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/ 5 0 OPHIDIENS AGLYPHODOTVTES.
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régulièrement bordées de noir. Le plus souvent, on remarque, en avant
et en arrière de l'oeil, une tache verticale, de la même nuance, et une ou
deux autres, au-dessous de l'oeil, se prolongeant tontes sur les plaques
sus-labiales, qui sont d'une couleur moins foncée que celle du reste de la
téte et même d'un brun-jaunâtre. Cette même teinte claire se retrouve
sur toute la région inférieure où l'on remarque, presque sans exception,
une double série de points noirs situés, avec régularité, au niveau de la
jonction de chaque gastrosiège avec celle qui la suit, et dans sa portion relevée
vers les flancs. Ces points s'étendent plus ou moins loin, mais alors
même que ces lignes ponctuées sont le plus longues, elles s'arrêtent toujours
à une certaine distance du cloaque.
V a r i é t é . Les détails qui précèdent justifient L'épithète par laquelle on
désigne cette espèce depuis Linnaeus. C'est bien, en effet, une sorte de
robe ronde ou d'étole que semblent former les bandes de colorations diverses
qui ornent les régions supérieures.
Comme cette espèce a été connue la première et le plus souvent figurée,
nous avons dû la prendre pour type du genre, en formant avec son
nom vulgaire celui qui signifie en grec le vêtement ou l'habillement long
ou robe.
Deux individus, rapportés du Malabar par M. Dussumier, quoique appartenant
par tous leurs caractères à cette espéce en diiTèrcnt cependant
un peu par l'absence, sur la première moitié du tronc environ, des deux
raies jaunes qu'on ne commence à apercevoir qu'au de-là du milieu du
corps. Toute la partie antérieure est donc d'un brun olivâtre uni. Sur
l'un des deux cependant, on distingue, mais vaguement, les petites taches
rondes et blanches du dos et les premiers linéaments des lignes longitudinales
jaunes. La taille de ces Serpents, comparée à celle de plusieurs
autres qui portent déjà la robe, montre bien que nous n'avons très-probablement
pas affaire à de jeunes sujets. Il n'en est peut-être pas de même
d'un échantillon originaire de Pondichéry et qui offre une complète uniformité
de teintes; mais nous ne devons pas omettre de mentionner un
spécimen plus petit que le précédent, et évidemment très-jeune, reçu de
la même localité, car il est, en tout point, semblable aux adultes : d'où il
semble résulter que ce n'est pas une variété d'âge.
Ce n'est pas non plus une variété de climat, puisque au Malabar, comme
à Pondichéry, on a recueilli des individus auxquels peut se rapporter
exactement notre description.
Dimensions. La téte a, en longueur, tout au plus le double de sa largeur
prise vers le milieu des tempes ; cette largeur est le triple, surtout chez les
sujets les plus volumineux, de celle du museau au devant des narines:
d'où la oonicilé assez éridente de la tête. D'un des côtés de la région inter-
DIACRA>-TÉRIE>-S. G. AMPEIE5ME. 1. '5 1
o r b i t a i r e à Vautre côté, il y un espace à peine une fois plus considérable
niip ip diamètre longitudinal des yeux.
' IId^rence entre la hauteur et la largeur du tronc, à sa partie moyenne
n'est aue de 0^002 à O-'.OOS.
La queue est comprise quatre àcinq ^^^ ^ ^ 0 , 5 " L n c
Dimensions du plus grand de nos individus : Tête long. 0»,025 , Tronc
0 , 5 3 ; ö w e w e 0,175. Longueur totale : 0 , 7 3 . „t ^ ^^ il « t dési-
P a t Î e . Cet Ophidien vit dans diverses parties de l'Inde ou .l est dfe
gnésous différents noms; les individus que Kussel a faU connaître sous
Lux de TTanna pa,n et de TFa^na cogli provenaient de ^
A Pondichéry, il se nomme Caliaucouty, Catou vmen
-insi que l'indiquent les étiquettes des bocaux contenant des indiMdus pr.
par M. Moquier et par M. Bélanger, dans les environs de cette viUe ou il
été aussi recueilli par Leschenault de la Tour. M.
tanier en ontenvoyé del à côte duMalabar, LeschenauUde 1 de
Duvaucel du Bengale, et M. Reynaud de Calcutta. ^ l ^ T t u - é T e l .
psce vit aussi à la Chine et dans les îles Philippines d ou le Mu^eun « a
L u de M. Eydoux et de M. Challaye ; et enfin des mdividus donne, par
M. Perrotet sont originaires aussi des Indes-Orientales, mais ne portent
pas d'indication plus précise. r^i,,!,.,-
Observations. Linn.us , (Mus. Ad. Frid.) dit, à propos du M r
stolatus : Tela mobilia ad basin maoeiUarum afP^a , ut ^Mcran
valeat hostes, solum cibos veneno inficere. Or, dès 1.89, Ed. NV • Gray
dans un travail ayant pour titre: .urla cîas.e d ' i n i . . «o-^s
par Linnoeus amphibies et inséré (Philos, transact, of Lond. >^1. .9.
part. 1), avait dit: j'ai examiné plusieurs échantillons de cette espece et
e suis convaincu qu'elle n'est pas venimeuse. Cette Z
confirmée, quelques années après, par Russel. C'est donc a tort que La
i î r t o ù t en émettant des doutes sur le danger des blessures faites par
d : ; t s duKeptile qui nous occ.pe, le nomme ^^^^^
Rien, en effet, dans le système dentaire, ne motive 1 assertion de L « ,
comme le prouve la place occupée par ce Serpent dans notre grande dmsiondèsAglyphodontes.
On ne peut attribuer cette erreur qua 1 apparence
des longues dents postérieures non sillonnées, tjui font de ce Serpent
un Diacrantérien.
On croit encore aux Indes, qu'il est très venimeux, ainsi que 1 indique
une note de M. Bélanger sur un bocal adressé par lui et contenant un
joli individu de fort petite taille. Il est parfaitement reconnaissaWe à
l'ensemble de tous ses caractères d'écaillure et de coloration. î l habite le.
jardins.