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6 1 8 0P3IDIEIVS AGLYPHODONTES.
vertex, on voit une ou plusieurs petites taches d'un blanc de lait; celles de
la plaque frontale moyenne forment une petite barre transversale. »
Le tronc est orné de bandes transversales ou anneaux blancs, à peu près
à égale distance, et au nombre de vingt-deux environ. Ces anneaux sont
étroits et formés de petites taches analogues à celles dont nous donnons une
indication détaillée dans la description de la Coronelle de Say. Dans l'espèce
dont il s'agit ici, ces taches occupent, sur deux rangées transversales et
contiguës des écailles du tronc , les points les plus rapprochés de la ligne
de contiguité, et se confondant ainsi, forment les bandes claires. Chacune
de ces bandes, en arrivant sur les flancs, se bifurque ; l'une de ses branches
va rejoindre d'un côté le prolongement antérieur de la bifurcation de
la bande suivante et l'autre de ses branches se réunit à la fourche postérieure
de la bande qui la précède. De là, résulte une ligne sinueuse latérale
, continue, qui, avec les portions transversales, constitue la série des
anneaux. Elle se renfle de distance en distance , à sa partie inférieure et
forme, sur le ventre, une série de taches blanches, alternes avec les bandes
transversales du dos. Dans tout le reste de leur étendue, les régions inférieures
sont à peu près de la même teinte, si ce n'est qu'elles sont plus
brillantes encore et nuancées de violet.
DIMENSIONS. Le plus grand spécimen du Musée de Paris a unelongueur
totale de 1^,35, la téte et le tronc ayant lm,l8, et la queue 0,17.
PATRIE. On peut voir dans la description de l'espèce suivante qu'un des
motifs qui peuvent la faire considérer comme distincte de celle-ci, est la
prolongation beaucoup plus au nord de sa zòne d'habitation. La Coronelle
chaîne reste plus confinée dans les Etats méridionaux de l'Union. Elle
paraît, selon les indications de M. Holbrook, ne pas dépasser, commelimite
septentrionale, l'état de New-York au Sud et s'étendre jusqu'à la Floride.
Nos échantillons ont été adressés de la Caroline, par M. Lherminier; dé
la Virginie, par M. Poussielgue; de New-York, par Milbert ; et enfin, le
Musée a un spécimen do la Collection de Bosc. M. Holbrook dit que Daudin
s'est trompé en assignant la Louisiaiie comme patrie à cette Coronelle.
OBSERVATIONS. Cette Couleuvre porte, aux Etats-Unis , le nom vulgaire
dt; Serpent chaîne, Serpent tonnerre. Serpent roi. Il y passe pour être l'ennemi
le plus acharné du Crotale. Quoique M. Holbrook l'ait vu une fois
avaler un de ces Serpents venimeux avec lequel il était enfermé dans une
cage, et que la môme observation ait été faite une autre fois par le docteur
Binney, M. Holbrook ne sait rien de positif sur cette inimitié proverbiale.
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SYNCRANTÉRIENS. G. CORONEL,LE. 5. 619
S. CORONELLE DE SAY. Coronella Sayi. Holbrook.
iColuier Sayi. Dekay.)
CARACTÈRES. Régions supérieures d'un bleu noirâtre, nuancé
de violet ; sur chaque écaille et sur chaque grande plaque du
ventre et de la queue , une tache de blanc de lait.
SYNONYMIE. Coluber Sayi. Dekay (naanuscrit).
1842. Coluler Sayi. Dekay. Fauna. New-York. Rept., p. 41.
1842. CoroneUaSayi. Holbrook, North. Amer. Herpet. Tom.
I l l , pag. 99, pl. 22. (Exclus. Syn. Coluher Sayi. Schlegel, et
voyez les Observations à la fin de cet article.)
18S3. Ophibolus Sayi. Baird and Girard. Cat. of Snakes , pag.
84, n.oS.
DESCRIPTION.
La conformation générale de ce Serpent est très-analogue à celle de
l'espèce précédente; quoique les caractères qu'on en peut tirer ne soient
pas très-saillants, on peut dire, avec M. Holbrook, que la tête de la C. de
Say est un peu plus petite que celle de la C. Chaîne; que le corps est plus
court et la queue plus longue en proportion.
Il résulte de cette ressemblance, que les caractères fournis par les plaques
de la téte ne sont pas assez tranchés pour qu'il y ait lieu d'insister
sur cette partie de la description.
Les écailles du tronc]sont lisses, disposées sur 10 à 21 rangées; la plaque
anale est simple.
COLOBATION, C'est surtout d'après les différences remarquables des couleurs
que ce Coronellien peut être considéré comme le type d'une espèce
distincte.
Il n'y a plus ici cette disposition régulière des taches qui représentent,
jusqu'à un certain point, les anneaux d'une chaîne dans la Coronelle décrite
dans l'article précédent.
En dessus, comme en dessous, mais avec la difl'érence habituelle des
teintes des régions supérieure et inférieure , la Coronelle de Say est d'un
bleu noirâtre nuancé de violet, pendant la vie. Sur ce fond, on voit se détacher
un grand nombre de taches blanches, qui offrent cette particularité,
qu'il n'y en a jamais qu'une seule sur chaque pièce de l'écaillure. Sur les
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ij.