esf; plutôt encore un gris légèrement
rougeatre, qu'une nuance semblable à celle q«e désigne le savant
erpéfologiste hollandais.
Les individus adultes sont tout-à-fait, gris en: dessus. On voit sur toute la
région dorsale, depuis la téte jusqu'à l'extrémité de la queue, des lignes
noires transversales, un peu sinueu ses, assez égalem.ent espacées et dont
les distances ne sont jamais au-des.soQS.de 0°»005, ni au- d e s s u s de On'Ol.
Elles descendent à peine sur les fl.ines,, qui portent eux-mêmes d'autres
petites lignes noires trop courtes pouf atteindre le dos et alternes avec les
précédentes, mais celles d'un côté ne sont point alternes avec celles du
Côté opposé.
Il y a sur la téle des lignes n^jires courbes, dont la disposition régulière
ISC'D{)?«TiKN8-. S,-0, BUPiîE, io. 2 8 7
et constante doit être indiquée avec détails, car c'est du dessiii fermé par
elles que le nom de l'espèce est emprunté.
La plus antérieure de ces lignes passant sur la jonction de la plaque rostrale
et des inter-nasales vient se perdre > de chaque côté, sur les premières
plaques sus-labiales.
La seconde, parallèle à la précédente, décrit comme elle une courbe
dont la concavité regarde'en arrière. Elle est située sur le bord postérieur
de la pré-frontale et sur le bord antérieur de la frontale , au niveau do
leur réunion et de celle de chacune des sus-oculaires avec la pré-oculaire
correspondante; elle gagne ainsi le bord supérieur de l'orbite; elle
se divise alors : une de ses branches descend directement en bas sur la
troisième et la quatrième plaques sus-labiales; l'autre branche, continuant
la direction oblique d'avant en arrière de la ligne dont elle provient,
'se porte au coin de la bouche.
La troisième bande enfin, représente un angle, dont le sommet atteint
a partie moyenne de la plaque frontale ; chacune des branches de cet angle
se dirige en arrière , parallèlement à la ligne qui va de l'oeil à la commissure
des lèvres et se réunit, en arrière de la tempe, à la plus antérieure
des taches latérales précédemment décrites.
Il y a, comme l'a indiqué Boié, qui a , le premier, nommé ce serpent,
une certaine analogie grossière, il est vrai, entre cette figure et celle qui
représenterait une paire de lunettes.
Enfin, pour compléter la description de ces dessins de la tête, ajoutons
que du milieu de la première ligne transversale du trom; il part une ligne
noire longitudinale médiane, un peu renllée à son extrémité libre, comme
une massue , et atteignant le bord postérieur des plaques pariétales.
Tout ce système de coloration, très-apparent sur les jeunes individu» ,
tend à disparaître de plus en plus, à mesure que l'animal se développe davantage,
ainsi que l'a noté M. Schlegel ; de sorte que sur un de nos individus,
la teinte des parties supérieures est uniformément grise et les bandes
noires de la tôle sont en partie effacées.
La face inférieure d'un jaune rougeâtre est très-régulièrement marquée
de taches noires quadrilatères, alternes, analogues à celles de VÉ tacheté,
et de quelques autres Serpents, de VAUabès triangle, ou du Calopisme,
abacure tele., et parfaitement apparentes à toutes les époques de la vie.
DIMENSIONS. Nous possédons des individus de différents âges, et par
conséquent de tailles diverses. Celui qu'on peut regarder comme tout-àfait
adulte, à cause de la disparition presque complète des dessins noirs du
tronc, est long de 0™ 93 ; la tête est longue de 0™ 025 ; le tronc de 0™ 75,
et la queue de 0™ 155 ; elle égale donc le sixième de la longueur totale du
corps qui est, en moyenne, 53 fois aussi long que large,
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