540 OPHIDIENS AGLYPnODONTES.
rieure. La sixième est plus large en haut qu'en bas ; enfin la septième est
trapézoïde.
La lame du menton est sub-équi-triangulaire.
Nous comptons huit paires de plaques sous-labiales. Celles de la première
paire forment ensemble un V dont la base pénètre entre les plaques
sous-maxillaires antérieures.
Les plaques sous-maxillaires antérieures sont en rhombes à sommet
antéro-externe, légèrement tronqué. Les postérieures sont moins allongées
que les précédentes et presque en trapèzes isocèles.
Sur la région moyenne de la gorge, il y a deux séries parallèles composées
chacune de quatre ou cinq petites squammes sub-losangiques, et sur
ses parties latérales, cinq ou six rangs obliques d'écaillés sub-rectangulaires.
Le dé squammeux de l'extrémité de la queue a la forme d'un cône assez
court.
Ecailles : 19 rangées longitudinales an tronc , 6à 8 la queue.
Scutelles: gastrotèges 162-178, i anale divisée ; 40-55 urostèges.
DESTS. Maxillaires R—Palat ines 10. Ptérygoïdiennes, 15-U
18-19
COLORATION. Après la mor t , les individus conservés dans l'alcool ont
pour principale couleur, sur leurs parties supérieures, tantôt un brun noir,
tantôt un brun roussâtre. Le dessus de la tête est veiné de jaunâtre et le
dos parcouru longitudinalement par trois raies parallèles de cette dernière
teinte ; les latérales se prolongent sur la queue, où, se rapprochant peu
à peu l'une de l'autre, elles finissent par se confondre ensemble.
Un blanc, plus ou moins jaunâtre, règne seul sur les deux ou trois séries
d'écailles du bas des flancs. Sur les lèvres, les régions sous-maxillaires
la gorge, le ventre et sous la queue, il y a des taches noires. A la tête,
efies occupent le milieu de chaque plaque sus-labiale, de la lame du menton
, de chacune des quatre ou cinq premières sous-labiales, des sous-maxillaireset
des squammes medio-gulaires. Il y en a deux assez fortes et souvent
élargies à chaque extrémité de la marge antérieure des gastrostèges
et des urostèges, qui parfois en offrent une troisième au centre de leur
surface.
Voici maintenant le mode de coloration des sujets vivants. Le fond de
couleur des régions supérieures est d'un noir bleuâtre ; les lèvres et la
gorge sont d'un jaune citron ; le ventre et le dessous de la queue d'une
teinte carnée. Les taches labiales, gulaires, ventrales et sous-caudales sont
bleues. Les veinures sus-céphaliques, les trois raies dorsales et les deux
sus-caudales sont d'un beau rouge, ainsi que les écailles des trois séries
inféro-latérales du tronc, écailles dont le bord postérieur est néanmoins
d'un jaune paille.
ISÛflONTIENS. G. CALOPISME. 1. 54 1
DiMiîNSioNS. La téte a en longueur une fois et trois quarts la largeur
qu'elle présente vers le milieu des tempes et qui est double de celle que le
museau offre au-dessous des plaques nasales.
Le diamètre des yeux est égal à un peu moins de la moitié du travers
de la région sus-inter-orbitaire.
Le tronc est un tant soit peu plus haut et de 33 à ^13 fois aussi long qu'il
n'est large à sa partie moyenne.
L'élendue longitudinale de la queue est contenue de 5 fois et demie à 1
f o i s et demie dans la longueur totale du corps, qui donne 1™,285 chez
le plus grand des huit sujets soumis à notre examen, soit: Téte, long.
0®,05. Tronc, long. 1"',085. Queue, long. O",!?.
Ce n'est cependant pas le maximum de développement auquel parvient
l'espèce , car on a vu des individus longs de près de deux mètres.
PATRIE. Le Calopisme érythrogramme est originaire de l'Amérique Septentrionale
: M. Milbert nous l'a envoyé de New-Yorck , M. Barabino de
la Nouvelle-Orléans et M. Lherminier, ainsi que M. Noisette, de Charlestown.
MOEURS. On le trouve, dit M. Holbrook, dans les localités humides ou
marécageuses ; il passe la plus grande partie du temps caché soit sous de
vieux troncs d'arbres, soit sous la terre , dans des creux d'où il est souvent
mis dehors par le soc de la charrue ; jamais il ne va à l 'eau, mais il fréquente
les bords des rivières pour y saisir au passage les gros rats qui y
vivent en grand nombre.
OBSERVATIONS. Cette espèce, décrite d'abord par Latreille, puis par
Daudin , sous le nom de Coluber erythrogrammus, que lui avait donné
Pâlissot de Beauvois qui en a fait la découverte, a été un peu plus lard
désignée par Uermann , sous celui de Coluber seriatus, d'après un jeune
sujet qui faitaujourd'huipartiedelacollection erpétologique du Musée de
Strasbourg.
M. ïîolbrook vient d'en publier un très-beau portrait accompagné d'une
excellente description à la suite de laquelle se trouventdes observations fort
justes, à savoir, que Daudin a faussement attribué des écailles dorsales carénées
à sa Couleuvre à raies rouges, et que M. Schlegela commis une erreur
inconcevable en signalant cette môme Couleuvre comme une simple
variété de climat du ColuberpKcatilis.
A ces observations nous ajouterons que les gastrostèges de la Couleuvre
érythrogramme de Daudin ne sont pas divisées en deux par une rainure
longitudinale, comme l'avance cet auteur, qu'elle n'a pas une scutelle
anale entière, comme il le dit aussi ; et que le nombre de dents qu'il donne
à cette espèce est de beaucoup moindre que celui qu'elle possède réellement.
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