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/48 OPHIDIENS ACLYPIIODONTES.
Frid. p. Color fusciis, ?eit gríseo fuscus, fasciis plurimis nigris,
justifient la distinction de deux variétés dans cette espèce, l'une assez
franchement brune, l'autre d'un brun gris-verdâtre, avec certaines maculatures
particulières. La différence entre elles est même assez tranchée,
pour que Wagler ait décrit, comme une espèce particulière , sous le nom
de Natrix aspera (Coul. ilpre) un individu appartenant à notre variété B
et qu'aucune différence spécifique ne nous autorise, ainsi que M. Schlegel
l'avait déjà fait remarquer avec raison, à inscrire dans nos Catalogues sous
un nom spécial.
— Variété A. La teinte de fond est un brun jaune-rougeâtre, quelquefois
violacé, moins vif en dessus qu'en dessous où il doit être, pendant la
vie, plus franchement rouge, comme nous le mont r e un individu desséché
originaire de la province de Venezuela, lequel n'ayant pas été soumis à
l'action de l'alcool a mieux conservé ses nuances primitives.
Tout le corps de l'animal, depuis la tête, jusqu' à l'extrémité de la queue,
est en quelque sorte entouré d'anneaux au nombr e de trente à cinquante
et dont la couleur est un brun-rougâtre plus ou moins foncé. Ils sont habituellement
bordés, dans une étendue variable, d'un brun beaucoup plus
intense, quelquefois même noirâtre. Ils sont, le plus souvent, interrompus
sur la ligne médiane, en-dessous, et comme ils sont obliquement placés
et à peu près parallèles entre eux, il en résulte que leurs portions abdominales,
dont l'une peut être considérée comme le commencement de l'anneau
et l'autre comme sa fin, n'occupent pas un même plan transversal,
mais constituent des taches alternes. La forme de ces taches est presque
en parallélogramme, excepté cependant sur un de nos échantillons, où elles
sont irrégulières dans leur forme et dans leur disposition et d'un noir
pur.
Ces anneaux of^'ent encore cette particularité qu'ils sont beaucoup plus
larges sur le dos que'sur les flancs où ils vont en se rétrécissant d'une façon
notable avant de se continuer avec leurs deux portions soit sous-ventrales,
soit sous-caudales. Il résulte de cette disposition qu'ils simulent en dessus
plutôt de grandes taehes irrégulièrement elliptiques et obliques, se terminant
inférieurement, de l'un et de l'autre côté, par une tache quadrilatérale
et qu'ils n'ont pas, au premier aspect, une apparence annulaire, qui
est pourtant bien réelle et dont l'indication simplifie la description.
Sur un sujet originaire du Brésil, ce sont cependant de véritables taches
se terminant sur les flancs et séparées des maculatures noires qui couvrent
en partie l'abdomen et en totalité la région sous-caudale. Celle distinction
est nettement établie, parce que la teinte jaunâtre des régions inférieures
se continuant.un peu sur les flancs, elle est, dans cette région, bordée inl'érieuiemen!
par le dessin noir du ventre et de la queue et en haut par la
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couleur plus foncée des parties supérieures et par l'extrémité des taches.
I l en résulte, de l'un et de l'autre qjjté, l'apparence d'une bande assez
étroite, qui frappe par son système particulier de coloration.
Il n'est pas rare de voir, au delà du premier tiers du tronc, les anneaux
réunis entre eux, dans la région moyenne, en dessus, par une tache oblique,
de la même nuance, se dirigeant du bord inférieur de l'un de ces anneaux
au bord supérieur de celui qui le suit immédiatement.
Sur tous nos exemplaires, si ce n'est sur un seul, la face supérieure de
la tête est d'un brun-olivâtre, ainsi que l'a représenté Mer rem (Bcitr. fase
Il pl. VI) et le plus souvent sans aucune tache. Chez quelques uns, au
contraire, on voit une bande noirâtre simulant, jusqu'à un certain point,
un fer à cheval, dont la partie moyenne occupe l'espace compris entre les
yeux et dont les branches s'étendent, à partir de ces organes, jusqu'aux
angles de la bouche.
Le premier anneau présente toujours un angle antérieur qui vient se loger
dans le petit intervalle que laissent entre eux, vers leur extrémité
terminale, les bords internes des deux plaques pariétales, en arrière desquelles
leur couleur, qui est un peu plus claire que partout ailleurs, forme,
ainsi que l'a noté M. Schlegel, une sorte de collier.
La région gulaire et les lèvres sont d'un brun jaunâtre et sans maculatures.
— VttHéfé B. Nous admettons cette variété, parce que les collections
renferment un échantillon brésilien dont le dessin qui porte le nom de
Natrix aspera (Serp.bras.) de Wagler est la représentation très-exacte.
Entre cet animal et les exemplaires qui appartiennent à la première variété,
il n'y a pas , il est vrai, de différences très-importantes. On retrouve,
en effet, les particularités principales précédemment indiquées ; mais ce qui
établit une distinction, c'est la teinte générale, qui est beaucoup plus sombre
dans la Variété B. Elle est, suivant les expressions même de Wagler,
d'un brun-cendré, en dessus, comme en dessous, avec des taches d'un blanc
jaunâtre sur les flancs, au niveau et autour de la jonction des taches dorsales
à peine apparentes sur le fond, tant celui-ci est foncé, aveclee maculatures
de l'abdomen, lesquelles sont tout-à-fait noires, irrégulièrement
alternes jusqu'à l'anus, puis transversales sous la queue et complètent ainsi
les anneaux.
— Jeune âge. Un jeune sujet est ent ièrement semblable aux adultes de
la variété A.
Un autre, de taille un peu moindre, ofl're, relativement à tons les individus
de l'espèce qui fait l'objet de cet article, des différences de coloration
assez tranchées, pour qu'on puisse croire qu'il appartient à une variété
dont le Muséum ne posséderait pas de veprésentant à l'état adiiUe, Quoi