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744 O P H I D I E N S AELYPUOFLOLNTES.
1. HÉLICOPS A QUEUE CARÉNÉE (1). Helicops carinicaudus.
Wagler.
CARACTÈRES. Ecailles du tiers postérieur du tronc et sur toute
la queue portant une forte carène, de sorte que toute la partie
postérieure parait pronfondément sillonnée.
SYNONYMIE. 182S. Colulcr carinicauclus, Couleuvre à écailles
de la queue carénées. Maximilian Prinzen von Wied-Neuwied
Abbildungen zur naturgescli. Bras. Livr. 11, pl. 3.
1830. Helicops carinîcaudus, Wagler, syst, Amph. p. 170.
1833. Idem, idem, Descript, et Icônes Ampliib. tab. 7.
1837. Homalopsis à queue rude, H. carinicauda Schlegel.
Essai sur la phys. des Serp., Tom. I, p. 172 et Tom. li, p. 3oO
pl. 13, fig. 17 et 18.
D E S C R I P T I O N .
FORMES. Cette espèce a, dans son ensemble, le plus grand rapport, pour
la conformation générale, avec ses congénères. La téte, plus distincte du
tronc que chez VHélicops de Leprieur, est cependant^m peu moins large
en arrière que ne l'est celle de l'Hélicops anguleux. La queue est plus
courte que dans les deux autres espèces.
ECAIBLCRE. Les plaques pariétales sont moins effilées à leur extrémité
postérieure, qu'elles ne le sont dans l'H. de Leprieur ; elles sont irréguHèrement
elliptiques, quoique polygonales et plus longues que la frontale,
qui va en s'élargissant, avant de se terminer en pointe. Les plaques temporales
ont des dimensions moyennes.
Les écailles sont lisses dans les deux tiers antérieurs du tronc, carénées
dans le tiers postérieur et dans toute la longueur de la queue où chaque
rangée longitudinale offre, par cela même, une saillie très prononcée.
Sur le seul exemplaire que le Musée possède de cette espèce, quelques
scutelles sous-caudales, les 3", i", [5% C et 7° sont entières, toutes les
autres étant divisées. C'est une anomalie individuelle, car Wagler dit que
(1) C'est seulement comme traduction du nom latin que nous préférons
cette dénomination à celle de M. Schlegel ; car en nommant l'espèce dont
il s'agit H. à queue rude, ce savant naturaliste a bien indiqué l'aspect particulier
qui résulte de la saillie des carènes dont les écailles de la queue
sont revêtues.
m ,
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DIACUAJVTÉRIENS. G. ilÉLlCOPS. 1, 745
toutes ces scntelles sont divisées ; elles sont d'ailleurs ainsi représentées
dans la figure qu'il en a donnée et dans celle qui accompagne la description
du prince Maximilien.
Les écailles forment 19 rangées longitudinales au tronc, 6 à la queue.
Il y a 135 gastrostèges, 1 anale divisée, 64. urostèges également divisées,
à l'exception de quelques unes. Wagler dit pour les premières 137-148 et
pour les secondes, 50-5b, M. Schlegel, pour le plus grand des deux individus
sur lesquels la numération a été faite, donne les chiffres suivants :
U9-72.
DENTS. Maxi l lai res—^.Palat ines 11. Ptérygoïdiennes 2b. Ces der-
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nières s'étendeut sur les os qui les supportent jusqu'au delà de l'articulation
du crâne avec la première vertèbre, et forment deux séries parfaitement
parallèles, assez écartées l'une de l'autre.
COLORATION. L'échantillon du Musée de Paris est si semblable aux deux
dessins coloriés précédemment cités et il y a entre ceux-ci une telle analogie,
que nous ne pouvons mieux faire que de traduire presque en entier
le passage où Wagler indique les teintes de cette espèce.
« La tête, le tronc et la queue, dit-il, d'un brun-noirâtre en dessus, légèrement
lavé d'olivâtre, sont sans taches. Les écailles delà dernière rangée
longitudinale portent de petites maculatures noires peu apparentes (très
bien représentées dans l'ouvrage du prince Maxim.) Une assez large bande
jaune s'étend de l'un et de l'autre côté du tronc, au niveau de la jonction
du flanc et de l'abdomen, depuis la tête jusqu'à l'anus. Toute la région sousmaxillaire
est de la même couleur. Les scutelles abdominales et les souscaudales,
ont une teinte d'un jaune plus clair que celle des bandes latérales
dont il vient d'être question ; elles portent chacune des taches un peu
arrondies, semblables à des gouttes noires, régulièrement disposées, au
nombre de deux sous la queue et de trois sur une grande partie de l'abdomen
où elles forment trois séries longitudinales. La série du milieu cependant
n'apparaît guère avant la vingtième scutelle et disparait à une certaine
distance en avant du cloaque. » Il faut, au reste, ajouter, comme
cela se voit sur notre individu, et comme l'a noté M. Schlegel. que souvent
là où ces trois taches existent, elles se confondent et se transforment en
tache unique occupant toute la partie moyeniie de la scutelle.
Wagler ajoute : la langue est noire, plus claire à sa base, les iris sont
d'un brun-jaunâtre.
Nous ne trouvons pas d'indications sur le jeune âge.
DIMENSIONS. La largeur de la tête, au niveau de la région temporale, dépasse
un peu les deux tiers de sa longueur ; elle est, presque cinq fois
plus considérable que l'espace compris entre les narines ; celui qui existe
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