1 7 0 OP H I D I E N S AGLYPHODONTES.
l'ayons pas saisie avec empressement pour en former le type
d'une famille dans laquelle on aura sans doute occasion de
faire entrer d'autres espèces par la suite, quand elles offriront
la même conformation.
Le corps de ces Serpents Plagiodontiens ou à dents transversales
est revêtu sur les côtés d'écaillés lisses à peu près de
mêmes formes; cependant, celles du dos offrent une petite
ligne saillante. Les gastrostèges se relèvent un peu contre les
flancs; celle qui recouvre l'orifice du cloaque est unique, tandis
que les urostèges qui suivent sont distribuées sur deux
rangs ; mais le bout de la queue est enveloppé dans une plaque
conique qui porte en dessus la trace d'un sillon.
Comme il n'y a qu'un seul genre et deux espèces seulement
inscrites dans cette famille, nous allons passer à leur
description.
Nous avons fait figurer les mâchoires sur la première planche
au n° 6 de notre Prodrome inséré dans le XXIII® volume
des Mémoires de l'Académie des Sciences. Nous faisons copier
ce dessin dans l'atlas de cette Erpétologie.
Í . PLAGIODONTE HÉLÈNE. Plagiodon Helena. Nobis.
{Coluber Helena, Daudin.)
CARACTÈRES. Tète peu distincte du tronc , légèrement allongée
étroite, plane; plaquerostrale à peu près aussi haute que large,
faiblement rabattue sur le museau, qui est arrondi et non proéminent
; 9 et anormalement 10 plaques supéro-labiales , dont la
dernière est distinctement moins développée que l'avant-derniére
; plaques inter-sous-maxillaires postérieures plus courtes
que les antérieures. Sur les écailles dorsales, des lignes saillantes
à peine apparentes.
SYNONYMIE. 1796. Mega Rehuía Poda. P. Rüssel. An account
of Indian Serpents, part. 1, pag. 37, tab. XXXII.
1804. (An XI. ) La Couleuvre Hélène. Daudin. Hist. nat. dea
Rept. Tom, V I , pag. 277, pi. 76, fig. 1. copiée.
PLAGIODONTIENS. 0. PLAGIODOXTE, 17 1
1820. Coluber. Natrix Helena. Merrem. Tcntamen Syst.
Amphib. pag. 104, n" 46.
1837. Herpétodryas Hélène. Schlegel. Essai sur la pbys. des
Serp. part. 1 , pag. 132 et part. 2 , pag. 192.
18Ö3. Plagiodon. Duméril. Mém. de l'Institut. Acad, des Sc.
Tora. X X I I I , pl. 1, fig. 6 , pour les mcàchoires et les dents.
DESCRIPTION.
FORMES. La tête est petite, un pou plus large que le tronc, ovalaire, déprimée
et légèrement acuminéc. Le corps est un peu comprimé et les
côtés du ventre sont anguleux.
ÉCAILLURE. Il n'y a rien d'autre à noter relativement à la disposition des
plaques delà tête, que la ligne faiblement anguleuse qui établit la limite
entre le dessus et les côtés de la tête, et qui résulte de ce que la plaque
pré-oculaire se reploie un peu sur le front et la pré-frontale vers la lèvre
supérieure. Les écailles du tronc sont losangiques e ^ e u imbriquées. Les
dorsales seules offrent une ligne saillante médiane, qui est si peu apparente
qu'elle ne se voit bien manifestement que sur le plus gros de nos
individus.
Écailles : 27 rangées longitudinales au tronc, 8 à la queue.
Scutelles : 2 gulaires, 219-237 ventrales, Ì anale entière,'79-90 souscaudales
divisées.
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DENTS. Maxillaires— . Palatines, 11. Ptérygoïdienes, 22. Ces dernières ,
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dont la pointe est très-manifestement dirigée en dedans, s'étendent jusqu'au
niveau de l'articulation du crâne avec la première vertèbre.
PAnTicur.ARiTÉs osTÉoLOGiQUKs.La tcte a, dans son ensemble, une forme
allongée et peu de largeur; sa face supérieure est plane.
COLORATION. Si nous ne possédions la description faite par Kussel sur le
vivant et la figure coloriée qu'il y a jointe, il nous serait impossible, à voir
la teinte brun-jaunâtre de ce serpent, sur laquelle se détachent seulement
quelques lignes noirâtres à la région antérieure et deux longues bandes J'un
brun foncé, prolongées jusqu'à l'extrémité de la queue, de deviner les
jolies nuances dont il était orné. Voici comment Kussel les décrit :
La téte est d'un vert-olive tirant sur le jaune et qui se prolonge sur la
région médiane du tronc, dans une assez grande étendue. Derrière chaque
oeil, il existe une raie bleu-noirâtre; deux longues lignes du même bleu
commençant sur la nuque par deux taches en massue, selon l'observation
fort juste de M. Schlegel, et réunies entre elles par deux ou trois anneaux
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