6 9 0 OPHIDIENS AGLYPaODONTES.
Il faut, selon M. Elchwald, rapporter ici le Coluher thermalis
et le Coluber acontistes de Pallas.
1826. Hierophis caspius. Catalogue. Fitzinger.
1827. Boié. Isis 1827, p. 338. ïloemorrhoîs tralalis.
1840. De Demidoff. Voyage en Russie. Toni. III, Nordmann ,
pag. 344. Rept., pl. 3.
1841. Eichwald. Fauna caspio-caucasica, p. 113.
DESCRIPTION.
Voici la traduction de l'article de Pallas inséré dans sa Zoographie
(Histoire des animaux à sang froid observés dans la Russie asiatique). En
Russie, on le nomme Sheîtopus, ce qui signifierait à ventre jaune ( flaviventris).
M. de Nordman écrit Geltopous.
« C'est une de nos plus grandes espèces de Serpents, mais elle varie
beaucoup par la couleur du dos et par le nombre de plaques ventrales,
quoique l'on n'ait pas pu établir la comparaison sur un très-grand
nombre d'individus. On le rencontre dans tout le désert de la Tartarie,
depuis le Borystène jusqu'à la mer Caspienne, et même dans la Chersonèse
taurique; cependant il paraît se plaire davantage dans les déserts les
plus arides elles plus chauds, et il y choisit, pour se retirer, les galeries
dans les lieux escarpés et rocailleux pratiquées par les rats. Ce Serpent
sort de cette tannière de temps à autre, mais il s'y réfugie à l'approche de
l'homme ; il ne craint pas le cheval et alors il se retire plus lentement dans
son trou. Si le danger est trop menaçant, il se contourne en cercle , et
ainsi disposé, il lance en avant comme un trait la partie antérieure de son
corps. On l'a même vu se jeter sur les lèvres des chevaux et les mordre.
D'ailleurs il ne fait pas de mal quand on ne l'irrite pas, »
« Il atteint jusqu'à cinq pieds de longueur. Par la téte, il ressemble à la
Couleuvre à collier jaune. Son museau est obtus, à quatre pans. On
voit au palais deux crêtes dentées. Les mâchoires n'ont qu'un rang de
dents simples peu saillantes au-delà des gencives. La langue, très-longue,
est noire. Le tronc est arrondi, devenant cependant un peu plus épais
vers le milieu. Les écailles sont oblongues, un pesl convexes, lisses, sans
carènes ; celles des côtés sont ovales, à peine plus grandes que les autres,
les plaques du ventre ont varié en nombre depuis 199 à 210. Et de môme
pour celles du dessous de la queue de 52 à 74 paires. La plaque anale est
double. »
A ces détails, nous pouvons ajouter les suivants :
DIACRANTÉRIENS. G. ZAMSNIS. 2. 6 9 1
La tête, assez épaisse, est un peu concave au niveau de l'occiput. La
plaque rostrale est assez manifestement bombée; il en résulte que le museau
est plus pointu que dans les autres espèces de ce genre.
Comme dans les autres Zaménis, la plaque pré-oculaire supérieure beaucoup
plus grande que celle qui est située au-dessous, est un peu excavée ; il
y a deux post-oculaires. La lèvre supérieure porte , de chaque côté , huit
plaques; les quatrième et cinquième touchent à l'oeil.
Les écailles du tronc forment 19 rangées longitudinales.
COLORATION. Le dessus de la tête est d'un gris cendré , plus ou moins
foncé ; le bord des mâchoires pâle ou jaune, avec les-sutures ou des taches
brunes. Sur le cou ou sur la nuque, ou sous l'oeil, on voit des taches de
même teinte foncée. Le dessus du corps est d'un gris cendré. Le plus souvent,
on voit, le long des écailles, une petite ligne d'un jaune pâle , ce qui
leur donne une apparence striée et même quelquefois on dislingue trois
de ces stries. La couleur du ventre est toujours d'un jaune pâle , plus ou
moins foncé ; quelquefois cette teinte est salie par des points épars d'une
teinte livide ou marquée de lignes brunâtres. » Cette description convient
tout-à-fait aux animaux que nous avons sous les yeux.
DIMENSIONS. « Le plus long individu que j'aie vu, avait au tronc, dit Pallas,
4 pieds 2 pouces, ella queue neuf pouces sept lignes; la tête deux
pouces trois lignes ; mais j'ai pu voir une dépouille d'épiderme de cinq
pieds, et même j'ai appris de témoignages dignes de foi qu'on avait observé
en Crimée un individu de sept pieds. » M. Eichwald ne croit pas que cette
espèce puisse atteindre de semblables dimensions.
Un de nos plus grands échantillons, rapporté par M. de IS'ordmann , a
une longueur totale de l-' . ig, la téte et le tronc ayant 1»,02 , et la queue
PATRIE. Ce voyageur a fait présent au Muséum de deux beaux sujets
pris à Odessa. Nous en avons un que M. Aucher Eioy a recueilli en
Perse.
Un bel individu, conservé depuis longtemps dans les Collections avecune
étiquette faisant connaître qu'il provient des Indes-Orientales, appartient
bien évidemment à ce groupe par tous ses caractères, quoiqu'il y ait lieu
de supposer une erreur dans cette indication. Il faut cependant noter que
contrairement à ce qui s'observe chez tous les autres Zaménis à rubans ,
celui-ci porte sur la première moitié du corps environ , des lignes transversales
brunes, un peu sinueuses, résultant de ce que cinq ou six écailles
d'un même rang transversal, sont de distance en distance, tout-à-fait noires
ou tachetées de noir.
OiiSEUvATioiss. Ainsi que nous l'avons dit, à propos de l Elaphe Dione
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