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700 OPUIDIE^S AGLYPHODONTES.
DESCRIPTION.
La tête est petite, à peine renflée au niveau des tempes et, par suite,
peu distincte du tronc; le museau est jcourt, mais très légèrement conique.
Les plaques céplialiques ont des dimensions médiocres. Les yeux sont généralement
petits.
La rostrale n'est pas rabattue sur le museau ; la frontale est un peu plus
courte que les pariétales et les sous-maxillaires postérieures sont moins
longues que les antérieures. La queue est courte.
La conformation générale de ce Serpent offre, dans son ensemble, quelques
particularités qui le distinguent du Liopbis de la Reine ; il a, en
effetj latéte moins élargie au niveau des tempes et par suite moins distincte
du tronc. Les yeux sont pioportionnellement plus petits ; les mensurations
faites sur sept individus, dans chaque espèce, et pris au hasard, établissent
que le diamètre longitudinal de l'orbite qui, dans le L. Reginoe, égale
souvent les deux tiers de l'espace sus-inter-orbitaire et, en tout cas, n'en
est pas moins de la moitié, n'atteint pas cette dimension, le plus ordinairement,
dans le L. Cobel et môme lui est fréquemment inférieur. La
queue enfin est plus courte et le port est plus lourd.
ECAILLURE. Il faut encore noter, comme distinction, que les plaques de
la tête sont un peu plus grandes, dans leur ensemble, qu'elles ne le sont
dans la Régine ; il y a, en outre, quelques différences de détail à mentionner
: ainsi, dans le Cobel, la plaque frontale, au lieu d'avoir la même
longueur que les pariétales , n'atteint pas tout-à-fait leurs dimensions et
les sous-maxillaires postérieures sont aussi longues et non pas plus petites
que les antérieures.
Ecailles : 17 rangées longitudinales au tronc, 4 à la queue ; UG-lGl
gastrostèges ; 1 anale divisée et 50-70 urostèges également divisées. (1)
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DESTS. Maxillaires—^ •. Palatines 12-U, ptérygoidieunes 27-28, s'é-
2o-24'
tendant sur les os qui les supportent jusqu'au niveau de l'articulation de
la première vertèbre avec la seconde.
COLORATION. Gmelin, dans son édition du Syst. nat., et Merrem, m
Beytr., ont indiqué, le premier, six aspects, et le second, cinq sous les-
(1) Linné, in iTiiis. Ad. F r . , dit, en parlant de la Coul. dont il s'agit,
qu'il n'y en a pas, à l'exception da CoZ. Natrix, dont les squammes et les
scutelles varient plus en nombre. Notre numération qui a porté sur dix
individus n'est pas conforme à cette remarque, car les variations sont
moins étendues que pour le L. Régine,
DIACUANTÉRIENS. G. LIOPHIDE. 1. 701
quels se présente le système de coloration du Serpent dont il s'agit.
Voici la traduction du passage de Gmelin :
l.o Tantôt cendré, avec de petites lignes obliques, blanches.
2." Tantôt brun en dessus, avec des lignes obliques noires ; blanc en
dessous, avec des taches qui donnent aux parties inférieures l'aspect d'une
marqueterie blanche et brune.
5.° Tantôt gris en dessus, à bandelettes blanches en dessous, avec les
écailles latérales blanches rayées de brun,
4.0 Tantôt à bandelettes en dessous; brun en dessus, avec des lignes un
peu plus claires, d'abord obliques, se réunissant ensuite en angle.
5.» Tantôt à bandelettes en-dessous ; d'une teinte brune générale endessus,
et çà et là des écailles dorsales bordées de blanc.
6.0 Tantôt enfin à bandelettes noires en dessus, avec des lignes obliques
p l u s claires; blanc en dessous, avec des bandelettes transversales brunnoirâtre.
En comparant les nombreux individus du Musée de Pans avec les
textes de ces deux naturalistes, et celui de Merrem qui a été traduit par
Daudin, dans l'article de la Coul. Serpentine, il ne nous paraît pas possible
d'admettre comme constantes les différences qui y sont signalées,
La similitude, entre ces divers échantillons, n'est pas complète, il est vrai,
mais les dissemblances ne sont pas assez fixes, à notre avis, pour motiver
la division de l'espèce en plusieurs variétés. Il nous semble plus simple
et en même temps plus clair, de nous borner à une description unique où
soient mentionnées, avec soin, les particularités distinctives.
L a teint e générale des parties supérieures est un brun d'intensité variable,
souvent grisâtre, ce qui se voit surtout dans les points où l'épiderme
est enlevé, pouvant même aller jusqu'au noir. Sur cette nuance du fond,
il se détache quelquefois des bandes transversales, irrégulières, d'un brun
plus clair.
Ce qui frappe surtout l'attention de l'observateur, ce sont de petites
lignes blanches recourbées, simulant par leur forme, comme l'a parfaitement
indiqué Linné, la lettre C. Elles occupent une portion du pourtour
des écailles dorsales et latérales, quelquefois de celles dont la coloration est
d'un brun moins foncé ; souvent, il y en a deux sur chacune d'elles, et
alors elles sont opposées. Elles manquent sur un certain nombre d'échantillons.
Quand elles existent, elles sont tantôt rares, tantôt nombreuses
et, dans ce dernier cas, elles sont dispersées irrégulièrement, ou au contraire,
groupées avec régularité et occupent les bords homologues de
toutes les écailles d'une rangée transversale. Cette disposition se reproduisant
à des distances à peu près égales, il en résulte, principalement sur
les parties antérieures du dos de l'animal, une série de lignes ponctuées
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