OPHIDIENS AGLYPUODOi>'TES.
obligés de nous en rapporter aux indications fournies par les figures colo--
riées, pendant la \ie, par les soins de MM.Reinwardt et Boié, et d'après
lesquelles M. Schlegel a fait une description qui doit être roproduite ici,
l'action do l'alcool ayant malheureusement fait disparaître les caractères
principaux du système de coloration.
<t Le beau brun rougeâtre, noir;\tre ou verditre des parties supérieures,
dit-il, est toujous entremélé de rouge vermillon sur le cou, teinte qui occupe
la peau et les bords des écailles qui revêtent ces parties. La téte et la
nuque sont verdàtres; cette teinte se trouve séparée par une tache noire du
collier, qui est d'un jaune verdàtre, très-large dans les jeunes et qui rejoint
les lèvres. » Cette tache et ce collier sont très-apparents sur deux sujets
dont un est fort jeune. Il n'en est pas de même sur tous les individus
adultes. Nous retrouvons, mais pas constamment, des taches noires rondes
et en zig-zag qui, selon S L Schlegel, ornent le dos. Nous voyons aussi
quelquefois les écailles bordées de blanc , et nous constatons encore, avec
lui, que le dessous est jaunâtre, et garni, de chaque côté, d'une rangée
de points noirs. Ajoutons enfin, avec notre auteur, que la teinte dominante
de celle espèce .varie extrêmement, que les petits, qui sont plus
foncés, offrent des couleurs beaucoup plus vives et que le rouge et le jaune,
comme nous n'en avons que trop la preuve, passent après la mOrt,
I l faut mentionner la présence non constante, il est vrai, de deux lignes
généralement assez peu visibles, formées de points blancs, espacés d'un
centimètre environ et courant, plus ou moins loin, des deux côtés du
dos.
La dernière particularité à noter est l'existence constante d'une ou deux
raies noires de forme et de largeur variables, qui descendent du bord inférieur
de l'oeil en suivant à peu près le bord des plaques sus-labiales.
DIMENSIONS. La tête est assez courte ; elle n'a pas, en longueur, des dimensions
doubles à la largeur qu'elle offre, au niveau des tempes ; celle-ci
égale deux fois et demie environ la largeur du museau au devant des narines.
Le diamètre anléro-poslérieur de l'orbite dépasse un peu la moitié
de l'espace inler-orbitaire. Entre la hauteur du tronc, qui n'a guère plus de
0'",015 et la largeur, il y a 0™,002 à 0™,003 de différence.
La queue est comprise quatre fois, ou près de cinq fois, dans la longueur
totale.
Dimensions du plus grand de nos individus : Tête long. 0°',025 ; tronc
0™,i8; queue 0™,13. Longueur totale 0,053.
PATRIE. C'est de l'Archipel indien que proviennent presque tous les individus
de cette espèce. Bosc en a donné deux de Java, d'où en a envoyé
Leschenaull ; M. Keynaud, M. Méder en ont adressé de Batavia en particulier.
Un très jeune cchanlillon a été pris par M. Runhardt sur les
b b
DIACRANTERIENS. G. AMPHIESME. 4. ' 737
bords duPadang, dans l'île de Sumatra. Nous croyons devoir rapporter à
ce groupe un spécimen qui a été donné par M. J. Verreaux, comme originaire
du Cap. Il offre, en effet, tant d'analogie avec les Serpents auprès desquels
nous le rangeons, que sa place nous semble toul-à-fait indiquée parmi
Amphiesmes à couj-ouge.
4. AMPHIESME ROUGE E T N0 1R. Amphiesma vhodomelas.
Nobis.
{Tropidonotusrhodomelas. Schlegel.)
CARACTÈRES. Dessus du corps d'un rouge de brique, avec une raio
dorsale plus brune ou noire, bifurquée sur la nuque; une série de
points noirs sur les flancs.
SYNONYMIE. 1837. Tropidonotus rhodomelas, Schlegel. Essai
surla physion. des Serp. t. I, p. 167, n.°4 et t. II, p. 310, pl. 12,
lîg. 10 et 11.
Dans cet article, l'Erpétologie de Java inédite, de Boié, est citée,
pour la pl. 29.
DESCRIPTION.
FORMES. La lète est courte, un peu conique, assez distincte du tronc
qui, comme dans les espèces précédentes, est à peu près cylindrique et
terminée par une queue courte et effilée. Le museau est court et la plaque
rostrale ne se rabat pas sur sa face supérieure.
ECAILLDRE. La frontale est assez large; elle est un peu plus courte que
les pariétales, qui sont bordées en dehors chacune par deux plaques temporales.
Il y a sept paires de plaques sus-labiales, dont les troisième et
quatrième touchent à l'oeil ; une pré-oculaire haute, deux post-oculaires
seulement, par anomalie. La frênaie est petite, à bord supérieur oblique
de haut en bas et d'avant en arrière.
Les écailles forment 19 rangées longitudinales au tronc, 6 à la queue.
Gastrostèges : 124-150; 1 anale divisée, 45-Ì7 urostèges également divisées.
,
DENTS. La collection ne possédant qu'un échantillon adulte de celte espèce,
les dents n'ont pas pu être comptées, mais ou s'est assuré que la dernière
sus-maxillaire est plus longue que celles qui la précèdent et qu'elle
en est séparée par un notable intervalle.
REPTILES, TOME YII. 47 .