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666 OPUIDIEJiS AGLYPUODOiNTES.
P A T B I E . Cette espèce est originaire du Ciiili et nous n'en avons reçu des
échantillons que de ce pays. Nous les devons à M. Gay, à MM. Gaudiehaudet
d'Orbigny qui nous en ont adressé de Valparaiso; à Lesson et
Garnot, à M. Niboux, qui faisait partie de l'expédition de la Vénus. C'est
de Talkahueno, ou Talcaguno qu'en ont rapporté MM. les Docteurs liombron
et J a cquinot , à la suite do leurvoyagesur l'Astrolabe et la Zélée. Enfin
, c'est de cette même contrée de l'Amérique méridionale que proviennent
les individus acquis à des marchands d'objels d'histoire naturelle.
7 . BROMIQUE DEMI-DEUIL. Dromicus leucomelas. Nobis.
CAIIACTÈRES. Le plus souvent, des taches blanches ou jaunes
sur un fond noir ; quelquefois, cependant, ces taches sont peu
apparentes et l'on ne voit que des maculatures brunes.
DESCRIPTION.
FORMES. La tête est conique et par sa largeur au niveau des tempes ^ elle
est assez distincte du tronc, qui est peu comprimé latéralement et presque
cylindrique, les gastrostèges ne formant point un angle en se relevant vers
les flancs.
La queue est robuste et effilée.
ECAILLCRE. La plaque roslrale est plane, légèrement oblique de bas en
haut et d'arrière en avant, nullement rabattue sur la face supérieure. La
plaque frontale est large, à peu près de même longueur que les pariétales,
qui sont elles-mêmes courtes et larges, et au bord externe desquelles tiennent
trois grandes temporales. Hui t paires de sus-labiales , dont les troisième,
quatrième et cinquième touchent à l'oeil ; cette dernière et les trois suivantes
sont hautes.
La frênaie est un peu plus longue que haute.
Les plaques sous-maxillaires postérieures sont plus longues que les antérieures.
Les écailles du tronc sont toutes lisses', plus petites à la région médiane
que latéralement. Leur forme losangique passe graduellement à une forme
quadrilalérale, de la région antérieure à la postérieure. Elles sont disposées
sur 19 rangées longitudinales au tronc et 6 sur la queue.
Gastrostèges , 191-203; i anale divisée; Hi3-144 urostéges également
divisées.
10 DEN'TS. Maxillisires . Palatines, J2. Plérygoldieunes, 82,Ces dor-
BIACIIANTÉIÎIEÎNS. G. BROMIQUE. 7. 66 7
nières, très-petites et très-serrées, se prolongent jusqu'à rarticulation de
l'occipital avec l'allas.
COLORATIOS. Les différences offertes par les individus qui, par tous leurs
caractères, doivent être rangés avec cette espèce, obligent à décrire séparément
deuî variétés.
VARIÉTÉ A. C'est à celle-ci que convient surtout la dénominalion de
D. demi-deuil. Sur un fond brun foncé et même noir des parties supérieures,
comme le montre un des sujets de la collection, des taches blanches,
irrégulières, de grandeur variable, occupant rarement la ligne médiane,
sont disséminées sur les deux tiers environ du tronc qui, dans le
reste de son étendue, a une teinte uniforme, si ce n'est cependant au niveau
de la ligne moyenne , où se voit une étroite bande noire, d'autant
moins apparente, que la nuance générale est plus sombre.
La région inférieure est, en avant, d'un brun jaunâtre , abondamment
piqueté de petits points noirs au niveau de la mâchoire inférieure et delà
gorge ; il est parsemé de taches semblables, de plus en plus nombreuses à
p a r t i r de ce point jusqu'au milieu du tronc; puis il finit par être complètement
caché par elles, de sorte que la dernière moitié du ventre et toute
la face inférieure de la queue sont d'un brun noirâtre et même noires.
Les pièces du bouclier céphaliquesont brunes.
Nous pensons devoir rattacher à cette variété un individu tout-à-.fait dér
pouillé de son épiderme, dont les quelques parcelles qui en restant sont
brunes ; mais ses téguments, ainsi dénudés, sont d'un gris brun uniforme
que relèvent à peine de petites taches linéaires noires, irrégulièrement
disposées et occupant d'ordinaire l'un des bords des écailles.
Les parties inférieures, d'un brun jaunâtre, sont piquetées de petits
points noirs qui, acquiérant plus de volume vers le tiers postérieur du
tronc, constituent deux bandes. Toutes les gastrostèges , depuis l'origine
de cette double ligne, sont plus couvertes par cette teinte noire , ainsi que
les urostéges.
VARIÉTÎSB. Les individus appartenant à cette seconde variété seraient
complètement noirs, si tout-à-fait en avant, à la région inférieure, on ne
voyait un peu de brun jaunâtre en partie caché par de nombreuses maculatures
noires.
JECSK AGE. Nous ne savons pas exactement à quelle variété rapporter de
jeunes individus d'un brun peu foncé. Le caractère le plus remarquablede
leur coloration est une ligne dorsale médiane noire, dont il reste quelques
traces sur un de nos individus adultes. De chaque cûté de la tête, derrière
l'oeil, on voit une bande foncée, qui devient de moins eu moins apparente,
à mesure q-i'elle s'éloigne de son origin?. Le ventre , mais surtout la face
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