Ol'iliDlEiSS AGLîl'lIODONTlîS.
COLORATION. La teinte générale de celte espèce est un brun plus ou
moins foncé. Quelques particularités de coloration nous semblent devoir
motiver la description de trois variélés qu'on pourrait nommer variétés de
climat.
— VAniÉTÉ A ou Variété Javanaise. — La coloration brune augmente
d'intensité à la partie postérieure du tronc et à la queue, au point que ces
régions deviennent d'un gris foncé presque noir , qui justifie tout-à-fait la
dénomination par laquelle on désigne cette espèce. Sur tous nos individus,
cette teinte est uniforme à l'exception d'un seul où l'on voit sur le dos deux
bandes noires irrégulières , qui se détachant bien sur le fond dans les régions
antérieures se perdent peu à peu, à mesure que celui-ci s'assombrit.
Sur les flancs, il existe une série de grandes taches noires au centre do
chacune desquelles on en voit une autre blanche; elles disparaissent gradnellemerit,
comme les raies qui viennent d'être indiquées.
On peut considérer ces particularités comme un reste delà livrée que
portent les jeunes individus , livrée que 51. Schlegel a surtout décrite d'après
des dessins que M. Reinwardt a fait faire sur les lieux et qu'il indique
de la façon suivante : « Le beau noir foncé et très-luisant, qui occupe le
dessus, passe sur les côtés du tronc au bleu d'acier ou au vert, et se confond
avec la teinte blanche ou jaunâtre de l'abdomen. Une raie d'un beau
jaune de citron règne le long du dos et se perd sur les parties postérieures,
qui sont d'un noir brillant uniforme ; elle est accompagnée, de chaque
côîé des flancs, d'une suite de taches noirâtres en oeil à centre blanc, qui
se montrent quelquefois sous forme de bandes transversales entremêlées
de points blancs irréguliers; elles s'évanouissent également vers la queue.
Les joues sont d'un blanc pur ; une raie noirâtre descend perpendiculairement
des yeux vers les lèvres ; une autre se dirige obliquement vers l'angle
de la bouche et est accompagnée d'une troisième d'une étendue plus considérable
, qui va des plaques occipitales jusque sur les côtés du cou. »
Nous avons dû transcrire le passage qui précède , parce que sur un jeune
sujet appartenant à notre Collection , nous pouvons bien vérifier la parfaite
exactitude de la description quant aux taches et aux lignes noires indiquées
, mais quant à ces teintes vives mentionnées par le savant erpélologisie
hollandais, :ii n'en reste aucune trace. Nous ne retrouvons pas
davantage les belles nuances rouges et bleues des joues qui ornent l'adulte:
elles sont eflacées par l'action de l'alcool.
Le dessous est d'un brun jaunâtre passant par degrés au noir.
— TARIÉTÉ B OU Variélé des îles Cétó&CI. — Caractérisée par une coloration
brune générale, plus foncée que dans la variété précédente , à tel
point même que l'un de nos échantillons est gris noirâtre dans presque
toute fon élendue. Ce qui établit, eu outre, une distinction, c'est l'cïis-
ISODONTIEXS. S.-G. COMPSOSOMK. 4. " 0 1
tcnce de chaque côté du col d'une ligne noire , large, qui se réunit, sur sa
partie moyenne, à celle du côté opposé, en formant avec elle un angle
ai-'u ouvert en arrière, dont le sommet , plus ou moins prolongé, se termine
à un ou deux centimètres au-delà du bord postérieur des plaques
pariétales de la tête.
_ VAITIÉTÉ C ou Variété de Mani / ic. — Différente par une coloration
moins foncée et parce que la queue n'offre pas cette teinte noirâtre des
deux autres variétés et qu'elle ne porte pas, comme la dernière, des
lignes noires sur le col.
DraiîNsioNs. Tandis que dans le Compsosome rayé la largeur de la tête
prise vers le milieu des tempes est à peu près égule aux deux tiers de sa
lon"ueiir, elle en atteint ici la moitié à peine. Le tronc est plus comprimé
que dans l'espèce précédente, car le rapport de la longueur à la largeur
dans la partie moyenne au lieu d'être comme dans celle-ci de 40 à 1 est de
GO à 1. Le tronc est, dans le môme point, une fois et un tiers aussi haut
que large. La queue n'est pas égale au quart de la longueur du corps,
mais elle occupe plus du cinquième de son étendue.
Celte espèce a des dimensions analogues à celles des deux espèces déjà
décrites. Nous trouvons ici, comme exemple de la plus grande taille , une
longueur totale de lm,68l; ieielong. 0">,0i4; ironc 1'",278; /¡rucue 0™,3G2.
PATRIE. Les dénominations«par lesquelles nous avons désigné chacune
des trois variétés, ont fait connaître l'origine des individus de cette espèce.
Il nous reste donc seulement à dire que ceux de Java ont élé rapportés par
Leschenault de la tour, ou donnés soit par le Musée de Leyde , soit par
M. le professeur 3. Müller de Berlin, que ceux des Célèbes y ont é^é pris
par MM. Quoy et Gaimard, et enfin ceux de Manille par M. Souleyet.
4. COMPSOSOME QÜATRE-LIGNES. Compsosoma
quadrivirgaturn. Nobis.
{Coluler quadrivirgatus. Boió. )
CARACTÈRES. Plaque pré-oculaire double ; les sns-labiales au
nombre de hui t , dont la quatrième et la cinquième touchent à
l'oeil.
Plaque frontale un peu plus étroite en arrière qu'en avant, assez
allongée ei près que égale en longueur aux pariétales. Huit plaques
sus-labiales , dont les quatrième et cinquième touchent
à 1'ceil; deux pré-oculaires. Les sous-maxillaires antérieures
sont presque constamment aussi longues que les postérieures.
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