^ ^ OPHIDIENS AGLYPHODONTES.
eie l'abdomen sont pointues et cette pointe centrale est oblique.
La ligne médiane est relevée par deux ou trois rangs
d'ecailles disposées en quinconce et dont les pointes se touchent
presque entre elles.
l ' o r b i t e est entouré par un anneau d'écaillés un peu plus
grandes que les autres. Lesnarinespercéessurledessus du museau
sont presque verticales et tubulaires ou pourvues d'un pli
membraneux qui peuicbre hermétiquement leur ouverture
La bouche est protégée de la même manière par une échancrure
arquée et par deux protubérances latérales qui correspondent
à une saillie et à deux cavités de la lèvre inférieure.
A l'exception des caractères tirés des dents, M. Cantor,
croyant que ces Chersydres sont venimeux ou qu'ils ont des
dents cannelées, les regarde, par cela même, comme distincts
de l'Acrochorde. li a observé le grand développement du poumon
qui occupe les trois quarts de la longueur de l'abdomen,
comme dans les Homalopsis. En décrivant les dents, l'auteur
ne parle pas des crochets cannelés, il remarque seulement
que les trois antérieurs sont plus courts que ceux qui suivent.
Il en compte 20 sus-maxillaires et trois ou quatre de moins à
la mâchoire inférieure ; 21 dents ptérygo-palatines.
Ce Chersydre n'est pas rare dans la mer des côtes de Malacca;
on le trouve souvent parmi les poissons pris dans les
filets, à trois ou quatre milles de distance delà côte à Pinang.
Une femelle portant six oeufs avait près de trois pieds de
long et en circonférence quatre pouces. L'oeuf, cylindrique,
mou, ou à coque membraneuse blanchâtre, avait un pouce et
demi de longueur ; chaque oeuf contenait un petit vivant qui
avait environ H pouces.
Par son mode d'alimentation et par ses habitudes générales,
cette espèce ressemble, répète-t-il,aux Serpents de mer venimeux.
Dans l'eau, elle est vive; mais sur la terre et surtout à
la lumière du jour , ce Chersydre paraît aveuglé et ses mouvements
sont lents et incertains.
ACKOCÎIOKDIENS. G. XE.NODERME. 4:i
IIP GENRE. XÉNODERME. — JE NODE RM US ( i ) .
(Reinliardt).
CARACTÈRES. Corps couvert en dessus, sur les côtés et sur la
, téte, de tubercules enchâssés. Des gastrostèges larges, des urostèges
sur un rang simple.
XÉNODERME JAVANAIS.—Z. Javanicus, (Reinh.)
Une seule espèce est rapportée à ce genre: elle diffère de
tous les Serpents par une particularité notable des téguments,
inconnue jusqu'ici dans cet ordre des Ophidiens, et qu'on n'a
observée que parmi quelques Sauriens à peau granulée. Les
tubercules du dos forment deux rangées latérales et sont disposés
de manière que, placés sur une même ligne, ils constituent
deux arêtes longitudinales qui s'étendent même sur la queue.
Ces gros tubercules, dont le centre est saillant, forment
ainsi une double carène, ou plutôt une petite crête de chaque
côté. Sur le milieu du dos, il y a deux lignes longitudinales,
tres-rapprochées, de gros tubercules suivis, de deux en deux
d'un impair; de sorte que le dos, ainsi que la queue, est saillant
sur la ligne médiane et sur les côtés.
M. Gray, qui a adopté ce genre dans le catalogue des Serpents
du musée Britannique publié en 1849, donne la synonymie
suivante :
1836. Reinhardt, Oversigtcn over, Videnskabernes Selskabs Forhan-
(llinger, Xenodermus Javanicus.
1837. Wicgmann. Archiv. m , p. 130
1843. Kongeligc Danske, V. Sels. X, p. 237 ; tabl. I I , Cg. 1 à 8.
(0- De |/^»fétrange, étranger, et de Ae^« peau.