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^^^^ OPHIDIENS ACLYPJIOBONTES.
Ces serpents, ainsi que tous les Dendrophiles par excellence
ont des yeux énormes et dirigés tout-à-fait de côté vers l'ho'
mon; le diamètre vertical de leur pupille est distinctement
plus grand que le transversal. Leur tête, considérée dans son
ensemble, rappelle celle des Dendrophides, des Leptophides et
des autres genres essentiellement arboricoles, qui appartiennent
à différentes familles. Si l'on compare cette tête à celle
des Heterolépides, on trouve qu'elle est plus allongée ; que les
regions qui entourent l'oeil sont beaucoup moins déclives ou
presque verticales; que l'angle formé par les régions frênaies
de chaque côté, en s'unissant au chanfrein, n'est que faiblement
arrondi au lieu de l'être très-fortement ; que les plaques
irontales, pariétales, sus-oculaires et frênaies sont plus longues
et par conséquent plus étroites, et que celles dites préoculaires
et post-oculaires descendent beaucoup plus bas sur
la levre supérieure, c e qui leur donne une plus grande hauteur.
Les Lamprophis ont le tronc très-comprimé et au même dégre
de haut en bas, d'où il résulte que leur dos qui est arrondi
et leur ventre, qui est tout-à-fait plat, et anguleux latéralement,
sont aussi étroits l'un que l'autre, tandis que dans les
Heterolepides, le dos est notablement moins large que la région
ventrale. Comme chez ces derniers, les gastrostèges se
redressent à angle droit contre le bas des iîancs. il n'existe
pas de tubercule à l'extrémité antérieure de l'ouverture de la
trachée-artère.
Nous ne rapportons à ce genre que trois espèces. Elles se
distinguent aisément par leur coloration qui est très-différente.
_ Ainsi, l'une d'elles, VAurore (n.» 2), porte une raie dorsale
jaune, qui ne se voit pas dans les deux autres; mais celle nommeeX.
modeste [n." 1) porte une ligne noire sous les tempes
qui ne se retrouve pas dans la troisième espèce, le mn orné
dont la couleur est brune ou coirâfre; tandis quelle est
LYCODOiS'TIENS. EUONATniE.NS, S.-G. LAMPROPHIS. 1. 429
(l'un gris ardoisé sur le dos, dans l'espèce n.° 1 de ce même
genre.
Nous croyons inutile, en raison de ces particularités bien
évidentes, de faire connaître les trois espèces par un tableau
analytique.
1, LAMPROPUI S m o d e s t e . Lamprophis modestus. Nobis.
(Bipsas modestus. Schlegel.^
CARACTÈRES. D'une même teinte grise, uniforme sur l e dos et
sur les flancs; le dessous du -ventre blanc; tempes marquées en
dessous d'une l igne noire.
SYNONYMIE. 1843. Dipsas modestus. Schlegel. Mus. Lugd.
Batav.
DESCRIPTION.
FORMES. La fente de la bouche est un peu ondulée, c'est-à-dire que la
ligne qui suit le bord libre de la lèvre supérieure est légèrement concave
au-dessous de la région frênaie, et assez distinctement convexe en arrière
de l'oeil. Le bout du museau déborde un peu celui de la mâchoire inférieure,
qui est très-aplali. La plaque rostrale a cinq pans, deux excessi-^
vement petits tenant aux sus-lubiales de la première paire, un grand faiblement
échancré pour laisser sortir la langue, et deux encore plus grands
formant un angle ouvert, dont le sommet sub-arrondi touche aux internasales.
Ces plaques sont des trapèzes réguliers.
Les pré-frontales se nibatlent un peu sur les régions frênaies; chacune
a sept angles, cinq obtus et deux droits, qui sont les internes. Elles sont
soudées ensemble par le plus grand de leurs sept bords.
La frontale est oblongue et coupée carrément en avant, d'où elle s'étend,
sans.perdre en quelque sorte de sa largeur, jusqu'à l'extrémité postérieure
des sus-oculaires; mais arrivée là, elle forme brusquement un petit angle
sub-aigu, qui s'enclave entre les pariétales. Ces dernières sont trapézoïdes
ou à quatre côtés inégaux.
Les nasales forment à elles deux un quadrilatère oblong, dont le bord
supérieur est fortement concave. La frênaie représente aussi un quadrangle
assez allongé, mais graduellement un peu rétréci d'arrière en avant.
La pré-oculaire est une lame sub-quadrangulaire, très-haute et fort
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