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été faite d'après de jeunes individus, la grosseur du corps étant comparée
par lui au volume d'une plume d'oie et sa longueur estimée une palme.
P A T R I E . C'est avec surprise que nous trouvons l'Inde indiquée comme
origine par Gmelin, qui signale aussi, il est vrai, l'Amérique du Sud.
C'est de cette dernière contrée seulement que presque tous nos échantillons
proviennent. Cependant M. Donzelot en a recueilli de jeunes individus
à la Guadeloupe, et la patrie de quelques uns est inconnue. Nous
en avons reçu de la Guyane et, en particulier, de Surinam et de la Mana,
par les soins de Leschenault et Doumerc. M. Goudot nous en a adressé de
la Nouvelle Grenade, M. Bauperthuis de la Venezuela, M. Claussen, M.
Scliombourg et M. Menestriés du Brésil et enfin M. A. d'Orbigny delà
province de Buenos-Ayres.
3. LIOPHIDE DE MERREM. (1) Liophis Merremii. Wagler.
( Coluber Merremii. Prince Max. de Neuwied.)
CARACTÈRES. Le dessus du tronc à grandes écailles rhomboïdales,
dont le centre porte une marque ovala-ire, jaune oublanche,
bordée de noir dans l'état adulte ; ou bien des anneaux, les uns
gris ou noirs, les autres blancs ou de couleur abricot ; ventre
jaune, à taches irrégulières, noires ; dans le jeune âge, des anneaux
noirs.
SYNONYMIE. 1735. Sclieuchzer. Biblia sacra, p. 746, fig. 2.
(1) Contrairement à l'usage que nous avons adopté de donner à chaque
espèce le nom qui a, le premier, servi à la désigner, nous conservons pour
celle-ci la dénomination du prince de Neuvied, Nous aurions été tentés
de la nommer L. Chiametla , parce que ce nom de pays a été imposé par
Séba (T. II, pl. 61, n." 1.)^ à un Serpent que les auteurs rapportent à l'espèce
actuelle ; mais nous y avons renoncé, doutant que ce rapprochement
soit exact. Ce célèbre Collecteur«ne s'est d'ailleurs servi d'aucune appellation
particulière pour désigner le n.° 4, pl, 36, t. I I , représentation assez
fidèle de notre Ophidien. L'épithète de meleagris empruntée à Linné qui
l'a appliquée, selon toute probabilité, au même animal que celui dontil s'agit,
aurait été convenable si, à cause de l'aspect analogue à celui du plumage
de la pintade, et qu'elle est destinée à rappeler, elle n'était trop exclusive,
car elle ne convient qu'à l'une des variétés. En continuant, comme
le prince Maximilien, à dédier l'espèce à Merrem, nous tranchons toute
difficulté, sans rien préjuger. Nous imitons, au reste, M. Schlegel, qui a
également donné la préférence à ce nom sans motiver ce choix.
DIACUANTÉUIENS. G. LIOPHIDE. o . 709
1733. Séba. Thes. rer. natur. Tom. II, pl. 36, fig. 4. Vip. coerulea
; pl. 37, fig. 2. Serpens iztog. ; pl. 61, n.» 1.
1734, Coluber meleagris ? Linnaeus. Mus. Ad. Frid, p. 27.
1802. Shavv. Gener. Zool. Tom. I l l , p. 2, pag. 440, pl. 2, et
480. Coluber meleagris, C. perlatus.
1820. Neuwied. Beitr. und Abbild. zur, naturg. Bras., p'. 368 ,
Livr. 8, pl. 1, fig. 1- Col. Merremii.
Ibid. pag. 37, pl. 1, fig. 3, Coluber doliatus. C. dictyodes.
Ibid. pl. 1. fig. 2, Col.poecilogyrus.
Ibid. pl. 1, fig- 1. Coluber collaris pullus et adultus.
1823. Licbtenstein. Catal. p. 104, n.°72. Coluber alternans.
1824. Spix. Serpentes Brasilise, p. 14. Natrix chiametla et
Natrix Forsteri , p. 16.
1830. Wagler. Nat. Syst. Amph. p. 187, G. 72 , Liophis Merremii.
Dictyodes et Chiametla art doliatus ?
1834. Reuss. (Adolph.) Museum Senkenberg. II; p. 143, pl. 8,
fig. 1. Coluber bicolor.
1837. Schlegel. Essai phys. Serp. Tom. I , pag. 133, tom. II,
pag. 38, pl. 2, fig. 6, 7 et 8, la tète. Coronella Merremii.
1848. Coronella Merremii. Guichenot. Rept. (Hist, de Chile
por Cl. Gay), p. 78.
DESCRIPTION.
FORMES. Le tronc est à peu près tout d'une venue avec la tête et avec la
queue, dont l'origine n'est indiquée par aucune différence de volume ;
d'ailleurs, elle est plutôt courte et son extrémité est peu effilée. Il résulte
de cet ensemble un port assez lourd ; aussi n'est-on pas surpris que le
prince Maximilien de Neuwied ait dit, en parlant de la Couleuvre à anneaux
tachetés, qui représente une de nos variétés ; qu'elle n'est pas du
nombre des agiles.
La tête est un peu plus volumineuse que dans les deux espèces précédentes
; les yeux sont légèrement dirigés en haut.
ECAILLBRE. Les plaques du vfirtex sont petites. Le sommet de la rostrale
est plus ou moins rabattu sur le museau ; la frontale n'égale pas toutà
fait en longueur les pariétales.
Les sous-maxillaires antérieures et postérieures ont des dimensions
semblables.
Nous devons, avant de parler des écailles du tronc, faire ici une obser