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(Ì26 OPHIDIENS AGLYPHODONTES.
Les plaques syncipitales sont peu distinctes et en raison de
la brièveté des mâchoires, l'orifice de la bouche doit se trouver
borné et rétréci. C'est en cela surtout que les Simotès diffèrent
des Xénodons , mais surtout des Hétérodons, qui ont
les crochets postérieurs isolés sur leur rangée et dont la tête
large et assez longue, offre ainsi plus d'ampleur pour l'écartement
des mâchoires; par suite, ces derniers ont aussi la
plaque rostrale plus large et elle est proportionnellement
moins allongée. Or, ces particularités d'organisation, contrairement
à ce qui s'observe chez les Simotès, doivent permettre
aux Uétérodons d'avaler de petits animaux vertébrés,
et ils n'en sont pas réduits à se nourrir d'insectes, comme les
Serpents aux quels nous les comparons.
Les couleurs varient dans les espèces. Pendantla vie, leurs
teintes sont, dit-on, très-vives. La plupart, en effet, portent
des taches transversales distribuées par séries sur le dos ;
d'autres offrent des raies ou des lignes en long, ce qui permet
de distinguer les espèces en deux groupes.
Parmi celles que nous rapportons à ce genre, deux seulement
avaient été décrites et figurées. L'une d'elles, dont Russel
a fait dessiner deux individus, a été inscrite par Daudin ,
sous le nom de Couleuvre Russélie, et placée par M. Schlegel
dans le genre Coronelle. L'autre, plus anciennement connue,
est la seule de ce genre qui soit originaire de l'Amérique du
Nord, les autres provenant des Indes. MM. Schlegel et Holbrook
l'ont placée avec les Hétérodons mais elle en diffère
cependant par les dents postérieures non séparées des autres
par un intervalle, et par la conformation de la bouche , qui
est petite et par cela même peu dilatable; elle a donc dii être
séparée de ces derniers, quoique la disposition de la plaque
rostrale soit à peu près semblable et qu'il y ait un grand rapport
de physionomie entre elles et les vrais Hétérodons.
Les sept espèces que nous avons réunies sous le nom de Simotès
sont faciles à distinguer les unes des autres,
SYNCRANTÉRIENS. G. SIMOTÈS. 62 7
Nous devons faire observer qu'il existe une petite différence
dans la manière dont le genre Simotès est composé ici et dans
notre Prodrome.
Quoique le nombre des espèces soit le même, nous en
décrivons maintenant une nouvelle qui n'est pas mentionnée
dans ce Mémoire : c'est le Simotès trois-marques(Sîmoies trinotatus).
Une autre, au contraire, qui y était inscrite, le Simotès
arrosé {Simotès aspersus) Nobis, ne peut pas être conservée.
Frappés de l'analogie du système de coloration de cet
Ophidien et de celui que nous avons rangé dans la famile des
Calamariens, sous le nom de Oligodon sub-griseum (Yoyez
pag. 57 de ce tome YII), nous avons de nouveau examiné
avec soin le système dentaire. Nous nous sommes ainsi convaincus
que les individus considérés par nous comme les types
de cette espèce nouvelle de Simotès n'ont pas de dents au
palais et que, par conséquent, ils doivent rentrer dans l'espèce
du genre Oligodon], à laquelle leur système de coloration,
d'ailleurs, lesTrattache de la façon la plus évidente.
Yoici un tableau synoptique propre à permettre la distinction
des sept espèces.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DU GENRE SIMOTÈS.
I trois pâles, une médiane, deux latérales 6 . S. TBOIS-RAIES.
( huit, dont deux au cou 5. S. HCIT-RAIES.
raies en long !
DOS à
(continues
\bandes transVerscs'x
Ìisolées, distinctes 1. S. DK RUSSEI.
réunies 2 à 2 . . 7. S. ÉCARLATE.
( b l a n c h e s , l i s e r é e s d e n o i r 4. S. BANDES-BIANCHES
Urois . : . 3 . S. JROIS-MA R Q T J K S .
Inar taches conjointesl( d e u x . . . S . S . D E U X - M A R Q C E S .