380 O P H I D I E N S AGLYPNODONTES.
1837. Lycodon modeshis. Schlegel. Physîon. Serp. Tom, I,
pag. 143, lig. 21, et tom. II, p. 119, pl. 4, %. lC-17, '
DESCRIPTION.
FORMES. Si l'on en excepte le mode de coloration ^ une petite dissemblance
ostéologique et une légère différence dans le nombre des dents ptérygoïdiennes,
le Lycodon modeste ne se distingue de celui à capuchon que
par la hauteur beaucoup moindre de sa plaque rostrale ,dont le sommet, en
effet, loin de s'enfoncer entre les inter-nasales jusqu'au dernier tiers de
leur longueur , ne va pas même au-delà du premier. Toutefois , cette
plaque n'est pas semblable par sa forme à celle de son analogue chez les
deux espèces précédentes, car on lui compte deux côtés de plus, c'est-àdire
sept en tout, dont les deux supérieurs ne forment pas non plus un
angle aussi aigu que dans le Lycodon Mullerî et le cucullatum. Efi outre,
la plaque frênaie du Lycodon modestum est plus régulièrement rectangulaire
que celle de ce dernier, attendu qu'elle se termine carrément,
au lieu d'être coupée un peu obliquement en arrière (1).
Quant à la dissemblance ostéologique eutre le Lycodon cucullatum et
le modestum, et qui est relative à celle que présente extérieurement le
bout de leur museau, elle consiste en ce que l'os inter-maxiilaire est plus
distinctement en pyramide triédrique et que les nasaux sont moins pointus
en avant et plus élargis en arrière chez le premier que chez le second de
ces Serpents.
Ecailles du tronc : il rangées longitudinales ; 202 rangées transversales.
Ecailles de la queue : 6 rangées longitudinales (au milieu) ; 96 rangées
transversales.
Scutelles : 3 gulaires ; gastrostèges 200 ; 1 anale ; nrostèges, 85.
DENTS. 14 ou 15 sus-maxillaires ; 18 sous-maxillaires ; 16 palatines ;
25 ptérygoïdiennes.
COLORATION. Ce Serpent, entièrement blanc dans la moitié inférieure
de sa hauteur, aurait aussi toute sa moitié supérieure d'une seule et même
teinte, d'un brun fauve ou café au lait, si son cou n'était orné de deux
larges demi-colliers, l'un blanc, et l'autre, qui est le postérieur, d'un brun
pâle.
DIMBNSIONS. La tête a en longueur le double de sa largeur prise en tra-
IL) L'individu de cette espèce que renferme notre Musée n'a pas les
pré-oculaires divisées transversalement en deux pièces, ce qui est sans
doute une anomalie, car le mode de division existe chez ses trois congéneres.
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IYCODONTIENS. LYCODONIENS. s . -a. LYCODON-. 58 1
vers des tempes ; cette largeur est elle-même double de celle du museau
a n v" u l ! „¡rines. Le diamètre de l'oeil est égal à la moitié de la hgne
méclio-transversale de la région iuter-orbitaire. Le tronc, qui porte en ar-
"eu es deux tiers de sa hauteur, a une longueur 5T fois et ^lem.e ga e
S L même largeur. La queue entre juste pour le quart dans la totahte de
;alongueurducorps,quiestde0"^718. et qui se décompose comme .1
' " r k , long. 0»,020. Tronc, 0'",518. Queue 0«M80.
PATRIE. Le Lyco'don modeste a été trouvé à Atóboine par MM. (»arnot
et Lesson, ainsi que par M. Salomon Müller.
4. LYCODON LIVIDE, lycodon lîvidum. S. Müller.
CARACTÈRES. Brun livide sur toutes les parties supérieures et
latérales du corps et d'un brun sale plus clair en dessous.
S o m m e t de la plaque rostrale à peine rabattu sur le museau;
celui de la pré-oculaire nonrenversé sur le côté du front. Corps
d'un brun sombre en dessus, d'un brun mélangé de roussâtre sur
les côtés et d'une teinte jaunâtre en dessous. Pas de collier.
SYNONYMIE. 18 . XYCODON lividus.Salom. Müller. Manuscrit,
DESCRIPTION.
FoMES. La plaque rostrale, qui est si développée en hauteur dans le
ZycoííonCMCunoíMm, mais qui est successivement moins élevée chez le
Mulleriel le modestum, est aussi d'un degré plus courte dans le hvidum.
En effet, cette plaque, chez le Lycodon modeste, a encore son angle supérieur
assez aigu, et le haut de celui-ci assez distinctement couché en
arrière; cet angle, chez le Lycodon livide, est, au contraire, excessivement
ouvert et à peine rabattu de son sommet sur le bout du museau. Celui-ci
est d'ailleurs proportionnellement plus large dans le Lycodon Uvidumane
dans le Lycodon modestum, et en outre, tronqué verticalement , et non
suivant une ligne oblique d'avant en arrière. La p laque rostrale elle-même,
bien qu'elle ait cinq pans dans ces deux espèces, n'a cependant pas la
même forme chez toutes deux, attendu qu'elle a l'apparence d'un triangle
chez le Lycodon modeste et celle d'un demi disque chez le Lycodon livide.
Les inter-nasales ont leur bord latéro-interne un peu moins couri^mais
les autres plaques du vertex et celles des faces latérales de la tête du Lycodon
lividum ressemblent à celles du Lycodon modestum. Seulement,
nous ferons remarquer que l'individu d'après lequel nous avons dé-
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