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m 0P11IDIE?(S AGLYPUODONTES.
V GENRE. BROMIQUE. •
Nobis.
DR03IICUS (1).
CARACTÈRES ESSENTIELS. Corps allongé, à queue longue, à
écailles lisses, carrées, courtes, distribuées en séries peu obliques
; occiput de même largeur que le cou.
Parmi les Ophidiens Âglyphodontes, dont les deux grosses
dents sus-maxillaires postérieures sont plus longues que
celles qui les précèdent, et s'en trouvent séparées par un intervalle
libre, ce genre se distingue par plusieurs autres particularités.
D'abord, les écailles du tronc ne portent pas une ligne
saillante médiane, ou une carène, telle qu'on l'observe dans
plusieurs genres, tels que les Hélicops, les Amphiesmes et
dans quelques Hétérodons, qui ont d'ailleurs le museau retroussé
et anguleux. On peut remarquer, en outre, que la
surface du tronc est tout-à-fait lisse et polie, que les écailles
sont quadrilatères, courtes et entuilées, et il faut noter enfin
l'étendue proportionnelle de la queue, comparativement aux
espèces du genre Liophis.
Cette réunion d'espèces, que nous avons cru devoir rapprocher
, constitue un genre spécial. La plupart, comme nous
le verrons en les étudiant successivement les unes après les
autres, avaient été distribuées dans plusieurs autres groupes.
Ainsi au genre Bromique, appartiendront les espèces que
(1} De Afof i ixi f , bon coureur.
Ce genre a été établi par Bibron dans rfîisloire de l'Ile de Cuba, de M.
Ramon de la Sagra, publiée en 1843, en collaboralion avec feu Cocteau ,
ami. .
DIACnANTÉRlENS. G. BROMIQUE.
différents naturalistes, et en particulier M. Schlegel, avaient
placées les unes, tels que les D. coureur ai rayé avec les Herpétodryas
et les autres, comme les D. de Temminck, des Antilles
et de Plée, parmi les Psammophis.
Le premier motif qui nous a fait éloigner ces Serpents du
rang que M. Schlegel leur avait assigné est la disposition et
la structure du système dentaire. Les vrais Psammophis , en
effet, sont pour nous desOpisthoglyphesAnisodontiens,etceux
dont il est ici question sont, aucantraire, des Aglyphodontes,
car ils n'ont pas les dents cannelées en arrière. Les deux espèces
que nous avons dû séparer du genre Herpétodryas, pour
les ranger dans celui des Bromiques, bien que tous soient
Aglyphodontes, ne pouvaient rester dans le premier de ces
deux genres, puisque les Herpétodryas n'ont pas les dernières
dents séparées des autres crochets par un intervalle sans
dents, ou par un espace libre.
Ce caractère, fourni par les dents, n'a pas échappé à l'habile
Erpétologiste de Leyde qui , à-propos de l'Herpétodryas rayé,
a bien soin d'indiquer que la dernière dent de la mâchoire
supérieure dépasse celles qui la précèdent, mais n'attachant
pas à cette particularité de l'organisation la même importance
que nous, il a cru devoir s'en tenir aux apparenèés physionomiques,
d'après ses idées particulières, qui ont été la base de
sa classification.
Il y a cependant des différences assez tranchées que Bibron
a énumérées, ainsi qu'il suit, dans l'Histoire des Reptiles de
l'île de Cuba que nous avons indiquée en note, lorsqu'il a dit :
« Les Bromiques ne ressemblent à Y Herpétodryas carinatus ,
type de ce groupe générique établi p a rBoi é , ni par l'ensemble
de leur conformation extérieure, ni par la structure de leur
têté, ni par leur système dentaire , ni par leur mode d'écaillure,
ni même par leur manière de vivre. En efict, les Bromiques
n'ont, comparativement aux Herpétodryas , que des
formes médiocrement sveltes et le corps peu comprimé, c'estm
i^ #,1