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 environ.  La  queue  occupe  le septième  de  la  longueur  de  tout  l'animal.  Les  
 dimensions  de  l'individu  du  Musée  de  Paris  sont  les  suivantes  :  
 Longueur  tolale  : ln>,i88.  Tête,  long.  0m,038.  Tronc  ,  long.  ln.,i3S.  
 Queue,  long.  0m,15.  
 PAxniB.  La  Couleuvre  dont  la  description  précède  appartient  à  l'Amérique  
 du  Sud  ; c'est  de Montevideo  que  le Musée  de Berlin  a  reçu  l'échantillon  
 qui  appartient  maintenant  au  nôtre  parles  soins  de M.  le  professeur  
 Valenciennes.  Elle  est désignée dans  le  catalogue de  la  collection  dont  elle  
 provient  sous le nom  vulgaire  de  Couleuvre  de Montevideo.  
 »  
 2.  ÉLAPHE  RÉTICULÉ.  Elaphis  reticulatus.  Nobis.  
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 CARACTÈRES.  Plaque  du  cloaque  simple,  deux  pré-oculaires,  
 et  trois  derrière  l'oeil.  
 Sommet  de  la  rostrale  assez  distinctement  rabattu  sur  le  museau  
 ,  deux  pré-oculaires  ;  trois  post-oculaires;  quatrième  suslabiale  
 touchant  seule  à  l'oeil.  Scutelle  anale  non  divisée.  Point  
 de  lignes  noires  sur  la  tête,  ni  débandés  longitudinales  sur  la  
 nuque,  ni  de  raie  allant  de  l'oeil  à  l'angle  de  la  bouche.  
 DESCRIPTION.  
 FORMES.  La  plus  grande  analogie  existe  entre  celte  espèce  et  la  précédente, 
   donila  distinguent  cependant  bien  nettement  1» le  caractère  spécifique  
 tiré  du  nombre  des  plaques  pré-oculaires,  qui  est  de  deux  ,  tandis  
 qu'il  n'y  en  a  qu'une  dans  l'Élaphe  à  côtés  piquetés,  et  2»  le  système  de  
 coloration.  Si,  comme  dans  l'espèce  qui  vient  d'être  décrite,  la  disposition  
 de  la  plaque  rostrale  donne  à  cette  deuxième  espèce  une  certaine  ressemblance  
 avec  lesRhinechis,il  faut cependant  noter encore  ici  que  le  museau  
 est  bien  moins  proéminent  que  chez  les  Serpents  construits  pour  fouiller  
 le  sol,  et que  même,  il est peut-être  un peu plus obtus chez l'Elaphe  à  côtés  
 piquetés.  
 ECAILLCRH. Les  indications,  relatives aux  plaques  et aux  écailles,  données  
 dans  l'article  précédent  conviennent  en  tout  point  à  l'É.  réticulé.  Il  y  a  
 cependant  une  particularité  qui  est  peut-être  propre  à  notre  individu  
 unique  du  Musée  de  Paris,  c'est  la  soudure,  dans la moitié de leur  étendue  
 environ,  des  deux  plaques  pré-frontales  sur  la ligne  médiane.  Il  y  a  en  
 outre,  cette  petite  différence que  ces  plaques,  en  se  réunissant  par  leur  
 Oord  antérieur  aux  inter-nasales,  forment  une  ligne  courbe,  dont  la  con- 
 ISODONTIENS.  S.-G,  ÉLAPHE.  2.  247  
 cavité  regarde  en  arrière  et  non  pas  une  ligne  droite.  Des  deux  pré-oculaires, 
   la supérieure  est  grande  et  l'inférieure  beaucoup  plus  petite ;  il  y  a  
 trois  post-oculaires  de dimensions  à peu  près  égales.  
 Une  anomalie,  analogue  à  celle que  nous  venons  de  signaler  pour  les  
 pré-frontales,  s'observe  au  côté  gauche  de  la  lèvre, supérieure,  où  une  
 soudure  complète  a  fait  disparaître  la cinquième  plaque  ; aussi  n'y  a-t-il  de  
 ce  côté  que  sept  plaques,  tandis  qu'elles  sont  au  nombre  de  huit  à  droite.  
 C'est  la  quatrième,  d'un  côté  comme  de  l'autre,  qui  touche  à  l'oeil.  Les  
 écailles  du  tronc  sont  ovalo-losangiques  ;  les  dorsales,  plus  p'etites  que  
 celles  des  flancs,  sont  faiblement  uni-carénées.  La  squamme  emboîtant  
 l'extrémité  de  la  queue  porte  en  dessus  un  sillon.  
 Ecailles  : 51  rangées  longitudinales  au  tronc,  8 à  la  queue.  
 Scutellcs  :  3  gulaires,  224. gastrostèges,  1  anale  entière,  68  urostèges  
 divisées.  
 DENTS.  Leur  nombre  ne  peut  pas  être  indiqué,  parce  que  l'individu  
 étant  unique,  nous  n'en  détachons  pas  la  lète.  Le  peu  de  différence  que  
 présentent  ces  organes  dans  les  différentes espèces  du  genre  Elaphe  nous  
 fait  supposer que  celle-ci  doit  en  avoir  le même  nombre  à  peu  de  chose  
 près.  
 Quant  am. particularités  ostêologiques,  il  nous  semble  probable  ,  en  
 raison  de  la  forme  de  la plaque  rostrale,  que  l'os inter-maxillairedoit  avoir,  
 dans  sa  conformation,  beaucoup  de  ressemblance  avec  celui de  l'E,  à côtés  
 piquetés.  
 COLORATION.  La  teinte  générale  est brune,  mais  elle  disparaît  presque  
 complètement,  çà  et  là,  sous  de nombreuses  taches  noires,  irréguliéres,  occupant  
 le  dos et  les flancs à  la  partie  antérieure  du  tronc et  seulement  la  région  
 dorsale  sur  !e  reste  du  corps.  Entre  elles,  on  voit  la coloration  propre  
 de  l'animal  sous  la  forme  de  lignes  qui,  circonscrivant  chacune  des  taches,  
 simulent jusqu'à  un  certain  point  les mailles  peu  régulières,  il  est  vrai,  
 d'un  réseau, comme  cela  se voit surtout aux régions  antérieures. Les  espaces  
 qui  séparent  les  taches  de  la  queue  sont  plus  grands  que  sur  le  tronc.  
 La  tête  est brune  et  ne  présente  d'autres  raies  que  des  lignes noires,  peu  
 marquées,  qui  bordent  les  plaques  labiales.  Aux  régions ventrale  et  souscaudale, 
   on  voit  de  nombreuses  taches  noires,  plus  grandes  en  avant  que  
 partout  ailleurs,  mais  de  dimensions  variables  et  irrégulièrement  alternes.  
 DIMENSIONS.  La  longueur  de  la tête  n'atteint  pas  tout-â-fait  le double  de  
 sa  largeur  au niveau des  tempes  ; cetle  dernière  est deux  fois  et  demie  aussi  
 considérable  que  celle  du  museau  au  devant  des  narines.  Le diamètre  longitudinal  
 des  yeux  est  à peine  égal à la moitié de  l'espace  sus-inter-orbitaire.  
 Ces  dimensions  sont  identiques  à  celles  que  nous  avons  indiquées  pour  
 l'espèce  précédente.  Le  tronc est  56 fois aussi  long  et  une  fois et demie  aussi