OimiDIKN'S AGLYPHÔD0NT1Î3,
1. S IMOTÈS DE RÜSSEL. Simotes Russeiii,
{Coïulcr Russelius. Daudin.)
CARACTÈRES. Tronc cylisdrique, très-grêle , de même grosseur
partout, excepté à la queue qui est courte et conique. Le dessous
du ventre sans taches; dos partagé par des bandes noires, dentel
é e s , bordées de blanc.
SYNONYMIE. 1796. Katla tutta. Rn&se\. Serpents de la côte de
Coromandel. Pl. 33 et 38, pages 41 et 43.
1802. Coluber arnensis. Shaw. Gener. Zool. Tora I i i , part. 2,
pag. 326, d'après la pl. 38 de Kussel, où il n'y a pas de bandes
sur la tête et où celles du tronc sont plus larges et moins nombreuses.
1803. Couleuvre Russélie. Daudin. Hist, des Rept. Tom. VI ,
p. 393 , pl. 76, n.» 2 , copiée de Russei.
1820. Idem. Merrem. Tentam. , pag. 98.
1837. Coronella Russeiii. Schlegel. Physionomi e des Serpents.
Tom. I, pag. 137. Tom. I l , pag. 79, n.® 14.
D E S C R I P T I O N .
Les six premières espèces que nous rapportons h ce genre se ressemblent
beaucoup entre elles par la forme générale et par les taches, qui sont rangées
en travers sur le dos.
Celle dont nous parlons d'abord est véritablement la même que Kussel a
figurée et d^nt l'image a été reproduite par madame Daudin. Elle se distingue
surtout par les bandes transversales noires et très-nombreuses, bordées
de blanc, qui se voient, à des intervalles égaux, sur toute la longueur
du dos.
Nous ferons remarquer seulement que la téte n'est pas plus large que le
coù avec lequel elle se confond, et comme les mâchoires sont court« et
que l'ouverture de la bouche est petite, celle région offre la plus grande
analogie avec celle d'un lézard sçincoïdicn.
Il faut noter, comme étant la particularité la plus intéressante, la forme
tout-à-fait singulière de la plaque rostrale, qui par sa portion supérieure se
rabat très-fortement sur le bout du museau et représente, dans cette
région, un triangle à sommet aigu, dirigé en arrière, et qui s'enfonce
entre les plaques fionto-nasales ou inler-nasalcs, dont les dimensions
SypîCRANTÉltlfiNS. G. SlMOTJiS. 1. 629
d'avant en arrière, sont, par suite de cette disposition, peu étendues veri
laligne médiane, où elles se touchent seulement parlesommet des triangles
qu'elles représentent. En raison de son épaisseur, cette plaque, en se repliant,
donne une apparence singulière , à l'extrémité du museau, qui,
au lieu d'être arrondie, comme à l'ordinaire, présente un bord droit et
semble , en quelque sorte, coupée carrément.
La plaque frontale moyenne est très-courte et fort large. Les pariétales
sont également ramassées et à bord externe légèrement arrondi.
Il y a une pré-oculaire, deux post-oculaires, sept paires de sus-labiales,
dont les troisième el quatrième louchent à l'oeil.
Les écailles du tronc sont lisses, de forme rhomboidale et distribuées en
i l rangées longitudinales.
Gastrostèges 190 ; 1 anale ; urostèges divisées
CoLonATios. Les lignes régulières , qui ornent le dessus du crâne , sont
d'abord un bandeau antérieur, qui s'élend d'un oeil à l'autre ; celle qui vient
ensuite est dirigée obliquement à droite et à gauche, de manière à former
un chevron , dont la pointe antérieure, très-aiguë, arrive jusque sur le milieu
de l'écusson central ou plaque frontale moyenne et ses deux extrémités
libres se prolongent sur les côtés du cou. Dans l'un des individus, chez lequel
les couleurs ont été le moins altérées, nous voyons, dans le milieu de
l'écartement des branches du chevron, une tache pyramidale noire, ou
d'un brun foncé, ayant la pointe en avant, puis sur le cou, un second chevron,
beaucoup plus évasé , toujours d'une teinte noire, liserée de blanc
devant et derrière.
Sur toute la longueur du dos, à des intervalles à peu près égaux, règne
la série des lignes transversales noires, bordées de blanc, au nombre de
quarante-huit et probablement en nombre variable , car Rüssel n'en a représenté
que quarante et Daudin parle de vingt à quarante ; ce sont les
mêmes nombres que M. Schlegel indique.
DIMENSIONS. L'individu décrit par Russel n'avait que huit pouces anglais;
le nôtre a une longueur totale de 0'°,75 et sa queue est fort courte, comme
le dit le naturaliste anglais, car elle n'est comprise dans cette étendue que
pour 0",10.
PATRIE. Cette espèce provient des Indes orientales ; selon Russel, elle
se trouve communément au Vizagapalam. Il l'a ijgurée deux fois , à la pl.
35 sous les noms indiens de Katîa-tutta et à la pl. 38 sans nom. Comme il a
dit que ce Serpent lui a été adressé d'Arnée, Shaw a créé, à l'aide de celte
dénomination géographique, l'épilhète Arjxensis pour désigner la Couleuvre
dont il s'agit. Russel fait observer que si les deux Ophidiens représentés
sur les pl. 35 et 38 n'appartiennent pas à la môme espèce , ils ont du
moins une très-grande ressemblance.
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