2 9 4 OPHIDIENS AGLYPnODONTES.
Ecailles: 19 rangées longitudinales au tronc, nombre conforme à colui
qu'indique M. Schlegel, mais supérieur au chiffre 17 donné par M. Cantor
comme normal ; 6-8 à la queue.
Sculelles: 2-3 gulaires, 206-239 gastrostéges, 1 anale entière, 84-101
urostèges divisées.
''l
Dests. Maxillaires , Palatines, 15. Plérygoïdiennes, 20.
Ce sont les mêmes nombres sur un individu adulte comme sur un jeune.
Quant aux autres dents, la seule différence constatée chez ce dernier était
qu'il y avait 25 dentsseulement à chaque branche de la mâchoire inférieure
cl 12 palatines au lieu de 13.
Paiitic-jlarités OSTÉOLOGIQUES. La Comparaison des têtes osseuses
d'un Compsosome à queue noire et d'un Compsosome rayé, espèces qui ont
entre elles beaucoup d'analogie, démontre cependant une différence caraclérislique,
importante à signaler.
Elle consiste dans la direction des os intra-articulaires : se portant presque
directement en bas dans le C. à queue noire, ils sont, au contraire,
obliquement dirigés eu arrière, mais surtout en dehors, dans la seconde
espèce ; il en résulte que, malgré la similitude de longueur entre ces deux
tôles qui ne présentent qu'une différence de deux millimètres depuis le
condyle de l'occipital jusqu'à l'os inter-maxillaire, elles en offrent une trèsmarquée
quand on mesure l'écartement qui sépare l'une de l'autre les extrémités
postérieures des deux branches du maxillaire inférieur ; elle est,
en effet, de 6 millimètres. On s'explique ainsi très-bien l'aspect différent
de ces têtes revêtues de leurs parties molles, l'une offrant, en arrière, un
élargissement qui n'existe point chez l'autre.
CoLonATioN, Nous devons surtout nous en rapporter à la belle planche
de Kussel pour l'indication exacte de la coloration de cette espèce, car les
teintes sont altérées chez la plupart des individus que possède notre Musée.
Il nous est cependant facile de distinguer deux variétés, qui diffèrent
par leur couleur générale et par la disposition de certaines lignes noires
sur la téle.
— Vabibtb A. C'est cette variété représentée par Rüssel, qui a surtout
été décolorée. On juge cependant bien, par la nuance fauve des individus,
que la coloration, comme le disent le naturaliste anglais et M. Cantor,
[Catalogue), est un brun-clair, passant au jaunitre sur le dessous, ainsi
que sur les lèvres.
On distingue parfaitement une ligne noire, montant verticalement de la
lèvre à l'oeil, une autre obliquement dirigée en arrière et en bas, allant
de l'oeil à l'angle de la bouche , une troisième enün qui, parlant aussi
(lu cercle oculaire, longe le bord exfernc de ]a pla-|iic pariétale e! se îçr-
ISODONTIENS, S.-G, C0MPS060ME, 1 . 20 5
m i n e , par sa réunion avec celle du côté opposé, en une bande noire, qui parcourt
transversalement l'occiput. A partir de celte ligne ou, ce qui se
voit plus souvent chez les individus de notre collection, à trois, quatre ou
cinq centimètres en arrière de cette ligne, on en voit commencer deux autres
qui deviennent peu à peu plus larges et plus noires ; puis diminuant
de volume, elles s'effacent graduellement et enfin disparaissent, après
avoir plus ou moins dépassé le milieu de la longueur du corps.
De distance en distance, on voit des écailles d'un brun pâle, autour desquelles
la peau est blanche , ainsi que le dit M. Cantor, et qui simulent,
plutôt qu'elles ne les constituent véritablement, des interruptions dans ces
raies qui sont le caractère spécial de cesCompsosornes.
De chaque côté , et un peu au-dessous de ces lignes noires, il en existe
une autre, moins foncée, plus grêle, interrompue çà et là et se perdant à
peu près au même niveau que les précédentes. Le reste du corps et la
queue ont une teinte brune uniforme , plus claire sur les côtés que sur le
dos. Le ventre est blanc.
Nous laissons dans cette variété, à cause de la disposition identique des
lignes de la lête, un individu dont la coloration générale diffère cependant
un peu de celle de ses congénères : il a, en effet, une teinte grisâtre, plutôt
que brun-clair.
Les Jeunes ne présentent pas de différences dignes d'être signalées, si ce
n'est que leurs couleurs sont plus claires et que les régions inférieures, selon
la remarque deTW. Cantor , sont d'un blanc de perle.
— YAniÉTÉ B. Deux particularités distinguent cette variété de la précédente
:
1.° La teinte générale est d'un brun beaucoup plus foncé, qui devient
même gris noirâtre dans la seconde moitié du tronc et à la queue ; le dessous
du corps est dans toute la partie antérieure d'un jaune vif, dont l'intensité
va en diminuant vers la partie postérieure où cette nuance est peu à
peu remplacée par une coloration grise à peine moins foncée que sur le
dessus du corps. Des trois lignes noires, signalées dans la description de la
première variété, comme partant de l'oeil, pour se rendre l'une à la lèvre ,
l'autre à l'angle de la bouche, et la troisième à l'occiput en longeant le
bord externe de la plaque pariétale, nous ne trouvons plus ici que les deux
premières ; il en résulte que la bande transversale de la région postérieure
de la téte manque.
2.0 Quant aux deux bandes dorsales noires, elles sont semblables en
tout à celles de l'autre variété, si ce n'est que chacune d'elles, ainsi qu'on
le voit chez un individu bien conservé, est comme bordée en dedans et en
dehors, dans une parlic de son étendue, de petites taches d'un jnuiie vif.
Les deux bandes piacces «u-dessous de celles-ci s'iiilerrompeut a; rcs un
î