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1 2 2 OPHIDIENS AGLYPNODOÎITES.
PATRIE. C'est de Macassar que cette espèce a été envoyée au Musée de
L e y d e p a r l e s voyageurs naturalistes de cet établissement. qui a bien voulu
céder au nôtre deux des trois sujets d'après lesquels nous venons de faire
cette description. Le troisième existait depuis longtemps dans notre collection
, sans l'indication du lieu de son origine.
VI.« GENRE. ELAPOIDE. — ELAPOIDIS (1).
H. Boié.
CARACTÈRES ESSENTIELS. Corps étroit, cylindrique, épais ;
des dents palatines ; tête à museau obtus, arrondi. Queue
pointue, de près du quart de la longueur du tronc. Tête un peu
plus large que le cou. Écailles du dos et des flancs carénées.
Gastrostèges très-larges entourant presque h moitié du tronc.
CARACTÈRES NATURELS. Les neuf plaques sus-céphaliques
ordinaires ; la seconde nasale est concave ; une frênaie
touchant à l'oeil ; point de pré-oculaires ; six supéro-làbiales,
dont l'avant-dernière est très-allongée et dont la 5® et
la 4" bordent l'oeil. Écailles striées, fortement uni-carénées,
losangiques, allongées. Scutelles abdominales ne se redressant
pas contre les flancs ; les sous-caudales divisées. Côtés du
ventre arrondis. Narine grande, circulaire, latérale, s'ouvrant
entre les deux plaques nasales. Yeux petits, à pupille
ronde.
La tête osseuse a les plus grands rapports de conformation
avec celles des Rabdions, surtout avec l'espèce de
Forsten. Cependant l'arcade orbitaire n'est pas inccMplète en
arrière, comme l'indique M. Schlegel (Tome I I , page 44); il
est vrai que cet encadrement postérieur est très-grêle, toute-
(1) D'Elaps ('£>,£¿4-) nom d'un genre d'Ophidiens de la seclion des
Protéroglyphes et de u^oc, forme.
CALAMARIENS. G, ELAPOIDE. 1. 12 5
fois le petit rebord osseux atteiiit l'os giaxillaire supérieur
justement au point où s'opère l'articulation de l'os transverse
avec le sus-maxillaire. Le crâne est allongé et offre une assez
grande différence entre ses extrémités antérieure et postérieure,
surtout depuis l'origine des os frontaux jusqu'au trou
occipital. Les os mastoïdiens sont excessivement courts , ainsi
que les intra-articulaires. Les sus-maxillaires sont remarquables
par leur brièveté, qui est rendue plus apparente encore,
parce que les palatins qui leur correspondent et semblent
m ê m e les remplacer sont eux-mêmes très-courts, rapprochés
et courbés en dedans et que les ptérygoïdiens ont pris comparativement
une grande longueur ; qu'ils se sont considérablement
écartés entr'eux ou portés en dehors et que les crochets
nombreux qui les garnissent sont très-serrées et audelà
de 80.
1. L'ELAPOIDE BRUN. Elapoïdis fuscus. H. Bolé.
CARACTÈRES. Parties supérieures brunes ou noirâtres, tantôt
uniformément, tantôt avec des taches blanchâtres.
SYNONYMIE. Elapoidis fuscus ou Elapodes fusca ?. H. Boié.
Erpet. de Java. Pl. 43. (non publiée).
1827. Elapoidis fuscus, F. Boié. Isis, Tom. 20, page 319.
1830. Elapoidis fuscus. Wagl. syst. Amph. page 194.
1837. Calamaria elapoides. Schleg. Ess. Physion. Serp.
Tom. I. page 133 ; tome II, page 44 ; pl. I. fig. 31-33.
1833. Osceola élapsoideaBMRB et GIRARD. Catal. p. 133.
DESCRIPTION.
EcAiiinRE. La plaque rostrale, qui est bien développée, se rabat un peu
sur le dessus du museau et offre un fort enfoncement semi-circulaire occupant
toute la largeur de sa surface, dans le tiers inférieur de sa hauteur.
Sa figure simule celle d'un demi-disque , taillé à sept pans inégaux, savoir.
u n grand, qui estlebasilaire, échancré en croissant pour le passage de la
langue ; quatre, beaucoup moins étendus, en rapport avec lés internasales
et les nasales antérieures; èt deux, comparativement assez petits,
Soudés aux supéro-lablalesde la première paire.