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m OPHIMENS AGlYpnODONTES.
B. SECOND SOUS-GENRE DES ABLABÈS.
ÉNIGOGNATHE. - ENICOGNATHUS (1). Nobis.
CARACTÈRES. Les mêmes que ceux du sous-genre Ahlabès, si
ce n'est cewc qui se tirent de la conformation du maxillaire inférieur.
La disposition anatomique sur laquelle est fondée la distinction
de ce sous-genre est facile à constater, quand on
écarte avec soin les parties molles qui recouvrent l'os. Elle a
pu être étudiée sur une belle et grande tête de Xénopeltis, où
(1) De EUKOÎ , singulière, et de yUdoç , mâchoire.
Nous avons déjà parlé, à la page 28 de ce volume, d'un Serpent qui a reçu
de M. Reinwardt le nom de Xénopeltis, à cause de la particularité remarquable
qu'il y a sur le vertex une grande plaque impaire, faisant suite
à la frontale moyenne et interposée aux occipitales ou pariétales, qui se
trouvent ainsi rejetées en dehors et dont les dimensions sont moindres
qu'à l'ordinaire.
Ce Xénopeltis a des dents inter-maxillaires, et par cela même , il a dil
prendre rang dans la famille des Holodontiens. Il faut même ajouter que
par le prolongement en arrière des extrémités de l'os de même nom , qui
semble être la continuation des maxillaires supérieurs et par sa forme même,
il donne à l'extrémité antérieure de la téte une largeur et une courbure régulière
tout-à-fait caractéristiques et peut-être propres à permettre de fouir
u n sol mobile.
Si cependant, au lieu de donner la primauté à ce caractère qui. au reste,
devait l'emporter sur tous les autres dans un mode de classification dont
le système dentaire est la base essentielle, on avait, au contraire, attaché
plus d'importance à la conformation de la mâchoire infér ieure, le Xénopeltis
aurait dû être réuni aux quatre espèces placées dans le sous-genre
qui est décrit ici. De cette réunion serait résulté un genre spécial que le
mot Emcognalhe aurait parfaitement caractérisé.
Nous insistons sur ce point pour suppléer à ce qui n'a pas été dit à la
page 28 déjà citée, où la particularité ostéologique du maxillaire inférieur
n a point été signalée.
ISODONTIENS. S.-Gi. ÉMCOGNATnE. 5 2 9
le même caractère se retrouve, comme il est dit dans la note
ci-dessous, et sur la tête d'un Énicognatlie à ventre rouge,
également préparée dans ce but. Pour les autres espèces, dont
les types sont uniques ou très-peu nombreux, elle a été reconnue
par la petite dissection indiquée.
Chez tous les Serpents, chaque branche de la mâchoire inférieure,
comme il est dit dans le tome YI de cet Ouvrage ,
p. 127, offre deux régions principales, l'une sur laquelle les
dents sont fixées, antérieure à l'autre qui s'articule en arrière
avec l'os intra-articulaire. Cette seconde portion est reçue par
l'antérieure dans une sorte de mortaise ou d'entaillure angulaire.
Chez tous les Serpents non venimeux, cette portion antérieure
ou dentaire porte, vers le milieu de sa longueur , la
petite mortaise qui vient d'être indiquée, de sorte qu'il y a
en avant du point où elle est pratiquée, un nombre de dents
à peu près égal à celui des dents qui lui sont postérieures. En
d'autres termes, la série des crochets sous-maxillaires pourrait
être divisée en deux portions à peu près égales par une
ligne verticale qui passerait par le sommet de l'angle qui termine
en avant la petite mortaise.
Or, dans les Énicognathes, il n'en est plus de même, la
portion articulaire se prolongeant beaucoup plus en avant, la
mortaise qui en reçoit l'extrémité antérieure n'est plus située
au niveau du milieu de la série des dents sous-maxillaires ,
Nous profitons de cette circonstance pour corriger une faute typographique
d'où il semblerait résulter que les écailles du tronc du Xénopeltis
ne formeraient que cinq rangées longitudinales, tandis qu'elles sont, au
contraire, disposées sur quinze rangs.
Dans notre Prodrome, nous avons, avec M. Schlegel, considéré le Xénopeltis
leucocéphale, comme n'étant que le jeune âge de la seule espèce
connue jusqu' ici , le Xénopeltis unicolore, et dans le passage dont nous
parlons (pag. 28), nous faisons dire à tort à cet Erpétologiste que ceieucocép/
iaZe constitue pour lui une espèce distincte, puisqu'il la considère
avec raison, dans son Essai, pag. 21, comme n'étant en réalité qu'une
espèce nominale.
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