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620 OPUIDIEKS AGLYPHODOISTES.
gastrostèges, elles en occupent toute i'étendue comprise entre le bord anlérieur
et le postérieur, mais leurs dimensions transversales sont très-variables
ainsi que leur situation. Il en résulte une grande irrégularité dans la
position respective des portions blanches et des portions bleu-noirâtres de
l'abdomen. Sous la queue, c'est vers les extrémités externes des urostèges
que sont placées les taches blanches.
Sur les écailles du dos et des rtancs, ¡la tache n'occupe qu'une petite
place. Leur position varie beaucoup sur chacune d'elles. Si elles en occupent
le centre, elles paraissent isolées ; ellesideviennent conHuentes, au
contraire, quand c'est sur les points de contact des écailles qu'elles sont
placées. On comprend comment il peut résulter de cet arrangement que
ces petites marques forment tantôt des taches plus grandes quand elles sont
ainsi qnatre par quatre ; tantôt de petites barres sinueuses, soit en long ,
soit en travers, si auprès de celte agglomération, il s'en trouve une ou deux
autres, et qu'il y ait ainsi contact entre elles.
C'est bien par une disposition analogue des portions blanches des écailles
du tronc que sont formées les lignes de la Coronelle chaîne; mais la
différence principale consiste en ce que, dans cette dernière espèce, les
taches sont beaucoup moins nombreuses et sont disposées avec une extrême
régularité.
De petites mouchetures se voient sur la téte de la C. de Say , et chaque
plaque sus-labiale et sous-labiale est noire à son bord antérieur et à son
bord postérieur.
DIMENSIONS. Le plus grand échantillon de notre Musée est long de 1»J,42,
la tête et le tronc ayant l°',2i et la queue O^^IS.
PATRIE. Ici encore, il se trouve dee motifs de considérer le Coronelle
dont il s'agit comme distincte de la précédente.
Voici, en effet, ce que M. Holbrook dit à ce sujet. « Leur distribution
géographique est très-différente. La Coronelle de Say se trouvant à 7 ou 800
milles plus loin dans le Nord des Etats-Atlantiques de l'Union que la Coronelle
chaîne. Si ces deux Couleuvres, dit-il, ne constituaient que des
variétés, on devrait s'attendre à les rencontrer toutes deux dans les mêmes
localités. »
Nous ferons observer à celle occasion, que malgré l'imporlance assez
réelle de cette particularité relative à ce que les zoologistes nomment YHabitat,
elle peut cependant quelquefois être négligée comme caractère spécifique.
C'est ainsi, par exemple', sans parler d'un assez grand nombre de
Reptiles, dont la distribution géographique est quelquefois très-variable,
que dans le genre Tropidonote, comme on l'a vu, nous avons dû ne pas
nous y arrêter pour le classement de certaines Couleuvres rapportées à ce
genre, et qui sont, pour plusieurs Erpélologistes, les types d'espèces dis-
SyNCnANTÉRlENS. G. CORONELLE. 6. 62l
tinctes. Nous avons, en effet, négligé cette considération, quand par tous
leurs autres caractères, elles nous semblaient devoir prendre rang seiilement
comme variété du Tropidonote à bandes.
Les échantillons de la Coronelle de Say conservés au Musée de Paris,
ont été adressés de la Louisiane, par M, Teinturier, ou en particulier de
la Nouvelle-Orléans.
OBSERVATIONS. En comparant la description que M. Schlegel a donnée
dans son Essai, tom. II, pag. 157, de l'espèce nouvelle à laquelle il a imposé
le nom de Couleuvre de Say, on voit qu'elle est fort différente de la
Coronelle décrite dans cet article.
Les différences sont, d'après les termes mêmes du savant Erpétologiste
de Leyde ; 1.° l'égalitélen longueur de toutes les dents ; 2.° la présence
d'une carène sur les écailles et celles de notre Coronelle sont complètement
lisses ; 5.° la forme particulière du museau; et 4." les particularités
du système de coloration.
Ces deux derniers caractères nous font supposer que cette Couleuvre n'est
peut-être pas nouvelle, comme le pense M. Schlegel, et qu'il serait possible
qu'elle appartint, dans la famille des Isodontiens où son système dendaire
doit lui faire prendre place, à l'espèce dite Pituophis blanc et noir
(Pituophis melanoleucus), et au genre Rhinechis, dont les Pituophis constituent
un sous-genre. ( Tome VI I , page 233. )
On comprend, d'après ce qui précède, pourquoi, contrairement à ce que
M. Holbrook a fait dans son Erpétologie, nous ne citons pas dans la synonymie
de la Coronelle de Say, le Coluber Sayi, de M. Schlegel.
6. CORONELLE ANNELÉE. Coronella doliata, Holbrook.
{Coluber doliatm. Linnoeus.^
CARACTÈRES. D'une couleur rouge écarlate, avec vingt-deux
paires d'anneaux noirs, séparés, à chaque paire, par un intervalle
d'un blanc pur.
SYNONYMIE. 1 7 6 6 . Coluler doliatus. Linnoeus, Syst, Nat. Edit.
12. Tome I , pag. 379.
177i.L'^nneîé, Daubenton. Encyclop. Méth.
1788. Coluber doliatus. Linn, Gmelin. tom. I, parsS , p. 1096.
1789. L'Annelée. Lacépède. Quadr. Ovip. Serp. Tom. II ,
pag. 294.
1802. La Couleuvre anneléi, tatreille. Rept. Tom. IV, p. 126.
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